Saint-John Perse

Saint-John PersePortrait de 1960.Fonction
Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères
1933-1940
Philippe BerthelotFrançois Charles-Roux
Biographie
Naissance 31 mai 1887
Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
Décès 20 septembre 1975
Hyères, Var
Sépulture Cimetière de Giens (d)
Nom de naissance Marie-René Auguste Alexis Leger
Pseudonyme Saint-Leger Leger
Nationalité Drapeau de la France Français
Formation Université de Bordeaux
Lycée Louis Barthou de Pau
Activité poète et diplomate
Mère Renée Dormoy-Léger (d)
Conjoint Dorothy Russel (d)
Autres informations
A travaillé pour Université Harvard
Membre de Académie américaine des arts et des sciences
Académie bavaroise des beaux-arts
Genre artistique Poésie
Adjectifs dérivés persien, persienne
Distinctions Prix Nobel de littérature (1960)
Œuvres principales
signature de Saint-John PerseSignatureVue de la sépulture.

Alexis Leger, dit Saint-John Perse, né le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et mort le 20 septembre 1975 à Hyères dans le Var, est un poète, écrivain et diplomate français, lauréat du prix Nobel de littérature en 1960.

En marge des mouvements littéraires de son époque, sa poésie, en versets, est réputée pour son hermétisme, mais aussi pour sa force d’évocation. Il reçoit le prix Nobel de littérature « pour l’envolée altière et la richesse imaginative de sa création poétique, qui donne un reflet visionnaire de l’heure présente ».

Biographie

Jeunesse et débuts diplomatiques

Article connexe : Famille Le Dentu. Alexis Leger, enfant, avec sa grand-mère, sa mère et ses sœurs, en 1896.

Fils d'Édouard Pierre Amédée Leger, avocat-avoué en Guadeloupe à partir de 1873, et de Marie Pauline Françoise Renée Dormoy, fille d'une famille de planteurs guadeloupéens, Alexis Leger naît en mai 1887 au no 54 rue Achille-René-Boisneuf à Pointe-à-Pitre. Il y passe son enfance, ainsi qu'à l'îlet Feuille où il découvre la nature, et surtout dans les deux importantes demeures familiales que sont « La Joséphine » — une caféière sur les hauteurs de Saint-Claude au sud de Basse Terre — et « Le Bois-Debout » — une exploitation de canne à sucre à Capesterre — qui marqueront son imaginaire. Dans la « Biographie » que l'auteur a publiée en 1972 (texte complété par Pierre Guerre), il laisse entendre que sa famille appartiendrait à la noblesse « de souche », ce qu'aucune recherche conduite par ses biographes (et notamment Henriette Levillain) ne permet de confirmer. Par contre, il est issu côté maternel d'une famille aisée de Blancs créoles, installée aux Antilles de longue date, et son père est issu d’une famille de juristes installée elle-aussi en Guadeloupe.

Il fait son entrée en huitième en octobre 1894 au lycée de Pointe-à-Pitre récemment créé, mais il suit ses parents partis pour Pau en mars 1899. Il entre en classe de cinquième au lycée de la ville, l'actuel lycée Louis-Barthou. Il fait ensuite des études de droit à Bordeaux dès 1904, puis effectue son service militaire dans l'infanterie à Pau dès la fin de ses études.

Il rencontre assez tôt le poète Francis Jammes, en 1902, qui habite alors à Orthez, lequel le présente notamment à Paul Claudel, avec qui il entretient des relations mouvementées. Grâce à Jammes encore, il entre en relation avec André Gide et le milieu de la NRF. Gide et Jacques Rivière le poussent à publier ses premiers poèmes. Les poèmes « Images à Crusoé » puis « Éloges » paraissent dans La Nouvelle Revue française en 1909 et 1910, puis en recueil sous le titre Éloges en 1911. Valery Larbaud lui consacre un article très élogieux dans la revue La Phalange.

Carrière diplomatique

Alexis Leger à Locarno en 1925. De gauche à droite : Saint-John Perse, Henri Fromageot, Aristide Briand, Philippe Berthelot.

