Dans le monde d'aujourd'hui, Patrick Magee est un sujet qui a acquis une grande importance et qui a suscité un large intérêt dans la société. Que ce soit en raison de son impact sur la vie quotidienne des gens, de sa pertinence dans le domaine professionnel ou de son influence sur le développement technologique, Patrick Magee est devenu un sujet de conversation récurrent dans différents domaines. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les aspects les plus pertinents de Patrick Magee et analyserons son importance dans le contexte actuel. De plus, nous examinerons son évolution au fil du temps et son impact possible dans le futur.
Nom de naissance | Patrick McGee |
---|---|
Naissance |
Armagh, Comté d'Armagh Irlande du Nord |
Nationalité |
![]() |
Décès |
(à 60 ans) Londres, Angleterre Royaume-Uni |
Films notables |
Zoulou Orange mécanique Barry Lyndon Les Sœurs Brontë Le Chat noir |
Patrick Magee né le à Armagh (Irlande du Nord), et mort d'un arrêt cardiaque le à Londres (Royaume-Uni), est un acteur nord-irlandais[1].
Il est connu pour ses collaborations avec les dramaturges Samuel Beckett et Harold Pinter, parfois appelé « l'acteur préféré de Beckett »[2], ainsi que pour avoir créé le rôle du marquis de Sade dans les productions originales au théâtre et à l'écran de Marat-Sade. Il a été membre de la Royal Shakespeare Company de 1964 à 1970.
Reconnaissable par sa voix particulière, il a également joué dans de nombreux films d'épouvante et dans deux films de Stanley Kubrick — Orange mécanique (1971) et Barry Lyndon (1975) — et trois films de Joseph Losey — Les Criminels (1960), The Servant (1963) et Galileo (1975) —.
La critique Antonia Quirke l'a décrit à titre posthume comme « une présence si pleine d'étrangeté, de charisme, de contraste et de puissance »[3], tandis que l'universitaire Conor Carville a écrit que Magee était le « garnement de l'avant-garde » et « une figure très importante et injustement oubliée qui représente un aspect important de l'effervescence culturelle des années 1960 et 1970 en Grande-Bretagne »[2].
McGee (il a changé l'orthographe de son nom de famille en Magee lorsqu'il a commencé à jouer pour paraître moins provincial[4]) est né dans une famille catholique de classe moyenne au 2 Edward Street, à Armagh, dans le comté d'Armagh[5]. L'aîné de cinq enfants, il a été éduqué à la grammar school St. Patrick d'Armagh.
Sa première expérience de la scène en Irlande s'est faite avec la troupe itinérante d'Anew McMaster, qui jouait les œuvres de William Shakespeare. C'est là qu'il a travaillé pour la première fois avec Harold Pinter. Tyrone Guthrie l'a ensuite fait venir à Londres pour une série de pièces irlandaises. Il rencontre Samuel Beckett en 1957 et enregistre bientôt des passages du roman Molloy et de la nouvelle D'un ouvrage abandonné pour la radio BBC. Impressionné par « la qualité fêlée de la voix nettement irlandaise de Magee », Beckett demande des copies des enregistrements et écrit La Dernière Bande spécialement pour l'acteur[6]. La pièce est jouée pour la première fois au Royal Court Theatre de Londres le , avec Magee dans une mise en scène de Donald McWhinnie. Une version télévisée avec Magee dirigé par McWhinnie a été diffusée plus tard par BBC2 le 29 novembre 1972[7]. Le biographe de Beckett, Anthony Cronin, a écrit qu'« il y avait un sens dans lequel, en tant qu'acteur, il avait attendu Beckett comme Beckett l'avait attendu »[8].
En 1964, il rejoint la Royal Shakespeare Company (RSC), après qu'Harold Pinter, mettant en scène sa propre pièce L'Anniversaire, l'a spécifiquement sollicité pour le rôle de McCann, déclarant qu'il était le plus fort de la distribution. En 1965, il incarne le marquis de Sade dans la mise en scène de Peter Brook du Marat-Sade de Peter Weiss, et lorsque la pièce est transférée à Broadway, il remporte le Tony Award du meilleur second rôle dans une pièce[9]. Il apparaît également dans la mise en scène de L'Escalier de la RSC en 1966, aux côtés de Paul Scofield. En 1969, il a incarné l'inspecteur Hawkins dans la mise en scène originale de Dutch Uncle de la RSC. Sa dernière pièce avec la troupe est Battle of Shrivings en 1970, au Lyric Theatre, sous la direction de Peter Hall.
En 1970, il joue le rôle de Daniel Webster dans Scratch, une adaptation à Broadway de The Devil and Daniel Webster par Archibald MacLean (en).
