Alexandra Laignel-Lavastine

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Alexandra Laignel-Lavastine Description de l'image Defaut.svg. Données clés
Naissance 17 octobre 1966
à Paris
Activité principale Écrivain
Philosophe
Distinctions Prix de l'Essai européen 2005 et Prix de la LICRA 2015
Auteur
Langue d’écriture français

Alexandra Laignel-Lavastine est une philosophe, historienne des idées, essayiste, journaliste et traductrice française, née à Paris le 17 octobre 1966.

Biographie

Docteur en philosophie et historienne, Alexandra Laignel-Lavastine a fait ses études à l'université Paris Sorbonne-Paris IV puis au Centre de formation des journalistes (CFJ), avant de se consacrer à une carrière d'essayiste, d'universitaire et d'éditrice, collaborant aussi, depuis 1987, à de nombreux médias écrits et audiovisuels, dont Le Monde (près de 250 articles, portraits et chroniques de 1998 à 2009, accessibles via le site du quotidien), Libération, Le Monde des débats, Philosophie Magazine, etc.

Spécialiste du totalitarisme et l'histoire intellectuelle et politique des pays de l'ex-Europe de l'Est au XXe siècle, considérée par Jorge Semprún comme « une remarquable analyste des traditions culturelles de l'autre Europe » , Alexandra Laignel-Lavastine est aussi une historienne de la Shoah.

Engagée dès le milieu des années 1980 dans le soutien aux dissidents d'Europe de l'Est, elle fait ses débuts à vingt ans à la revue La Nouvelle Alternative, vouée à la défense des droits et des libertés démocratiques en Europe de l'Est, que dirige alors l'historien Karel Bartošek. C'est aussi au cours de cette période qu'elle réalise ses premiers grands reportages en Roumanie et en Tchécoslovaquie et qu'elle lance avec d'autres l'Opération Villages roumains, une initiative indépendante visant à faire adopter, par des communes de l'Ouest, des villages roumains menacés de destruction par Nicolae Ceaușescu. Après la chute du mur de Berlin, elle couvre la révolution de Velours à Prague pour la Télévision belge puis s'installe un an à Bucarest comme correspondante de presse. Elle travaille ensuite, avec Anne Nivat, comme chargée de mission au sein de la Fondation Est Liberté, une ONG créée en 1992 par Yves Michalon pour soutenir le processus de transition démocratique dans les pays post-communistes, notamment dans les Balkans, où elle effectue plusieurs missions pendant la guerre en ex-Yougoslavie.

Au cours de la seconde moitié des années 1990, elle est directrice de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris) et rédactrice en chef de la revue publiée par le même institut. Elle est également chargée de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où elle anime l'un des premiers séminaires en France consacré à la question de la réécriture de l'histoire et à la gestion du passé dans les pays d'Europe centrale et orientale. Dans les années 2000, elle se voit par ailleurs invitée par plusieurs universités et centres de recherche à l'étranger, dont l'université de New York (NYU) en 2004 ou le Centre de recherche français de Jérusalem (CRFJ-CNRS) en 2010. En 2008, elle crée à la Sorbonne, avec l'historien Édouard Husson, un double séminaire (master I et II) consacré à l'histoire de la Shoah à l'Est de l'Europe, tout en faisant de fréquentes tournées de conférences en France et à l'étranger. Outre ses chroniques régulières au Monde des livres, elle collabore par ailleurs au magazine Nouvelle Europe sur Radio France internationale (RFI).

Ouvrages

De ce parcours sont nés plusieurs ouvrages, tous traduits dans plusieurs langues, dont certains ont en commun d'instruire une question politique au travers de biographies intellectuelles. Trois d'entre eux explorent ce que l'on pourrait appeler la "part obscure" de l'histoire est-européenne. Tel est le cas de son livre sur le philosophe roumain Constantin Noïca (1909-1987), Nationalisme et philosophie (1998), en fait sa thèse de doctorat, qui pointe les continuités entre l'idéologie ultra-nationaliste et antisémite des années 1930 et la période national-communiste, mais aussi de son ouvrage pionnier, Cioran, Eliade, Ionesco : L'Oubli du fascisme (2002), ou encore de son édition critique et de sa traduction, en 2009, d'un monument littéraire oublié, Cartea Neagra : le Livre noir sur la destruction des Juifs de Roumanie (1940-1944) de Matatias Carp, initialement publié à Bucarest entre 1946 et 1948, un « chef-d'œuvre » selon l'historien Raoul Hilberg.

