La Symphonie nº 10 en fa dièse majeur est la dernière œuvre du compositeur Gustav Mahler. Quand il meurt, à 50 ans, seul le premier mouvement (adagio) est terminé.
Mahler aurait exigé la destruction de toutes ses esquisses qu'on trouverait après sa mort et, toute sa vie, n'a jamais parlé ou joué des passages de ses œuvres avant leur achèvement.
La Dixième est en cinq mouvements et sa structure ressemble beaucoup à celle de la Septième :
La version de Deryck Cooke, la plus jouée, demande :
Instrumentation de la 10e symphonie selon Deryck Cooke |
Cordes |
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Premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses, 1 harpe |
Bois |
5 flûtes (dont un piccolo), 4 hautbois (dont 1 cor anglais), 5 clarinettes (dont une clarinette basse et une petite clarinette), 4 bassons (dont 2 contrebassons) |
Cuivres |
4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
6 Timbales (2 timbaliers), caisse claire, grosse caisse, cymbales, tam-tam, glockenspiel, tambour ténor |
Il existe une dizaine d'orchestrations de la Dixième : outre les versions Deryck Cooke, des musicologues ou chefs d'orchestre tels Rudolf Barshai, Clinton Carpenter et Remo Mazzetti s'y sont attaqués.
Lorsqu'en 1924 Alma Mahler envoie le manuscrit de la Dixième à l'éditeur viennois Paul Zsolnay, on découvre que la symphonie avait été esquissée au complet.
Le compositeur Ernst Krenek orchestra le troisième mouvement de la symphonie et l'opéra de Vienne créera les premier et troisième mouvements le 12 ou le 14 octobre 1924 sous la direction de Franz Schalk.
Deryck Cooke orchestra à son tour toute la symphonie, interprétée le 19 décembre 1960.
Il existe aussi des versions partielles, dont celle de Klaus Tennstedt avec l'orchestre philharmonique de Londres, 1979 (1er mouvement).