Rue d'Astorg (Paris)

8e arrtRue d'Astorg
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Rue d'Astorg vue de la place Saint-Augustin. Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Madeleine
Début 24, rue de la Ville-l'Évêque
Fin Place Saint-Augustin
Voies desservies Rue Roquépine
rue Lavoisier
Morphologie
Longueur 280 m
Largeur 10 m
Historique
Création 1774
Géocodification
Ville de Paris 0474
DGI 0505
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris) Rue d'AstorgRue d'Astorg
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris) Rue d'AstorgRue d'Astorg
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La rue d'Astorg est une voie du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès

Elle commence au 24, rue de la Ville-l'Évêque et se termine place Saint-Augustin.

Le quartier est desservi par la ligne de métro 9 à la station Saint-Augustin.

Origine du nom

La rue porte le nom de Louis d'Astorg d'Aubarède (1714-1782), marquis de Roquépine, lieutenant général des armées du roi Louis XV.

Historique

Comme la rue Roquépine (ancienne rue Verte), la rue d'Astorg a été ouverte en vertu de lettres patentes du 4 mars 1774 entre la rue Roquépine et la rue de la Ville-l'Évêque sur d'anciens marais appartenant à Louis d'Astorg d'Aubarède, marquis de Roquépine.

Par lettres patentes du 24 juillet 1778, la rue d'Astorg fut prolongée vers le nord afin d'offrir aux Gardes françaises casernées rue Neuve-Saint-Charles (actuelle rue de la Pépinière) un passage facile vers les Champs-Élysées où ils faisaient leur exercice, en coupant à travers ces marécages et en évitant ainsi d'abimer les cultures. Cette nouvelle partie de la rue fut pavée en vertu d'un arrêt du Conseil du 28 mars 1780.

Quelques années après, une troisième section fut ouverte sous le nom de « rue Maison-Neuve », entre la rue de la Pépinière (actuelle rue La Boétie) et la rue de la Voirie, aujourd'hui disparue, et qui desservait la voirie au nord-ouest parisien (actuelle place Henri-Bergson). Incorporée à la rue d'Astorg en 1840, cette dernière section a disparu en 1854 pour permettre le percement du boulevard Malesherbes.

La largeur de ces trois sections fut fixée à 10 mètres par décision ministérielle du 3 thermidor an IX (22 juillet 1801) puis par une ordonnance royale du 30 décembre 1846.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 9. Immeuble aux nos 12 et 12 bis.

Bâtiments détruits

Autres résidents célèbres

Notes et références

  1. « Louis, etc. Par arrêt rendu en notre Conseil d'État, cejourd'hui, nous y étant, sur la requête de nos chers et bien-amés Louis d'Astorg d'Aubarède, marquis de Roquépine, lieutenant général de nos armées, comme ayant des droits considérables de propriété sur un grand terrain contigu aux rues Verte et de la Ville-l'Évêque, appartenant, pour la majeure partie, aux héritiers Belloy, et se portant fort pour eux, Louis-Charles Froment et Marie-Anne-Élisabeth Louvet, sa femme, Charles Lemaître, Jean Toray, François Drouet et Marie-Marthe Louvet, sa femme, et autres copropriétaires de différents terrains contigus auxdites rues, et ayant consenti d'abandonner gratuitement les portions nécessaires à la formation d'icelles, même de contribuer à la dépense du premier pavé et des terrasses, par acte passé devant notaire à Paris le 4 novembre 1773, etc. ordonnons que la rue Verte sera prolongée. Comme aussi, ordonnons qu'il sera ouvert, sur le terrain de la succession de Belloy, une nouvelle rue sous le nom d'Astorg, qui commencera par embranchement à la rue de la Ville-l'Évêque, et qui finira à la continuation de la rue Verte ; voulons que la largeur de ladite rue d'Astorg soit fixée à 30 pieds Donné à Versailles, le 4 mars 1774. » Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, 1855 ; rééd. Maisonneuve & Larose, 2003, p. 177.
  2. « Louis, etc. Nous étant fait représenter les plans du faubourg Saint-Honoré et des nouvelle rue d'Astorg et prolongation de la rue Verte, formées en conséquence des lettres patentes du 4 mars 1774, nous avons reconnu que, pour rendre ce quartier plus commode, donner les accès et débouchés qui y sont nécessaires, faciliter à nos Gardes françaises, qui y sont casernées rue Neuve-Saint-Charles et rue Verte, les moyens de se rendre aux exercices qui se font dans les Champs-Élysées et aux lieux où leur service peut les appeler, en évitant aux soldats l'occasion de passer et traverser les marais, où, malgré toutes leurs précautions, ils ne peuvent s'empêcher d'occasionner beaucoup de dégâts ; il serait également utile, et dans l'intention desdites lettres patentes, que ces deux rues fussent prolongées, la première pour avoir son ouverture dans la rue Neuve-Saint-Charles, près de ladite caserne  ; ordonnons que la rue d'Astorg sera prolongée et ouverte à travers les terrains appartenant aux sieurs Louvet et Moreau, et sur celui appartenant à la compagnie des monnoyeurs et ajusteurs de la Monnaie de Paris Donné à Versailles, le 24 juillet 1778. » Ces lettres patentes donnèrent lieu à des observations consignées dans un procès-verbal du 30 janvier 1779 et qui ne furent pas admises. Cf. Félix Lazare, op. cit., p. 177-178.
  3. Selon Charles Lefeuve, dans une notice écrite en 1856, la rue, dans cette section, « a pris la place d'un chemin montant ; cette rampe conduisait à un lieu parfaitement infect où se jetaient encore les immondices il y a vingt ans, et où les chiffonniers s'abattaient ainsi que les corbeaux, au grand chagrin des rats qu'ils y dérangeaient à chaque instant. » Cf. Les Anciennes Maisons de Paris, op. cit., tome I, p. 174-175.
  4. « Vol mystérieux », Le Mot d’ordre, 19 mars 1891, sur RetroNews.
  5. « Nécrologie », Le Triboulet, 20 mars 1904, sur RetroNews.
  6. Le Petit Parisien, 6 février 1930, sur RetroNews.
  7. « 29, rue d’Astorg », Centre Pompidou.
  8. Anne de Cossé Brissac, La Comtesse Greffulhe, Paris, Perrin, 1992, p. 53-54.
  9. Description dans les années 1880, du temps de la comtesse Félicie Greffulhe. Cf. Anne de Cossé Brissac, op. cit., p. 81.
  10. Laure Hillerin, La Comtesse Greffulhe. L'ombre des Guermantes, Paris, Flammarion, 2014, 400 p. (ISBN 978-2-08-129054-9, lire en ligne), p. 260-265 et 444-447.
  11. Charles Lefeuve, op. cit., tome I, p. 174.
  12. Yves Housson, « Un patrimoine des retraités détourné », L'Humanité, 26 décembre 2006.
  13. F. de Rochegude, op. cit., p. 27.

Sources

Annexes

Articles connexes

Liens externes