Parmi ses rôles au cinéma, citons Les Criminels (1960), The Servant (1963, une adaptation scénarisée par Harold Pinter) et Galileo (1975) de Joseph Losey où il joue aux côtés de Michel Lonsdale. Il s'illustre également en tant que médecin dans Dementia 13 (1963) de Francis Ford Coppola. Ce film est produit par Roger Corman, qui a l'année suivante également engagé Magee dans son adaptation d'Edgar Allan Poe, Le Masque de la mort rouge (1964). Par la suite, Magee a joué dans de nombreux films d'épouvante à petit budget, il est apparu dans Le Messager du diable (1965) aux côtés de Boris Karloff pour American International Pictures, dans Le Crâne maléfique (1965), Histoires d'outre-tombe (1972), Asylum (1972) et And Now the Screaming Starts! (1973) pour Amicus Productions ; Les Démons de l'esprit (1971) pour la Hammer ; Le Chat noir (1981) de l'Italien Lucio Fulci, et Docteur Jekyll et les Femmes (1981) du Polonais Walerian Borowczyk, qui fut son dernier rôle au cinéma.
Les grands yeux et sourcils de Magee, ainsi que sa voix unique, lui permettent de jouer des rôles de genre, généralement comme un personnage troublé de grande réputation, bien que ses premiers rôles au cinéma incluent le médecin militaire britannique courageux et dévoué dans Zoulou (1964). Le critique John Simon (en) a écrit que Magee « a une façon de transformer chaque syllabe qu'il prononce en fromage limbourgeois trop mûr ; c'est le seul acteur auquel je puisse penser que l'on écoute avec le nez ».
Il est peut-être plus connu pour son rôle de l'écrivain et victime Frank Alexander, qui torture Alex DeLarge avec la musique de Beethoven, dans le film de Stanley Kubrick Orange mécanique (1971)[9]. Il a également joué pour Kubrick le rôle du mentor de Redmond Barry, le Chevalier de Balibari, dans Barry Lyndon (1975). Il a repris son rôle théâtral du marquis de Sade dans l'adaptation cinématographique de Marat-Sade (1966), également réalisée par Peter Brook.
En 1979, il apparaît dans le film français d'André Téchiné Les Sœurs Brontë dans le rôle du révérend Brontë, aux côtés d'Isabelle Adjani, de Marie-France Pisier, d'Isabelle Huppert et de Pascal Greggory.
« is a very important and unjustly forgotten figure who represents an important aspect of the cultural ferment of the 1960s and 1970s in Britain. The persona he had off-stage was that of a hell raiser, and this blended into the roles he was cast in. He was at the forefront of theatrical and cinematic experiment of the time, and yet, as a BBC stalwart on both radio and TV and a West End actor, he was also ensconced in the mainstream. As well as this, his immersion in the new British horror genre meant he moved in underground circles. My research has revealed an undercurrent of desperation in his career, as he took on such roles for the income they provided. It is this multifaced character that makes Magee a lightning rod for the tensions and contradictions of his era »
« est une figure très importante et injustement oubliée qui représente un aspect important de l'effervescence culturelle des années 1960 et 1970 en Grande-Bretagne. En dehors des planches du théâtre, il avait l'image de quelqu'un d'impétueux qui se fondait dans les rôles qu'on lui confiait. Il était à l'avant-garde des expériences théâtrales et cinématographiques de l'époque, et pourtant, en tant que pilier de la BBC à la radio et à la télévision issu du West End, il était également ancré dans le conformisme. En outre, son immersion dans les nouveaux films d'épouvante britanniques lui a permis d'évoluer dans des genres interlopes. Mes recherches ont révélé l'existence d'un certain sens du désespoir dans sa carrière, car il a accepté ces rôles pour les revenus qu'ils lui procuraient. C'est ce personnage aux multiples facettes qui fait de Magee un paratonnerre des tensions et des contradictions de son époque »
Magee a épousé Belle Sherry, également originaire du comté d'Armagh, en 1958. Le couple a eu deux enfants, les jumeaux Mark et Caroline (nés en février 1961). Le couple est resté ensemble jusqu'à la mort de Magee.
Magee était connu pour être un peu impétueux. Il a souvent lutté contre des crises d'alcoolisme et de jeu d'argent qui ont affecté ses finances et ses relations professionnelles[2].
Il était un républicain irlandais convaincu et un militant actif des causes sociales et politiques de gauche. En 1976, il a joué un rôle déterminant en persuadant son syndicat Equity de boycotter l'Afrique du Sud en raison des lois d'apartheid[10].
Grand buveur, Magee meurt d'un infarctus dans son appartement de Fulham, au sud-ouest de Londres, le 14 août 1982, à l'âge de 60 ans, selon les nécrologies parues dans le Glasgow Herald[11] et le New York Times[9].