Ayant réussi le concours des consulats en 1914, Alexis Leger est affecté au service de presse du ministre Théophile Delcassé, puis à la Maison de la presse du ministère des Affaires étrangères avant d'être nommé secrétaire de la légation française de Pékin où il reste de 1916 à 1921. Il entretenait probablement une relation secrète avec Madame Dan Pao Tchao (née Nellie Yu Roung Ling), bien que selon cette dernière, il ne l'utilisât que pour obtenir des informations de la haute société pékinoise. En mai 1920, il effectue une excursion en Mongolie-Extérieure avec traversée du désert de Gobi, le voyage dit de la « Tête de cheval », pour retrouver la tombe de Gengis Khan en compagnie entre autres du sinologue Gustave-Charles Toussaint, du directeur général des postes chinoises, Henri Picard-Destelan, et du docteur Jean-Augustin Bussière. Il en a parlé comme d’une expédition alors que l’aller-retour de Pékin à Ourga (Oulan-Bator) a duré dix jours et s'est fait en train et en voiture. À son retour, remarqué par Aristide Briand, il est nommé à l'administration centrale du ministère en 1922 puis devient, en 1925, directeur du cabinet du ministre. En février 1933, il remplace Philippe Berthelot souffrant, au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, poste qu'il occupe jusqu'en 1940, avec les rang et dignité d'ambassadeur de France.

Peu de temps après avoir été nommé directeur de cabinet d'Aristide Briand, Alexis Leger, alors germanophile, est l'un des principaux auteurs des accords de Locarno en octobre 1925, plaidant pour une « conciliation franco-allemande pour assurer la sécurité de la France puis de l'Europe ».

En 1929, il rédige pour Aristide Briand le Mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédérale européenne sur mandat de l'Assemblée générale de la Société des Nations.

Après la mort en 1932 de son mentor, Alexis Leger prolonge l'influence briandiste au quai d'Orsay et ce, tout le temps qu'il y reste. Ce que l'on a appelé la « pactomanie » lui a ensuite été reproché par ses ennemis politiques. Toute sa vie, Alexis Leger a défendu la mémoire de Briand, par exemple, en 1942, dans un discours à sa mémoire à New York.

Alexis Leger accompagne Daladier pour la négociation des accords de Munich le 29 septembre 1938. Il se trouve en arrière-plan derrière Mussolini, à droite.

En tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, il participe en avril 1935 à la conférence de Stresa. À ce poste pendant sept ans, il assure la continuité de la diplomatie française devant la valse des ministres (plus d'un par an en moyenne, dont Pierre Laval).

Ainsi, en mai 1936, au moment de son arrivée au pouvoir, Léon Blum, sur plusieurs sujets, aurait demandé : « Qu'en pense Leger ? » par exemple sur l'attitude à adopter face à la remilitarisation de la rive gauche du Rhin. S'agissant de la guerre d'Espagne et de la politique de non-intervention, le rôle de Leger a peut-être été déterminant. Lors des accords de Munich, il semble moins complaisant que Daladier et surtout que Georges Bonnet, son ministre, devant l'abandon de la Tchécoslovaquie : Hitler le qualifie à cette occasion de « petit Martiniquais sautillant ». En mai 1940, Paul Reynaud le démet brutalement de ses fonctions pour marquer une rupture avec la politique de passivité pratiquée vis-à-vis du Reich depuis sept ans et, accessoirement, pour complaire à sa maîtresse. Leger, remplacé par François Charles-Roux, en est blessé, refuse les affectations qui lui sont proposées en compensation et quitte Bordeaux et la France ; il s'embarque pour l'Angleterre le 16 juin.

A Londres, aucun rapprochement avec de Gaulle n'est possible, Leger lui déniant toute légitimité. Dans la France partiellement occupée, le régime de Vichy le déchoit de sa nationalité française, son appartement parisien (au no 10, avenue de Camoëns) est mis à sac par la Gestapo et perquisitionné ensuite par la police française. Leger est également radié de l'ordre de la Légion d'honneur. Il s'exile alors aux États-Unis, comme d'autres intellectuels français,.

