Dans cet article, nous allons aborder la question de Quadri-moment, qui a fait l'objet de débats et d'analyses dans divers domaines. Quadri-moment est un sujet qui suscite un grand intérêt et a généré différentes positions parmi les experts et le grand public. Tout au long de cet article, nous explorerons en profondeur les aspects pertinents liés à Quadri-moment, ainsi que ses implications dans divers contextes. Nous nous concentrerons sur l'analyse de différentes approches, de recherches récentes et de perspectives qui aideront à mieux comprendre l'importance et la pertinence de Quadri-moment aujourd'hui.
Le quadri-moment d'une particule combine le moment tridimensionnel et d'énergie :
.
Comme tout quadrivecteur, il est covariant, c'est-à-dire que les changements de ses coordonnées lors d'un changement de référentiel inertiel se calculent à l'aide des transformations de Lorentz.
Dans une base donnée de l'espace-temps de Minkowski, ses coordonnées sont notées , dans la base covariante associée, ses coordonnées sont notées et sont telles que .
La 4-impulsion d'une particule est un 4-vecteur tangent à la ligne d'univers de la particule[17] et orienté vers le futur[17],[18] ; il est de genre temps dans le cas d'une particule massive[18],[19],[20] et de genre lumière dans celui d'une particule sans masse[18],[20] ; il est non-unitaire[21]. La 4-impulsion totale d'un système isolé de particules est soit un 4-vecteur de genre temps orienté vers le futur, soit un 4-vecteur de genre lumière orienté vers le futur[22] ; ce dernier cas ne se produit que pour un système isolé constitué uniquement de particules sans masse et dont les 4-impulsions sont toutes colinéaires[22]. Les composantes de la 4-impulsion sont homogènes à une quantité de mouvement[17].
reliant l'énergie, la masse et l'impulsion[26]. Lorsque la masse de la particule libre est non nulle mais que son impulsion est nulle, la relation se réduit à [26]. Lorsque la masse de la particule libre est nulle, comme c'est le cas d'un photon, la relation se réduit à [27]. La relation met en évidence qu'en relativité restreinte, la masse est une grandeurinvariante[28],[29],[30],[31] et conservée[29],[31],[32] mais non additive[29],[31],[32],[33],[34],[35].
La dénomination « quadrivecteur énergie-quantité de mouvement » reste usitée[39]. Mais, en raison notamment de sa longueur[40], des auteurs lui substituent celle de « quadrivecteur énergie-impulsion »[12],[13] ou de « quadrivecteur impulsion-énergie »[41]. Cela est discutable car « impulsion » devrait être réservé à « l'action d'une force pendant un court intervalle de temps » et ainsi à « une variation de quantité de mouvement »[40].
Relation avec la quadrivitesse
Nous savions qu'en mécanique classique, la relation entre l'impulsion et la vitesse de la particule non-relativiste est la suivante :
où correspond à la masse au repos.
Nous pouvons généraliser ce concept à quatre dimensions en introduisant la quadrivitesse. Pour une particule dotée de masse non nulle mais ayant une charge électrique nulle, le quadri-moment est donné par le produit de la masse au repos et de la quadrivitesse.
Le tenseur métrique est en fait défini à un signe près. On trouvera dans certains ouvrages la convention au lieu de la convention adoptée dans cet article[N 3]. Les résultats physiques sont évidemment les mêmes quelle que soit la convention choisie, mais il faut prendre garde de ne pas les mélanger.
Interprétation
À l'approximation des faibles vitesses, la composante temporelle de la 4-impulsion se réduit à[42] :
Le moment linéaire classique tridimensionnel reste invariant.
On notera au passage que la masse d'un système de particules peut être supérieure à la somme des masses des particules au repos, à cause de l'énergie cinétique. Par exemple, prenons 2 particules de quadri-moment {5 Gev, 4 Gev/c, 0, 0} et {5 Gev, -4 Gev/c, 0, 0} : elles ont chacune une masse au repos de 3 Gev/c2 mais leur masse totale (soit encore la masse du système) est de 10 Gev/c2. Si ces 2 particules entrent en collision et fusionnent, la masse de l'objet ainsi formé est de 10 Gev/c2.
Une application pratique en physique des particules de la conservation de la masse au repos permet, à partir des quadri-moments pA et pB de 2 particules créées par la désintégration d'une particule plus grosse ayant un quadri-moment q, de retrouver la masse de la particule initiale. La conservation du quadrimoment donne qμ = pAμ + pBμ, et la masse M de la particule initiale est donnée par |q|2 = M2c2. En mesurant l'énergie et les 3-moments des particules résultantes, on peut calculer la masse au repos du système des 2 particules qui est égal à M. Cette technique est notamment utilisée dans les recherches expérimentales sur le boson Z dans les accélérateur de particules.
Si la masse d'un objet ne change pas, le produit scalaire de Minkowski de son quadri-moment et de la quadri-accélération correspondante Aμ est nul. L'accélération est proportionnelle à la dérivée temporelle du moment divisée par la masse de la particule:
Il est également utile de définir un moment "canonique" (à 4 dimensions), pour des applications en mécanique quantique relativiste : , qui est la somme du quadri-moment et du produit de la charge électrique avec le potentiel (qui est un vecteur à 4 dimensions) :
↑L'expression « énergie-impulsion » est usuelle[9],[10],[11],[12],[13]. Des auteurs[14] lui préfèrent « énergie-quantité de mouvement » car, en toute rigueur, l'impulsion diffère de la quantité de mouvement[15].
↑La conservation du quadri-moment signifie que dans un référentiel donné, le quadri-moment total d'un système isolé est conservé. Lorsqu'on change de référentiel, le quadri-moment subit une transformation de Lorentz : . Le nouveau quadri-moment est à son tour conservé dans ce nouveau référentiel, mais n'est pas égal à .
Références
↑ a et bRelativité générale et gravitation de Edgard Elbaz, (ellipse 1986), chapitre IV, §4
↑Ch. Grossetête, Relativité restreinte et structure atomique de la matière, Paris, Ellipses, , 320 p. (ISBN2-7298-8554-4), p. 61
↑Introduction à la relativité de James H. Smith, InterEditions (1968), (2e édition en 1979 (ISBN2-7296-0088-4) rééditée par Masson : Dunod - 3e édition - 1997 (ISBN2-225-82985-3)), chapitre 12