Rebecca Horn

Rebecca Hornune illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance 24 mars 1944
Michelstadt
Période d'activité 2012
Nationalité allemande
Activités Sculptrice, artiste vidéo, enseignante, performeuse, artiste d'installation, réalisatrice, artiste visuelle, chorégraphe, scénariste
Formation Hochschule für bildende Künste Hamburg
Représentée par Sean Kelly Gallery (en)
Lieu de travail Bad König
Distinctions
Site web (de) www.rebecca-horn.de

Rebecca Horn, née le 24 mars 1944 à Michelstadt, est une artiste allemande utilisant l’installation, la performance, la vidéo, la poésie, le dessin ou la photographie.

Biographie

Rebecca Horn grandit dans l'Allemagne de l'après-guerre et  apprend tôt à faire de l'art une forme d'expression privilégiée par rapport au langage : « On ne pouvait pas parler allemand, explique-t-elle. Les allemands étaient détestés. Nous avons dû apprendre le français et l'anglais. Nous voyagions toujours ailleurs, parlant quelque chose d'autre. Mais j'ai eu une gouvernante roumaine qui m'a appris à dessiner. Je n'étais pas obligée de dessiner en allemand, en français ou en anglais. Je pouvais juste dessiner. »

À l'adolescence, Rebecca Horn suit les cours de la Hochschule für bildende Künste Hamburg de Hambourg, puis en 1964, elle s'installe momentanément à Barcelone, où elle attrape une infection pulmonaire. Elle doit passer un an dans un sanatorium : cette expérience de l'isolement total et de la souffrance est déterminante dans l'orientation de son œuvre, très liée au corps. L'artiste commence à réaliser des « body-sculptures » en tissu, dans l'espoir de « réprimer sa solitude en communiquant par des formes organiques », et travaille sur des extensions de corps ou des prothèses.

À la fin des années 1960, Rebecca Horn commence à réaliser des performances. Unicorn (1970) est l'une de ses œuvres les plus connues : une jeune fille « prête à marier » se promène dans la nature, portant uniquement une corne blanche sur le front, et les bandages qui la maintiennent — image à la fois mythique et moderne, autobiographie de la souffrance à la Frida Kahlo. Parmi ses extensions, les Finger Gloves (1972) et Feather Fingers (Doigts de plumes, 1972) lui permettent de créer l'illusion de nouvelles sensations de l'espace. Elle utilise à plusieurs reprises les plumes dans les années 1970 et 1980 pour réaliser des sortes de cocons, de masques ou d'éventails pour dissimuler le corps.

Rebecca Horn a également réalisé plusieurs films, comme La Ferdinanda (1981), où se révèle son obsession du corps imparfait. Elle vit et travaille à Berlin et Paris et a installé son atelier et un musée présentant ses œuvres, The Moontower Foundation, à Bad König.

Œuvres

Après avoir réalisé un ensemble de performances (Toucher les murs des deux mains en même temps, 1972-1975) et d'objets en relation au corps (masque-crayons, 1972), Rebecca Horn construit des machines animées. Son travail mêle allusions littéraires (à Joyce, Beckett ou Willy) et références sexuelles métaphysiques ou cinématographiques, autobiographiques. Elle installe, suspendues à des chaînes, accrochées à des tiges de métal, toutes sortes d'objets.

Elle élabore des scénarios où interviennent des oiseaux, des serpents, de l'eau, de l'encre mais aussi des armes, des chaussures ou des instruments de musique, transformés en automates, en « sculptures-performances ». Des textes poétiques évoquent ses pièces et sont repris dans ses films.

Distinctions

Expositions

Matériaux

Plumes

Filmographie

Notes et références

  1. (de) Rebecca Horn - Von 1989 bis 1993 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin (West), Sektion Bildende Kunst. Seit 1993 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin, Sektion Bildende Kunst sur le site de l'Akademie der Künste
  2. (en-GB) Jeanette Winterson, « Rebecca Horn creates 'machines with souls' », The Guardian,‎ 23 mai 2005 (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le 24 mai 2019)
  3. « L'art total de Rebecca Horn », sur Connaissance des Arts, 17 octobre 2014 (consulté le 24 mai 2019)
  4. « REBECCA HORN au Carré d'Art à Nîmes », sur Les Inrocks (consulté le 24 mai 2019)
  5. Gignoux Sabine, « Les machines désirantes de Rebecca Horn », sur la-croix.com, 2000 (consulté le 4 mars 2017)
  6. Henri-François Debailleux, « Machines à réaction de Rebecca Horn. ARTS. La sculpteuse allemande expose actuellement à Grenoble. Entretien », sur liberation.fr, 1995 (consulté le 4 mars 2017)

Liens externes