À Washington, il trouve un emploi à la bibliothèque du Congrès grâce à Archibald MacLeish, poète américain, qui en est le bibliothécaire. Il devient, avec Jean Monnet peut-être, le seul Français qu'accepte d'écouter le président Roosevelt, réputé pour avoir été très méfiant à l’égard du général de Gaulle. Le chef de la France libre essaie de rallier Leger à sa cause, qui s'y refuse. De Gaulle ne lui pardonnera pas : ainsi en 1960, à l'occasion de l'attribution de son prix Nobel de littérature, il ne lui adresse aucune félicitation. Pour résumer, de Gaulle dira de lui : « Malgré les apparences, Léger n'est pas un caractère. »

Après la publication de ses Œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade, en 1972, deux anciens diplomates notables du Quai d'Orsay, René Massigli et Léon Noël, le qualifient de « faussaire » qui aurait modifié le contenu de certaines de ses correspondances. Ainsi, dans une lettre à Philippe Berthelot datée du 3 janvier 1917, il prétend avoir écrit : « La marche finale de la communauté chinoise vers un collectivisme proche du communisme léniniste le plus orthodoxe ». Or à l’époque, Lénine vit en Suisse, et la révolution russe n’a pas commencé.

Exil américain et mort

Aux États-Unis, en Argentine, et en France, il publie successivement, en 1942, Exil, dédié à Archibald MacLeish, en 1943, Pluies, dédié à Katherine et Francis Biddle, et Poème à l'étrangère, inspirée par Rosalia Abreu, en 1944, Neiges, dédié à « Françoise-Renée Saint-Leger Leger », sa mère. À la Libération, depuis les États-Unis, il publie Vents chez Gallimard en 1946, puis Amers en 1957. À cette date, il revient chaque été faire de longs séjours en France, sur la presqu'île de Giens où des amis américains ont acquis pour lui une propriété, « Les Vigneaux ».

Il se marie avec une Américaine, Dorothy Russel, qu'il appelle « Dot » et surtout « Diane », de vingt ans plus jeune que lui. Il publie son poème Chronique en 1960, année où lui est attribué, grâce à ses amis américains et à Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations unies, le prix Nobel de littérature. Son allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960 est consacrée aux rapports entre science et poésie,. Il publiera encore le recueil Oiseaux, inspiré par Georges Braque en 1962, et encore quelques poèmes dans la Nouvelle Revue Française : Chanté par Celle qui fut là en 1969, Chant pour un équinoxe en 1971, Nocturne en 1973 et Sécheresse en 1974. Il meurt le 20 septembre 1975, sur la presqu'île de Giens, dans le Var, où il repose désormais. Ses quatre derniers poèmes paraissent peu après en recueil sous le titre Chant pour un équinoxe. Peu avant sa mort, il avait légué tous ses manuscrits, papiers et objets personnels, ainsi que les livres de sa bibliothèque, à la ville d'Aix-en-Provence, qui aujourd'hui encore abrite la Fondation Saint-John Perse. Son épouse Dorothy est morte en 1985.

Pseudonyme et noms

Alexis Leger, photo G. L. Manuel FrèresAlexis Leger en 1936.

Alexis Leger a utilisé d'autres noms de plume comme Saint Leger Leger en trois mots, ou Saintleger Leger en deux, ou St L. Leger, et enfin Saint-John Perse à partir du recueil Anabase paru en 1924 qui a été un temps signé « St-J. Perse ». Il existe de nombreuses interprétations quant à ces pseudonymes, mais, de son aveu même, la nécessité d'un pseudonyme avait pour rôle de séparer sa mission diplomatique de sa fonction plus officieuse de poète. Concernant l'origine du pseudonyme définitif de Saint-John Perse, « il fut librement accueilli tel qu'il s'imposait mystérieusement à l'esprit du poète, pour des raisons inconnues de lui-même ». La concomitance de publication d'Anabase et le sens du mot « anabase » – qui définit aussi la conquête par Alexandre le Grand (à rapprocher du prénom Alexis et du nom Leger du poète) de l'empire Perse – présente également un symbolisme fort. Quant au choix qui aurait pu être lié à une admiration avouée pour le poète latin Perse, il a toujours affirmé qu'il s'agissait d'une simple coïncidence.

