Dans l'article d'aujourd'hui, nous allons plonger dans le monde fascinant de Roussillon (province), explorer ses différentes facettes et approfondir son impact dans différents domaines de la vie. Depuis son origine jusqu'à son évolution aujourd'hui, Roussillon (province) a fait l'objet d'intérêt et de débats, suscitant la curiosité des experts comme des fans. Dans cette optique, nous en apprendrons davantage sur Roussillon (province) et sa pertinence dans la société, ainsi que son influence sur les aspects quotidiens et sur le développement de diverses disciplines. Préparez-vous à vous lancer dans un voyage passionnant à travers l'histoire, l'actualité et l'avenir de Roussillon (province).
En matière douanière, le Roussillon est une province réputée étrangère,, : des droits sont perçus sur les marchandises à leur entrée et à leur sortie du Languedoc ou du comté de Foix. La province conserve ses nombreux leudes, sortes de péages internes.
La partition du comté de Cerdagne : « audit Seigneur Roy Catholique, demeureront tout le Principat de Catalogne, & tout le Comté & Viguerie de Cerdagne, en quel que part que soient situées les Villes, Places, Bourgs, Hameaux, & lieux qui composent ledit Principat de Catalogne, & ledit Comté de Cerdagne, à la réserve de la Vallée de Carol (dans laquelle se trouve le Chasteau de Carol, & la Tour Cerdane) & d'une continuation de Territoire, laquelle donne communication depuis ladite Vallée de Carol, jusques au Capcir de la Viguerie de Conflent, ensemble trente- trois Villages, lesquels demeureront à sa Majesté Très-Chrestienne, & doivent estre composés de ceux qui seront dans ladite Vallée de Carol, & de ceux qui se trouveront dans ladite communication, de Carol au Capsir ; & s'il n'y a pas tant de Villages en ladite Vallée, & en ladite communication, ledit nombre de tente-trois sera supplée par d'autres Villages dudit Comté de Cerdagne, qui se trouveront estre les plus contigus : Et afin qu'il ne puisse arriver de contestation sur la qualité desdits Villages, on est demeuré d'accord, que pour Villages, se doivent entendre ceux qui ont esté censez de là, par le passé, & avec Jurisdiction, en cas qu'ils se trouvassent présentement détruits, pourveu que chacun desdits Villages au quelques maisons qui soient habitées ; laquelle susdite Vallée de Carol, avec le Chasteau de Carol, & la Tour Cerdane, comme aussi lesdits Villages, jusques au nombre de trente-trois, en la manière cy-dessus dite, demeureront au Seigneur Roy Tres-Chrestien, & à la Couronne de France, pour y estre unis & incorporez à jamais ; aux mesmes, clauses & conditions de cession & renonciation de la part de sa Majesté Catholique, contenus dans l'Article quarante-troisième du Traité de Paix : comme si elles estoient icy particulièrement, spécifiées, & énoncées mot à mot ».
La liste des trente-trois villages de Cerdagne fut fixée par le traité signé à Llivia, le . Il s'agit de :
Bajande (catalan : Bajanda) : ancienne commune, incorporée à Estavar en 1822 ;
Bolquère (catalan : Bolquera) : actuelle commune ;
Caldégas (catalan : Càldegues) et Onzès (catalan : Oncès), comptés pour un village ;
Carol, « comprenant toute sa vallée avec tous les lieux qu'elle renferme », comptée pour deux villages : ancienne commune correspondant aux actuelles communes de Latour-de-Carol, de Porta, créée en 1837, et de Porté-Puymorens, créée en 1860 ;
Enveitg (catalan : Enveig), « comprenant tous ses coteaux et toutes ses montagnes, et toute l'étendue de sa juridiction avec tous les lieux qui en dépendent », comptés pour deux villages : actuelle commune d'Enveitg ;
Estavar (catalan : Estavar) : actuelle commune d'Estavar, à l'exception de l'ancienne commune de Bajande ;
Hix (catalan : Ix) : actuelle commune de Bourg-Madame (catalan : La Guingueta d'Ix) ;
La Perche (catalan : La Perxa) : ancien village incorporé à La Cabanasse (catalan : La Cabanassa) entre 1795 et 1800 ;
Llo (catalan : Llo) : actuelle commune de Llo, à l'exception de l'ancienne commune de Rohet, incorporée entre 1790 et 1794 ;
Nahuja (catalan : Naüja) : actuelle commune de Nahuja ;
Odeillo (catalan : Odelló) : ancienne commune associée à Via en 1822 et ayant pris le nom Font-Romeu-Odeillo-Via depuis 1957 ;
Osséja (catalan : Oceja) : actuelles communes d'Osséja et de Valcebollère (catalan : Vallcebollera), créée en 1832, incorporée en 1972 et rétablie en 1974 ;
Vilar d'Ovansa (catalan : Vilar d'Ovança) : actuelle commune de Mont-Louis ;
Villeneuve (catalan : Vilanova) et Les Escaldes (catalan : Les Escaldes), comptés pour un village : ancienne commune de Villeneuve-des-Escaldes, associée à Angoustrine en 1973 pour former la commune d'Angoustrine-Villeuneuve-des-Escaldes.
