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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Adolfo Vicente Perfecto Bioy Casares |
Nationalité | |
Formation |
Université de Buenos Aires Instituto Libre de Segunda Enseñanza (en) |
Activités | |
Père |
Adolfo Bioy (d) |
Conjoint |
Silvina Ocampo (de à ) |
Partenaire | |
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Influencé par | |
Distinctions |
Prix Cervantes () Liste détaillée Grand Prix d'Honneur de la Société argentine des écrivains (d) () Chevalier de la Légion d'honneur () Prix international Alfonso-Reyes () Prix Cervantes () Doctorat honoris causa de l'université Grenoble-III () Prix Konex de diamant () |
Adolfo Bioy Casares, né le à Buenos Aires et mort dans la même ville le , est un écrivain argentin.
Issu d'une famille aisée et cosmopolite d’origine béarnaise (plusieurs nouvelles sont d'ailleurs situées dans cette région), il fut un grand voyageur, polyglotte, partageant sa vie de dandy entre la littérature, les livres et les femmes.
Très tôt acquis à l’art littéraire, Bioy Casares rencontre Borges en 1932 : c’est le début d’une longue amitié, qui marquera de son sceau les productions personnelles de l’auteur, et donnera lieu, plus tard, à une féconde collaboration littéraire publiée sous le pseudonyme de H. Bustos Domecq : Chroniques de Bustos Domecq, 1967 ; Nouveaux contes de Bustos Domecq, 1977.
Cependant, ce n’est qu’en 1940 (année de son mariage avec Silvina Ocampo) et après six ouvrages reniés, que sa carrière littéraire débute avec la parution de L’Invention de Morel – qui reprend les fondements de L'Île du docteur Moreau d'H. G. Wells, pour mieux en récuser les conventions. Ici, la trame du récit, mécanique implacable inspirée du roman policier, entraîne le narrateur, réfugié sur une île qu’il croit déserte, dans une énigme métaphysique où il devra choisir entre la prison du réel et l’illusion libératrice d’une existence « holographique », produite par une machine fantastique : l’invention de Morel.
On a défini le style de Bioy Casares comme épuré, soigné et classique, avec une influence manifeste du style borgésien dans un premier temps, même si avec le temps il a développé des procédés littéraires éloignés de ceux de son mentor et ami.
Si on laisse de côté les prémices de son œuvre littéraire (1929-1937), que lui-même a renié et que les critiques considèrent comme une période de maturation fortement influencée par le symbolisme et le surréalisme, on peut distinguer au moins deux étapes :
On trouve également des thèmes récurrents dans toute son œuvre comme le pacte faustien, la présence quasi permanentes des personnages féminins, les voyages dans le temps ou le questionnement sur la perception de la réalité. À rebours des définitions de Roger Caillois et de Tzvetan Todorov qui considèrent le fantastique comme une irruption d'un évènement inexplicable dans un environnement réaliste, chez Bioy, le fantastique est plutôt relié au personnage qui vont pénétrer dans un lieu mystérieux ou étrange, dans un monde qui coexiste avec le monde réel et y est relié même si les codes en vigueur dans le monde réel ne sont pas valides dans ce nouveau monde. Cette entrée dans un monde parallèle ce fait souvent par le voyage ou la fuite : ses personnages cherchent à prendre quelques jours de repos ou à échapper à quelle chose ce qui les conduits à des espaces où se produit le fantastique avant de revenir ou de tenter de revenir au confort de leur réalité quotidienne. C'est ce qui relie Bioy Casares à un auteur tel que Lewis Carroll et son Alice au pays des merveilles. Il cherche à s'affranchir du gothique qu'il considère comme surchargé et explicite, comme Borges, il préfère le développement d'un seul élément fantastique qui, à la fin du récit, trouve son explication. Mais on peut aussi le rapprocher de Julio Cortázar, les deux auteurs, bien que s'étant peu rencontrés se sont mutuellement lus et ont reconnu le talent de chacun. Leurs œuvres ont notamment pour points communs la caractérisation psychologique des personnages, un soin apporté à la description des lieux et des ambiances et un intérêt pour les classes moyennes argentines.
Outre le fantastique, l'amour est un autre thème récurrent dans l’œuvre de Bioy. Il se manifeste via le romantisme ou l'amour courtois : les femmes y sont souvent représentées comme des êtres ambigus, presque inhumains, aussi belles que terribles et pouvant conduire les hommes à la mort. Tandis que les personnages masculins se révèlent obsédés jusqu'à la folie par ces femmes, même quand ils ont conscience que l'objet de leur désir est inatteignable. Le critique José Miguel Oviedo a mis en exergue le caractère « délibérément insensé et incompétent » de ces derniers ainsi que, selon lui « l'étrangeté surgit bien souvent de l'angle humoristique ou grotesque depuis lequel l'irréalité est observée ».