Il n'y a pas d'accent à son nom, le diplomate y tenait, de même qu'à la prononciation « Leuger ». De son vivant, il a voulu faire croire que Saint-Leger Leger était son vrai nom et Leger seulement une abréviation. D’ailleurs, dans le volume de ses Œuvres complètes (dans la collection Pléiade), il répète cette fiction. Dans sa vie privée, il s'est fait appeler par bien d'autres « petits noms » tels que Allan, Diego, Pierre Fenestre.

Analyse de l'œuvre

Esthétique littéraire

La poésie de Saint-John Perse est couramment réputée pour sa difficulté d'accès. Il écrit en verset. Le vocabulaire est parfois technique bien que son appréhension ne soit pas indispensable pour une première imprégnation de la puissance des images et de la richesse du rythme qui caractérisent le poème persien. De ce qu'on a pu nommer le « cycle antillais » (Éloges) au « cycle provençal » (les derniers poèmes), l’œuvre de Saint-John Perse institue dans la poésie française du XXe siècle des accents de conciliation entre les avancées de la modernité rimbaldienne et mallarméenne, avec les sources les plus archaïques de la parole poétique. André Breton voyait en 1924 en Perse un « surréaliste à distance », et c'est dire les volontés diverses d'appropriations de cette esthétique singulière, par les écoles de la modernité littéraire. Les premiers poèmes d’Éloges (surtout Images à Crusoé) laissent entrevoir une empreinte encore symboliste, mais ce modèle sera dépassé au gré du recueil et dès Anabase, s'impose un style déclamatoire reconnaissable entre tous, qui pousse souvent l'œuvre vers des accents lyriques prononcés (Exil, Vents et Amers notamment). Pour autant, les rythmes parfois saccadés de certains moments d'Exil, l'écriture souvent resserrée des poèmes provençaux et une certaine tension vers l'autotélisme (déjoué néanmoins) n'en apparaissent pas moins çà et là. Même par le prisme de cette variété stylistique, la parole poétique se déploie chez Saint-John Perse comme une rhapsodie accordée à l'intériorité ainsi qu'à un élan fondamental vers le monde.

« La poésie de Saint-John Perse forme un tout profond et accompli avec une vérité que je ne cesse pas d'espérer et qui tarde à me parvenir »

— René Char, 1949

« C'est à partir d'une analyse sémantique et sémiologique que l'évidence d'une unicité fondamentale de l'œuvre nous est apparue » souligne Élisabeth Coss-Humbert. « Les récurrences lexicales et les thèmes qu'elles sous-tendent parcourent l'œuvre entière depuis Écrit sur la porte jusqu’à Sécheresse, sans qu'il y ait la moindre rupture dans leur utilisation sémantique et cratylienne. »

Thématiques

Une « histoire de l'âme » semble dessiner, au gré des poèmes, un recours suprême aux éléments du monde (neiges, pluies, grands vents, souffles océaniques), mobilisés pour atteindre le « renouement » de l'homme vers son élan vital. Du souffle épique d'Anabase au style volontairement dépouillé des textes du Grand âge, les poèmes de Saint-John Perse construisent, en une langue somptueuse, un édifice unique dans la littérature française moderne. L'œuvre entière, en une profonde cohérence, propose au lecteur de parcourir le réel humain comme « Une seule et longue phrase sans césure à jamais inintelligible ». Le regard porté sur le « monde entier des choses » y demeure de bout en bout, empreint d'une volonté d'intégralité qui s'accorde à la recherche en tout, d'une plénitude existentielle (« Épouse du monde ma présence ! »), d'une quête de l'unité. C'est sans doute en ce tribut d'une restitution à l'homme certes, mais plus intimement, à tout un chacun, du souffle premier d'une présence exaltante au monde, que l'on peut certainement considérer la richesse de cette œuvre exigeante et rare.