La sous-viguerie de Capcir (catalan : sots-vegueria de Capcir), dont le chef-lieu était Puyvalador (catalan : Puigbalador).
La partie de l'ancien comté de Cerdagne relevant de la province de Roussillon formait une viguerie, savoir :
La viguerie de Cerdagne (catalan : vegueria de Cerdanya), dont le chef-lieu était Saillagouse (catalan : Sallagosa)
Divisions ecclésiastiques
Les paroisses du Roussillon — à l'exception de Vingrau et de Tautavel — et du Vallespir relevaient du diocèse d'Elne, dont le siège avait été transféré à Perpignan en 1601.
Les autres paroisses de Cerdagne — à savoir : Saint-Pierre-des-Forçats, Planès, La Perche et La Cabanasse — relevaient du diocèse d'Elne.
Les paroisses du Capcir — c'est-à-dire de la haute vallée de l'Aude — relevaient du diocèse d'Alet, créé par le pape Jean XXII, par démembrement du diocèse de Narbonne, le .
Le clergé du Roussillon se divisait en clergé exempt et clergé non exempt.
Le clergé non exempt comprenait l'évêque, des chapitres, communautés ecclésiastiques, bénéficiers simples, curés et marguilliers. Il y avait, en Roussillon et Conflent, treize archiprêtrés.
Par lettres patentes du , le clergé exempt et le clergé non exempt furent réunis en un bureau diocésain composé de commissaires pris dans les deux corps pour la formation des rôles et la répartition des impositions.
La réunion à la France met à mal les acquis traditionnels, ce qui provoque toute une série de révoltes.
En décembre 1661, Louis XIV rétablit la gabelle, abolie depuis 1292. Les habitants de Prats-de-Mollo se révoltent, entraînant bientôt tout le Haut Vallespir. De nombreux agents du fisc et gabelous sont massacrés. Deux bataillons sont dépêchés pour rétablir l'ordre. Ils sont mis en déroute, car ils sont confrontés aux difficultés du terrain et à la proximité de la frontière, qui offre une solution de repli aux insurgés. La révolte dure de 1667 à 1675. Lorsqu'elle est enfin étouffée, la répression est terrible. On a appelé par la suite cet événement la révolte des Angelets.
Paysanne du Roussillon
Coiffe traditionnelle du Roussillon
Liste des intendants du Roussillon
1660 - 20 novembre 1669 : Charles Macqueron
16 juin 1670 - 18 janvier 1676 : Etienne Carlier, vicomte d'Olly et Pargnan en Vermandois.
17 février 1676 - 24 mai 1681 : Germain-Michel Camus de Beaulieu qui fut nommé en 1681 commissaire général de l'artillerie de France.
1er juin 1681 - 5 avril 1698 : Raymond de Trobat y Vinyes, catalan d'origine, ancien conseiller et avocat général au Conseil souverain de Roussillon.
1698 - 1709 : Etienne de Ponte, comte d'Albaret.
13 février- 10 décembre 1710 : Antoine de Barrillon d'Amoncour, marquis de Branges, vicomte de Binson, nommé intendant de Béarn et Navarre.
