De nos jours, l’importance de Sun Microsystems est indéniable dans notre quotidien. Que ce soit en raison de sa pertinence historique, de son impact sur la société ou de son influence sur différents aspects de nos vies, Sun Microsystems a capté l'attention et l'intérêt de nombreuses personnes à travers le monde. Dans cet article, nous explorerons en profondeur tout ce que Sun Microsystems représente, son évolution dans le temps et sa pertinence aujourd'hui. A travers une analyse détaillée, nous examinerons les différents aspects qui font de Sun Microsystems un sujet d'une grande importance et d'un grand intérêt pour un large public. Rejoignez-nous dans ce voyage à travers l'histoire, la signification et la pertinence de Sun Microsystems, et découvrons ensemble pourquoi c'est un sujet qui mérite notre attention.
Sun Microsystems | |
![]() Logo de Sun des années 1990 jusqu'au rachat par Oracle | |
![]() | |
Création | 1982 |
---|---|
Dates clés | 1995 : Lancement de Java 2009 : Rachat par Oracle Corporation |
Disparition | |
Fondateurs | Andy Bechtolsheim Bill Joy Vinod Khosla Scott McNealy |
Forme juridique | Corporation (en) |
Action | retirée de cotation en 2009 |
Slogan | The network is the computer |
Siège social | 4150 Network Circle, Santa Clara, Californie![]() |
Direction | Jonathan I. Schwartz |
Activité | Informatique, Micro-électronique |
Produits | Java, Solaris, UltraSPARC T1 |
Société mère | Oracle (depuis ) |
Filiales | StorageTek |
Effectif | 34 600 () |
Site web | www.oracle.com/sun |
modifier - modifier le code - voir Wikidata ![]() |
Sun Microsystems était un constructeur d’ordinateurs et un éditeur de logiciels américain.
Le , Sun est racheté par Oracle Corporation pour 7,4 milliards de dollars[1],[2],[3],[4].
Avant son rachat, le chiffre d’affaires de l’entreprise était de 13,8 milliards de dollars pour l'année fiscale 2007-2008[5] et l’effectif d’environ 38 600 personnes (2006). Sun était présent dans plus de 100 pays (2005).
Le nom Sun vient de Stanford University Network (réseau de l’université Stanford).
Sun a produit des serveurs et stations de travail fondés sur les processeurs m68k, SPARC et x86, et le système d’exploitation Solaris, anciennement SunOS. On lui doit aussi le langage de programmation Java.
Sun fut l’inventeur du standard NFS (Network File System), et fut également à l’origine de la standardisation d’UNIX System V, en partenariat avec AT&T. Ultérieurement, Sun a également développé le système de fichiers ZFS.
L’idée originelle des stations de travail UNIX a été pensée lorsque ses fondateurs étaient étudiants à l’université Stanford (Palo Alto, en Californie).
Le prototype de ce qui allait devenir la première station de travail UNIX de Sun, le Sun-1, a été assemblé par Andy Bechtolsheim lorsqu'il était étudiant en maîtrise à l’Université Stanford, à Palo Alto, en Californie. Bechtolsheim avait conçu la station de travail comme un poste de CAO individuel, dans le cadre du projet de réseau de l'université (le Stanford University Network). C'était un ordinateur conçu autour d'une carte-mère Motorola 68000 avec une Unité de gestion mémoire (MMU) suffisamment sophistiquée pour faire tourner le système d'exploitation Unix avec une mémoire virtuelle[6]. Il construisit les premiers exemplaires avec des composants fournis par le département d'informatique de Stanford et des grossistes de la Silicon Valley[7].
Le 24 février 1982, Vinod Khosla, Andy Bechtolsheim et Scott McNealy, tous étudiants à Stanford, décidèrent de créer Sun Microsystems[8]. Bill Joy de Berkeley, un des développeurs du shell BSD, les rejoignit peu après et est reconnu comme l'un des créateurs de la marque[9]. « Sun » est l'acronyme de Stanford University Network[10],[11],[12]. Sun s'est avéré rentable dès le premier trimestre d'activité, en juillet 1982.
En 1983, Sun avait acquis la réputation de produire des systèmes fondés sur la famille des Motorola 68, capable de produire des graphismes avec une très haute résolution. Ces systèmes étaient les seuls avec le VAX de DEC à exécuter le système d'exploitation BSD 4.2.
Les premiers titres de Sun ont été mis sur le Marché en 1986 sous la mnémonique SUNW, pour Sun Workstations (et par la suite, Sun Worldwide[13],[14]). En 2007, les titres ont changé de nom et sont devenus JAVA ; Sun estimant que sa plate-forme Java reflétait mieux la stratégie du moment de la compagnie[15].
Le logo de Sun, qui représente quatre sun entrelacées, a été conçu par le professeur Vaughan Pratt, de Stanford. Dans sa version initiale, il était de couleur orange et en forme de carré horizontal/vertical ; il a ensuite été tourné de 45° pour le faire reposer sur un sommet, et est devenu d'abord violet (photo ci-contre), puis bleu.
Le slogan devient The network is the computer! fin 1987 le titre de l'une des trois pages achetées dans le Wall Street Journal[16], la première vantant, sous forme de teasing humoristique, "la plus grande fusion de l'histoire"[16], la deuxième précisant qu'on parle de la fusion des systèmes d'exploitation informatiques si disparates utilisés par les sociétés américaines[16], et la troisième développant la stratégie Unix de Sun à l'aide du slogan[16].