En contrepoint, elle s'est attachée à faire ressortir la part lumineuse de l'héritage que nous ont légué quelques grands penseurs universalistes et humanistes de l'autre Europe puisque c'est paradoxalement à Prague, Budapest ou Varsovie que l'effort d'élucidation quant à savoir ce qu'être Européen veut dire a été mené le plus loin tout au long du siècle écoulé. Parmi ces héros de notre temps, se détache la figure du philosophe et dissident tchèque Jan Patočka (1907-1977), qui fut l'élève d'Edmund Husserl et le maître à penser de Václav Havel, auquel elle consacre un ouvrage dès 1998: Jan Patočka : l'esprit de la dissidence. Elle publie ensuite Esprits d'Europe : autour de Czesław Miłosz, Jan Patočka et István Bibó (2005), couronné par le Prix européen de l'essai Charles-Veillon. Un livre dans lequel l'historien et ancien ministre des Affaires étrangères polonais Bronislaw Geremek voyait «un hommage à la pensée rebelle et confiante de l'autre Europe». Elle a publié en mai 2015 un essai aux éditions Grasset, La Pensée égarée. islamisme, populisme, antisémitisme. Essai sur les penchants suicidaires de l'Europe (220 pages). Le journaliste Benoît Rayski y voit « un plaidoyer de combat pour l'avenir bien plus qu'une lamentation : Alexandra Lavastine ne se contente pas de dénoncer le politiquement correct : elle explique de façon détaillée de quoi il s'agit. D'une soumission au sens houellebecquien du terme à une pensée dominante amoureusement séduite par l'islam (la religion des "damnés de la terre"). D'une abdication totale de tout sens critique. D'un déni effrayant de la réalité », écrit-il dans Causeur.

Des années 1980 aux années 2000, Alexandra Laignel-Lavastine a par ailleurs publié de nombreux articles dans diverses revues, dont Le Débat et Les Temps modernes, et contribué à une vingtaine d'ouvrages collectifs.

Outre ses activités d'écrivain, d'essayiste et de conférencière, elle est également directrice d'ouvrage aux éditions Grasset et a siégé de 2010 à 2012 au Conseil d'analyse de la société (CAS, services du Premier ministre), présidé par le philosophe et ancien ministre de l’Éducation nationale Luc Ferry, avec qui elle a publié un livre de conversations, Luc Ferry, L'Anticonformiste : une biographie intellectuelle (2011).

Elle vit aujourd'hui entre Paris et Jérusalem.

Honneurs et distinctions

En 2005, elle a été distinguée par le Prix européen de l'essai Charles-Veillon pour Esprits d'Europe : autour de Czesław Miłosz, Jan Patočka, István Bibó. Essai sur les intellectuels d'Europe centrale au XXe siècle. Elle a reçu le Prix de la LICRA 2015 pour La Pensée égarée. islamisme, populisme, antisémitisme. Essai sur les penchants suicidaires de l'Europe (Grasset).

Publications

Essais et ouvrages scientifiques

Direction d’ouvrages (sélection)

Articles : revues et ouvrages collectifs (sélection)

Principales traduction (du roumain et de l’anglais)

Notes et références

  1. L'Homme européen, Plon, 2006
  2. Alexandra Laignel-Lavastine : « Face à l'islamisme, certains intellectuels « progressistes » sont dangereux », entretien, lefigaro.fr, 27 juin 2015
  3. Thalys : à quand le réveil européen contre l'islamisme ?, entretien, lefigaro.fr, 24/08/2015

Liens externes