26 avril 1711 - 14 novembre 1715 : Charles Deschiens de Laneuville, seigneur de La Longue et Vialer, ancien intendant de Béarn et Navarre.
octobre 1716 - 6 mars 1624 : Jean-Baptiste-Louis Picon, seigneur d'Andrezel, La Mothe-Saint-Méry, Montgimont. Intendant en Roussillon, Cerdagne et Pays de Foix, ainsi qu'intendant de l'armée d'Espagne (nommé le 19 mai 1719), puis est nommé ambassadeur à Constantinople.
17 juin 1724 - mai 1726 : François Legras, seigneur de Luart.
26 juillet 1727 - septembre 1729 : Philibert Orry, comte de Vignory. Nommé contrôleur général des finances en 1731.
10 juin 1730 - 1739 : Prosper-André Baüyn de Jallais.
1740 - 13 décembre 1750 : Antoine-Marie de Ponte, comte d'Albaret et de Lotoul, seigneur d'Armissan, Combelongne et Le Quatourze.
↑ abc et dGeorges Frêche, « La population de la région toulousaine sous l'Ancien Régime : généralités du Haut-Languedoc, de Montauban, d'Auch et du Roussillon (-) », Annales de démographie historique, nos 1973/1 « Hommage à Marcel Reinhard : sur la population française au XVIIIe et au XIXe siècles », , p. 251-269 (DOI10.3406/adh.1973.1142, lire en ligne , consulté le ), I (« Les enquêtes par généralités »), 3 (« L'intendance d'Auch, le pays de Foix et le Roussillon »), p. 262.
↑Roussillon, Province du (France ; 1659-1790) (BNF15325887).
↑Vincent Adoumié (dir.), Les régions françaises (monographie), Paris, Hachette supérieur, coll. « HU / Géographie », 2013 () 2e éd. revue et augmentée (1re éd. ), 287 p., 24 cm (ISBN978-2-01-140018-5 et 2-01-140018-X, OCLC835070461, BNF43549145, présentation en ligne), part. 1 (« Régions et identités régionales »), chap. 1 (« Une construction territoriale millénaire »), sect. 2 (« La France et le thème administratif des provinces et de l'État à l'époque moderne »), § (« Pays d'élection, pays d'état et pays d'imposition : le repère juridique »), p. 16 [lire en ligne (page consultée le 28 février 2016)].
↑France. Assemblée provinciale du Roussillon (BNF12499947).
↑Règlement fait par le Roi sur la formation et la composition des assemblées qui auront lieu dans la province de Roussillon (Versailles, ), Paris, Imprimerie royale, , 12 p., in-4o (BNF33848917).
↑ a et bMonique Dollin du Fresnel (cartes de Patrick Mérienne), Pierre-Paul Riquet (1609-1680) : l'incroyable aventure du canal des Deux-Mers (monographie, biographie), Bordeaux, Sud Ouest, coll. « Référence », , 463-XVI p., 15,5 × 24 cm (ISBN978-2-8177-0200-1 et 2-8177-0200-X, OCLC798406704, BNF42690349, présentation en ligne), « De Trèbes à la Méditerranée », La révolte des Miquelets [lire en ligne (page consultée le 6 mars 2016)].
↑ ab et cAndré Ferrer, « Michel Brunet, Contrebandiers, mutins, fiers-à-bras. Les stratégies de la violence en pays catalan au XVIIIe siècle, Canet, Trabucaire, 2001, 206 p. », Histoire et sociétés rurales, no 18 « La mobilité : une notion à définir et à relativiser », 2e semestre , p. 216-218 (lire en ligne , consulté le ), notamment p. 216 [aperçu (page consultée le 28 février 2016)]
L'article est un compte rendu de l'ouvrage de Michel Brunet, Contrebandiers, mutins et fiers-à-bras : les stratégies de la violence en pays catalan au XVIIe siècle (monographie), Canet-en-Roussillon, Llibres del Trabucaire, coll. « Histoire / Història », 2001 () 1re éd., 206 p., 24 cm (ISBN2-912966-52-3 et 978-2-912966-52-0, OCLC469307654, BNF37705903, présentation en ligne)
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↑Jean Villanove, Histoire populaire des Catalans : et plus particulièrement du Roussillon, du Vallespir, du Conflent et de la Cerdagne, t. 3 tomes, Perpignan, Sofreix, , 339, 326 et 478