En 1995, la société est leader mondial des stations de travail[17], grâce au système d'exploitation Unix et microprocesseur propriétaire Sparc, ne "cesse de progresser sur le marché des ordinateurs serveurs destinés à Internet, que les entreprises s'arrachent"[17], grâce à une "technologie révolutionnaire pour développer des sites Web, Java", qui a fait "doubler son action depuis un an", avec notamment bon de 40% en deux mois. Mais cet environnement nouveau continuer à évoluer: Internet commence à toucher une partie du grand public, tandis que le duo Intel et Microsoft monte en gamme pour passer du marché des microordinateur à celui des serveurs utilisés dans les entreprises, le second étant visé par la poursuite antitrust du ministère de la Justice des États-Unis.
Scott McNealy, conseillé par son ex-professeur de Harvard, William J. Raduchel, est alors catapulté porte-parole d'une coalition, "parfois distendue", de sociétés souhaitant "offrir des alternatives à la façon dont Microsoft fait de l’informatique". Le slogan adopté en 1987-1988, The network is the computer!, est devenu un concept qui "n'a fait que gagner du terrain avec l’essor d’Internet" et qu'il a complété à partir de 1996 par celui du "AAAA", qui désigne en anglais "connecting anyone, anywhere, at any time, on any device"[18],[19], parfois traduit en français par Mobiquité, qui figure en 4ème de couverture du livre consacré en 2002 à Sun [20].
Avec la demande en serveurs des startups, Sun a d'abord tiré d'énormes profits de la bulle Internet : ses actions battaient record sur record en bourse, et simultanément, l'entreprise multipliait les investissements et augmentait ses effectifs. C'était une conséquence logique de la demande, mais une demande tirée par des petites sociétés qui spéculaient sur des gains de court terme. Lorsqu'en 2000, la bulle éclata, les ventes du département Matériels de Sun, le plus gros de la société, s'effondrèrent, car les clients mettaient la clef sous la porte et inondaient le marché d'ordinateurs d'occasion.
Au bout de plusieurs trimestres de chute ininterrompue des ventes, il fallut comprimer les coûts de production, les cadres quittèrent la compagnie et il y eut des charrettes de licenciements[21],[22],[23]. Au mois de décembre 2001, l'action était retombée à son cours de 1998, environ 100 $, et elle continuait à perdre de la valeur, et même plus rapidement que celles des autres sociétés industrielles. Un an après, elle était même tombée sous le cours des 10 $ (soit un dixième de sa valeur de 1990) mais finit par rebondir à 20 $. À l'été 2004, Sun ferma son usine de Newark (Californie) et concentra sa production à Hillsboro (Oregon)[24] ; en 2006, cette usine a fini par fermer elle aussi ses portes[25].
En 2004, Sun a renoncé à deux projets de développement de processeur parallélisme à gros grain et à fréquence d'horloge élevée, pour privilégier les processeurs optimisés pour le multi-threading et multiprocessing, comme le processeur UltraSPARC T1 (dit Niagara). Sun a par ailleurs passé des accords avec Fujitsu pour équiper ses serveurs moyens et haut de gamme (Serie M de SPARC Enterprise, 2007) de composants japonais.
En février 2005, Sun a annoncé le déploiement du Sun Grid, plate-forme de stockage et de calcul destinée aux entreprises moyennant un tarif de 1 $/heure CPU et de 1 $/Go/mois de stockage. Sun employait alors des équipes techniques à Bangalore, Pékin, Dublin, Grenoble, Hambourg, Prague, Saint-Pétersbourg, Tel Aviv, Tokyo, et Trondheim[26].
En 2007–2008, Sun annonçait un chiffre d’affaires de 13 800 000 000 $ et une trésorerie de 2 000 000 $ cash ; mais au premier trimestre 2008 elles affichait des pertes de 1 680 000 000 $, faisant chuter son chiffre d’affaires de 7 % à 12 990 000 000 $. De novembre 2007 à novembre 2008, l'action Sun avait perdu 80 % de sa valeur, faisant tomber la valeur de la société à 3 000 000 000 $. La perte de plusieurs gros clients contraignit Sun à licencier 5 à 6 000 salariés, soit 15–18 % de sa main-d’œuvre. Elle espérait ainsi retrouver une marge de 700 à 800 000 000 $ par an, moyennant 600 000 000 $ de charges en plus[27].
D'après une enquête du Wall Street Journal, IBM envisageait de racheter Sun Microsystems pour 6,5 milliards de dollars[28] mais les négociations tournèrent court.
C'est alors que le 20 avril 2009, Oracle offrit de racheter Sun Microsystems pour 7,4 milliards de dollars[29] et annonça le 20 août suivant que l'opération était conclue. Si le département de la Justice des États-Unis entérina sans restrictions le rachat[30],[31], il n'en alla cependant pas de même de la Commission européenne qui, après un premier examen le 10 novembre 2009, fit part de ses doutes vis-à-vis de la conformité au Droit de la concurrence relativement au marché des bases de données[32] ; pourtant, au mois de janvier suivant, elle entérinait le rachat sans observation[33],[34]. C'est ainsi que le leader des bases de données payantes, Oracle, prit le contrôle du leader des moteurs de bases de données (MySQL) et de Java[35]. Conséquence directe de cette acquisition, de multiples projets Open Source se sont détournés d'Oracle[36].
Le 5 novembre 2024, la Radio Television Suisse publie une reportage sur Youtube intitulée « Comment les États-Unis nous espionnent[37] » dénonçant la possible utilisation d'une porte dérobée par la NSA dans les systèmes informatiques de SUN. Ces systèmes étaient présents, selon le reportage, dans l'administration fédérale suisse, les universités ainsi que dans les banques.
Sun a réalisé des contributions au monde du logiciel libre, notamment :
De plus, Sun a rendu libre le design de certains de ses processeurs : les OpenSPARC.
Sun Microsystems a conçu, fabriqué et commercialisé différents matériels, classés en différentes gammes :
Sun a également conçu les microprocesseurs SPARC et UltraSPARC.