Liste des œuvres

Cycle antillais

Cycle asiatique

Cycle américain

Cycle provençal

Poèmes divers

Divers

Textes Travail inédit

Correspondance

Distinctions

Remise du prix Nobel en 1960 : Saint-John Perse à droite.

Hommages

Plaque 10 avenue de Camoëns (Paris), où il vécut.

En musique

Auteur dans sa jeunesse de critiques musicales et appelé par vocation à la pratique de la musique, Saint-John Perse a fréquenté les musiciens et les a inspirés. Louis Durey a mis en musique trois poèmes d'Éloges en 1917 et Images à Crusoé d'après un texte du même recueil en 1918, au même moment où Darius Milhaud, son compagnon du Groupe des Six, composait ses Deux poèmes op. 39, dont l'un est également tiré d'Éloges. Florentine Mulsant a composé en 1984 la pièce pour piano Amers, inspirée du recueil du même nom.

La poésie de Saint-John Perse joue un rôle singulier dans l'œuvre de la compositrice Kaija Saariaho, qui déclare : « La poésie de Saint-John Perse a un souffle très particulier qui éveille en moi des idées musicales ». Saariaho a donné à ses œuvres pour flûte Laconisme de l'aile (1982) et Aile du Songe (2001) des titres tirés d'Oiseaux, et intégré des extraits des poèmes dans les œuvres elles-mêmes, récités par le flûtiste dans son instrument, en plus d'autres techniques de jeu étendues qui permettent d'évoquer le souffle du vent. Saariaho a également donné le titre Amers à une œuvre emblématique pour violoncelle solo, ensemble et électronique (1992), en référence explicite au recueil de Saint-John Perse. Par reprise de la métaphore de Perse, le violoncelliste y « navigue entre ensemble et électronique, tel un marin dans une mer de sons ».

Pour approfondir

Bibliographie

Ouvrages généraux (critique littéraire et biographie) Choix d'articles Actes de colloques