Le 29 juillet 2017, l'acteur Stephen Rea, qui a joué aux côtés de Patrick Magee dans une production de la pièce Fin de partie de Samuel Beckett, a dévoilé une plaque bleue commémorant le lieu de naissance de Magee au 2 Edward Street, Armagh[12].
Dans une rétrospective écrite à l'occasion du 100e anniversaire de l'acteur en 2022 sur le magazine Senses of Cinema, Mark Lager a particulièrement encensé Patrick Magee dans le rôle de Krapp dans La Dernière Bande de Samuel Beckett et dans le rôle de McCann dans L'Anniversaire de Harold Pinter comme les meilleures prestations de sa carrière, tout en considérant son personnage du patient aveugle George Carter dans Histoires d'outre-tombe de Freddie Francis comme la plus mémorable de ses nombreuses prestations dans des films d'épouvante[13].
Année | Titre | Rôle | Metteur en scène | 1re salle de théâtre | Notes | Ref. |
---|---|---|---|---|---|---|
1948 | Mountain Post | Maton | R.H. MacCandless | Ulster Group Theatre, Belfast | [14] | |
1949 | Bannister's Cafe | Walter Bannister | lui-même | également réalisateur | [15] | |
1950 | The Square Peg | Reverend Alexander McCrea | lui-même | [16] | ||
1951 | The Passing Day | Hind | Tyrone Guthrie | Ambassadors Theatre, Londres | crédité sous le nom de « Pat Magee » | [17] |
1955-56 | The Queen and the Rebels | paysan | Frank Hauser | Theatre Royal Haymarket, Londres | [18] | |
1956 | The Shadow of a Gunman | Adolphus Gregson | John Gibson | New Lindsey Theatre Club, Londres | [19] | |
1958 | Krapp's Last Tape | Krapp | Donald McWhinnie | Royal Court Theatre, Londres | [20] | |
1959 | The Buskers | Max | Toby Robertson | Arts Theatre, Londres | [21] | |
1959-60 | Rosmersholm | George Devine | Royal Court Theatre, Londres | [22] | ||
1961 | Progress to the Park | Mr. Laughlin | Ted Kotcheff | Grand Theatre, Blackpool | [23] | |
A Whistle in the Dark | Michael Carney Sr. | Edward Burnham | Theatre Royal Stratford East, Londres | For Theatre Workshop | [24] | |
1964 | The Birthday Party | McCann | Harold Pinter | Aldwych Theatre, Londres | Pour la Royal Shakespeare Company | [25] |
Afore Night Come | Roche | Clifford Williams | [26] | |||
Endgame | Hamm | Donald McWhinnie | [27] | |||
Marat/Sade | Marquis de Sade | Peter Brook | [28] | |||
1965 | Mr Puntila and his Man Matti | Matti Altonen | Michel Saint-Denis | [29] | ||
Hamlet | Ghost of Old Denmark | Peter Hall | Royal Shakespeare Theatre, Stratford-upon-Avon | [30] | ||
Marat/Sade | Marquis de Sade | Peter Brook | Aldwych Theatre, Londres | [31] | ||
1965-66 | Martin Beck Theatre, New York | Tony Award du meilleur second rôle dans une pièce | [32] | |||
1966 | The Meteor | Wolfgang Schwitter | Clifford Williams | Aldwych Theatre, Londres | Pour la Royal Shakespeare Company | [33] |
Staircase | Harry Leeds | Peter Hall | Theatre Royal, Brighton | [34] | ||
Aldwych Theatre, Londres | [34] | |||||
1966-67 | Marat/Sade | Marquis de Sade | Donald Driver | Majestic Theatre, Broadway | [35] | |
1967 | Keep It in the Family | Frank Brady | Allan Davis | Plymouth Theatre, Broadway | [36] | |
1969 | Dutch Uncle | Inspector Hawkins | Peter Hall | Theatre Royal, Brighton | Pour la Royal Shakespeare Company | [37] |
Aldwych Theatre, Londres | [37] | |||||
1970 | Battle of Shrivings | Mark | Lyric Theatre, Londres | [38] | ||
1971 | Scratch | Daniel Webster | Peter Hunt | St. James Theatre, Broadway | [39] | |
1974 | The Master Builder | Halvard Solness | lui-même | Thorndike Theatre, Leatherhead | également réalisateur | [38] |
1975-76 | The White Devil | Monticelso | Michael Lindsay-Hogg | The Old Vic, Londres | [40] | |
1976 | That Time | Donald McWhinnie | Royal Court Theatre, Londres | [41] | ||
1980 | Doctor Faustus | Méphistophélès | Christopher Fettes | Lyric Hammersmith Theatre, Londres | [42] | |
Fortune Theatre, Londres | [42] |