Classement chronologique

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Notes et références

  1. (en) « Saint-John Perse - Facts », Motif du prix Nobel, sur www.nobelprize.org (consulté le 3 avril 2017).
  2. Rouyère 1989, p. 21
  3. Rouyère 1989, p. 22.
  4. « Saint-John Perse », sur île en île
  5. La maison natale de Saint-John-Perse au no 54, rue Achille-René-Boisneuf – alors dénommée rue d'Arbaud – dans le quartier du port est inscrite depuis 1995 aux Monuments historiques. Notice no PA97100002, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Classée depuis 1993 aux Monuments historiques. Notice no PA00105870, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Biographie d'Alexis Léger au musée Saint-John-Perse de Pointe-à-Pitre.
  8. « Saint-John Perse - Henriette Levillain », sur Babelio (consulté le 8 janvier 2023)
  9. Le Journal Officiel de la Guadeloupe n°26 du 31 mars 1896 publie en sa page 145 le tableau d’honneur du Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre pour le mois de mars 1896. On y relève le nom d'Alexis Léger en classe de septième A.
  10. Rouyère 1989, p. 27. Les raisons du départ définitif de la famille pour la France sont multiples
  11. Rouyère 1989, p. 28
  12. M. Sacotte, op. cit., p. 285.
  13. Rouyère 1989, p. 123
  14. M. Sacotte, op. cit., p. 289.
  15. François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Éditions Karthala, 2008, p. 855
  16. Renaud Meltz, Alexis Léger dit Saint-John Perse, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Grandes biographies », 22 octobre 2008, 848 p. (ISBN 978-2-0812-0582-6, lire en ligne), p. 200.
  17. « Une vie de poète », Fondation Saint-John-Perse
  18. Le journal qu’a tenu un des compagnons de voyage, Jean-Louis Bussière, a été publié en juin 2019, à l'occasion d'une exposition sur ce voyage organisée à Aix-en-Provence par la Fondation Saint-John Perse.
  19. La question des options politiques d'Alexis Leger est complexe car en grand commis de l’État, il s'est adapté à chaque nouveau ministre (dont Laval et Blum), d'où des évolutions. Était-il vraiment « germanophile » et l'a-t-il toujours été ? Il a été certainement « anglophile » et non « italianophile ». Son « briandisme » en a fait plutôt, avant la guerre, un « pacifiste », mais le mot après guerre a été si vite assimilé à « collaborationniste » que l'intéressé a plutôt souligné, dans son autobiographie, ce qui pouvait le présenter comme un « belliciste » avant guerre et puis un « résistant » à sa façon. L'ouvrage essentiel sur le sujet est celui de Renaud Meltz, Alexis Léger dit Saint-John Perse, 2008, Grandes biographies, éditions Flammarion.
  20. Élisabeth Du Réau, L’Idée d'Europe au XXe siècle: des mythes aux réalités, Éditions Complexe, 2001, pp. 98-99.
  21. M. Sacotte, op. cit., p. 300.
  22. Mireille Sacotte, op. cit., p. 155. Sur le sujet, voir Claude Thiébaut, « Alexis Leger et la non-intervention en Espagne », Les Français et la guerre d'Espagne, Actes du colloque tenu à Perpignan les 28, 29, et 30 septembre 1989, Jean Sagnes et Sylvie Caucanas (éd.), Centre de recherche sur les problèmes de la frontière, Université de Perpignan, 1990, pp. 23-43. R. Meltz conteste cette idée d'un rôle déterminant qu'aurait joué Leger dans cette affaire (op. cit., chapitre Les abstentions, p. 455-481).
  23. Nicolás Falhun, Cuerpo de Profesores de Enseñanza Secundaria. Francés. Temario Vol. III., Editorial Cep, p. 395.
  24. Mireille Sacotte, op. cit., p. 159.
  25. Mireille Sacotte, op. cit., pp. 162-163.
  26. Francine de Martinoir, La Littérature occupée. Les années de guerre 1939-1945, Hatier, 1995.
  27. Eugénie Bastié, « Breton / Saint-Exupéry, le manifeste et le sacrifice », Le Figaro Magazine, semaine du 21 juillet 2017, pp. 22-25.
  28. Emmanuelle Loyer, Paris à New York. Intellectuels et artistes français en exil (1940-1947), éditions Grasset, 2005.
  29. André Béziat, Franklin Roosevelt et la France (1939-1945) : la diplomatie et l'entêtement, éditions L'Harmattan, 1997, p. 239.
  30. « Saint-John Perse - Banquet speech », Discours de réception du prix Nobel, 10 décembre 1960, sur www.nobelprize.org (consulté le 23 octobre 2018)
  31. Cahiers Saint-John Perse, nos 11-12, éditions Gallimard, 1993, p. 43.
  32. Raymond de Sainte Suzanne, Une politique étrangère : le Quai d'Orsay et Saint-John Perse à l'épreuve d'un regard, Paris, éditions Viviane Hamy, 2000, p. 23-29.
  33. Pléiade, p. 810.
  34. Marion Cocquet, « Le chef d’œuvre mythomane de Saint-John Perse », Le Point,‎ 18 avril 2015 (lire en ligne).
  35. Saint-John Perse, Lettres à l'Étrangère, Paris, Gallimard, 1987, 160 p. (ISBN 2070710785, www.librairie-gallimard.com/livre/9782070710782-lettres-a-l-etrangere-saint-john-perse/)
  36. Saint-John Perse, Œuvres poétique, I (Éloges, La Gloire des rois, Anabase, Exil), Paris, Gallimard, 1960, p. 241-242
  37. Cahiers Saint-John Perse, numéro 15, Gallimard, 2001, p. 12.
  38. Dag Hammarskjöld a contribué à l’attribution du prix Nobel à Saint-John Perse par la traduction qu’il a donnée en suédois de Chronique (cf. Carlo Ossola, Seul en communion, trad. de l’italien par Nadine Le Lirzin, préface à D. Hammarskjöld, Jalons, trad. du suédois de Carl Gustaf Bjurström et Philippe Dumaine, Paris, Éditions du Félin, 2010, p. 18). Sur les conditions d'attribution du prix Nobel de Littérature à Saint-John Perse et le rôle qu'y joua Dag Hammarskjöld, voir la synthèse établie sur le site Sjperse.org, issue du Cinquantenaire du prix Nobel de Saint-John Perse, célébré en décembre 2010 à la Bibliothèque nationale de France.
  39. « Saint-John Perse - Banquet speech », Discours de réception du prix Nobel, 10 décembre 1960, sur www.nobelprize.org (consulté le 23 octobre 2018).
  40. Le texte de ce discours a été publié sous le titre Poésie, il figure, comme quelques autres discours et allocutions que Saint-John Perse aura prononcés en sa vie, dans le volume de ses Œuvres complètes ; il a été réédité, avec en fac-similé ses brouillons successifs, dans la revue Souffle de Perse, hors-série no 1, 2010.
  41. Jack Corzani, Saint-John Perse : les années de formation, actes du colloque de Bordeaux (17, 18 et 19 mars 1994), éditions L'Harmattan, 1996, p. 189.
  42. Chapitre Pseudonymes dans Mireille Sacotte, Saint-John Perse, éditions Belfond, 1991, pp. 13-20 (réédition en 1998 avec la même pagination chez L'Harmattan). Voir également la rubrique consacrée au pseudonyme, sur le site Sjperse.org.
  43. Nicolas Servissolle, Éloges palimpseste, éditions L'Harmattan, 2008, p. 26.
  44. Carol Rigolot, Saint-John Perse : la culture en dialogues, éditions L'Harmattan, 2007, p. 140.
  45. « Saint-John Perse », 8 février 2009
  46. Voir le panorama raisonné de l’œuvre poétique de Saint-John Perse, sur le site Sjperse.org.
  47. Voir à ce sujet la page « Saint-John Perse et la modernité » sur le site Sjperse.org.
  48. René Char, Œuvres complètes, éditions Gallimard, coll. « La Pléiade », 1983, p. 1305
  49. Françoise Frégnac-Clave, « Ligne de fuite : La Gloire des Rois de Saint-John Perse », The French Review, vol. 76, no 2,‎ décembre 2002, p. 358-372 (lire en ligne)
  50. Saint-John Perse, Exil, III, verset 6, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, p. 126.
  51. Babel Éditeur : Saint-John Perse : Étranger
  52. BNF (Catalogue collectif de France) : Silence pour Claudel, 4 mars 1955
  53. « La « Pléiade » de Saint-John Perse : un autoportrait poétique. Exposition », sur Fondation Saint-John Perse, Aix-en-Provence, 2006
  54. Renée Ventresque, La « Pléiade ' de Saint-John Perse. La Poésie contre l'Histoire, Paris, Classiques Garnier, 2011.
  55. May Chehab (Université de Chypre). Gaia ou le poème (im)possible : Saint-John Perse annotant Jean Bollack in Marc Escola. Théorie des textes impossibles CRIN, n° 57, 2012 (ISBN 978-9-0420-3510-2) : télécharger ici
  56. BNF (Catalogue collectif de France) : Cahiers du Sud. 9 lettres de Saint-John Perse aux Cahiers du Sud
  57. Selon photographie prise lors de la remise du prix Nobel en 1960.
  58. https://www.varmatin.com/faits-divers/saint-john-perse-donne-son-nom-a-la-mediatheque-337833
  59. « À propos | Lycée Saint-John Perse », sur Lycée SJ Perse (consulté le 19 novembre 2022).
  60. « "Saint-John Perse et la musique" »
  61. « "Entretien avec Kaija Saariaho : La dynamique, la respiration et la couleur" », 8 février 2017
  62. « "Laconisme de l'aile" by Kaija Saariaho »
  63. « "Aile du Songe" by Kaija Saariaho »
  64. « "Amers" by Kaija Saariaho »
  65. « "Analysis" »