Coluche

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer ColuchePortrait de Coluche sur une peinture muraleFonction
Fondateur
Les Restos du Cœur
Biographie
Naissance 28 octobre 1944
14e arrondissement de Paris
Décès 19 juin 1986 (à 41 ans)
Opio
Sépulture Cimetière de Montrouge
Nom de naissance Michel Gérard Joseph Colucci
Nationalité française
Activités Animateur de radio, homme politique, acteur, scénariste, réalisateur, humoriste
Période d'activité 1969-1986
Conjoints Véronique Colucci (de 1975 à 1982)
Fred Romano (de 1982 à 1985)
Parentèle René Metge (beau-frère)
Autres informations
A travaillé pour Europe 1
RFM
RMC
Charlie Hebdo
Membre de Les Restos du Cœur
Site web www.restosducoeur.org
Distinction César du meilleur acteur
signature de ColucheSignature

Michel Colucci dit Coluche, est un humoriste et comédien français, né le 28 octobre 1944 dans le 14e arrondissement de Paris et mort le 19 juin 1986 à Opio (Alpes-Maritimes).

Fils d'un immigré italien et d'une Française, Michel Colucci grandit à Montrouge. Il adopte le pseudonyme « Coluche » à l'âge de 26 ans, au tout début de sa carrière. Revendiquant sa grossièreté mais, selon lui, « sans jamais tomber dans la vulgarité », Coluche donne très tôt un style nouveau et sarcastique par sa liberté d'expression au music-hall, en brocardant notamment les tabous et valeurs morales et politiques de la société contemporaine. En 1975, il devient célèbre en parodiant un jeu télévisé : Le Schmilblick.

Avant 1976, il occupe des rôles de second plan au cinéma avant de camper des personnages plus centraux, comme dans L'Aile ou la Cuisse, puis de tenir le haut de l'affiche durant les années 1980, essentiellement pour des comédies. En 1977, il passe à la réalisation en réalisant Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine avec Marc Monnet. Il connaît de grands succès avec Inspecteur la Bavure (1980), Le Maître d'école (1981), Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982), Banzaï (1983), La Femme de mon pote (1983) ou encore La Vengeance du serpent à plumes (1984). En 1984, il obtient un César du meilleur acteur pour son rôle dramatique dans Tchao Pantin de Claude Berri.

Tour à tour provocateur ou agitateur par ses prises de position sociales, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 1981 avant de se retirer, à la suite de pressions et de menaces. Jouissant d'une énorme popularité et très apprécié du public, il fonde en 1985 l'association Les Restos du cœur, relais d'aide aux plus pauvres, quelques mois avant de mourir dans un accident de moto en ayant percuté un camion.

Biographie

Jeunesse

Montrouge

Michel Gérard Joseph Colucci naît le 28 octobre 1944, à la maternité Notre-Dame de Bon Secours dans le XIVe arrondissement de Paris. Il a une sœur aînée, Danièle, née en 1942. Leur mère, Simone Bouyer dite Monette (1920-1994), est employée chez le fleuriste Baumann, boulevard du Montparnasse. Leur père, Onorio Colucci, né à Casalvieri (région du Latium) en Italie, est peintre en bâtiment. Ce dernier, né le 29 novembre 1916, meurt le 31 octobre 1947, à 30 ans, d'une poliomyélite et son épouse doit élever seule ses deux enfants. Délaissés par la belle-famille (à l’exception notable de Maria, la mère d’Onorio qui passe encore les voir), Monette, Danièle, future épouse de René Metge, et Michel vivent ensemble dans une pièce et une cuisine. Bien qu’elle renonce à son métier de fleuriste pour élever ses enfants, Monette retrouve quelques petits emplois qu’elle doit parfois cumuler pour obtenir un salaire de misère. Souffrant d’une grave scoliose, elle doit suivre des traitements à Berck lors d'un été où elle emmène ses enfants. Malgré toutes ces difficultés, elle garde espoir en l’avenir et adopte le mode de vie des classes sociales plus aisées, veillant à ce que ses enfants soient « bien mis » (correctement vêtus). Michel n’apprécie pas cette fracture entre la réalité et les aspirations de sa mère et, à propos de ses vêtements qui tranchent avec ceux des autres enfants du quartier, il lui reprochera de l’habiller comme une fille.

Loin des rêves maternels, Michel choisit Montrouge, commune de la banlieue sud de Paris, où il traîne avec ses copains. Le travail scolaire ne le passionne pas et il fait rire ses camarades de classe, en tenant tête à l’instituteur. Son parcours scolaire s’arrête au Certificat d'études primaires, racontant qu'il l'a raté volontairement en juin 1958, pour avoir fait une seule faute à la dictée le matin et ainsi avoir selon lui fait ses preuves, il ne juge pas utile d’y retourner l’après-midi, ce que dément sa mère en 1987 : « Contrairement à ce qu'on raconte, il a eu son certificat d'études » en précisant qu'avant l'examen, elle lui a fait rédiger dix fois la même dictée et que ce texte sur lequel il s'est entraîné est tombé le jour de l'examen. Quand il n’est pas à l’école, il traîne avec ses copains de la « bande Solo », du nom de la cité : « la Solidarité ». Accompagné généralement de Bouboule (Alain Chevestrier), il cumule les petits larcins et a régulièrement affaire à la police. Tous deux vont même jusqu’à s’essayer à des méfaits plus graves comme l’agression physique ; mais, en tentant de dérober le sac d’une vieille dame, ils se font tirer dessus par un passant. Le jeune Coluche, âgé une quinzaine d'années, va mettre longtemps avant de relater cet épisode de sa vie dont il a honte.

Ce comportement exaspère Monette qui s’interroge de plus en plus vivement sur l’avenir de son fils. Il s'essaie alors à de petits boulots, qu'il n'arrive pas à garder bien longtemps. Ainsi, il est tour à tour télégraphiste, céramiste, garçon de café, livreur, apprenti-photographe, assistant-préparateur en pharmacie, photostoppeur, aide-pompiste, assistant de marchand de fruits et légumes ou encore fleuriste. Durant cette période, il s'intéresse à la musique. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il est fan de rock 'n' roll, d’Elvis Presley, de Johnny Hallyday, des Chaussettes Noires, des Beatles. Toutefois, il voue également une profonde admiration à Georges Brassens. Pour ses 21 ans, sa mère lui organise son anniversaire dans l'arrière-boutique du magasin de fleurs et lui donne un chèque en blanc qu'il a le droit d'utiliser dans la limite de 500 francs, il court aussitôt s'acheter une guitare chez Paul Beuscher, dont il joue sans jamais avoir appris.

Errances à Paris Le Théâtre de la Vieille Grille à Paris.

Peu à peu, il s’éloigne de Montrouge, à la recherche d’une autre vie que celle que lui réserve cette cité. Il traîne dans Paris, s’intéresse sans suite au métier de comédien ou à l'univers des sports mécaniques, touche un peu au bricolage. Puis il travaille quelque temps chez un fleuriste de l’île de la Cité. En 1964, incorporé dans le 60e régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier, il fait de la prison pour insubordination. De retour à la vie civile, il travaille comme fleuriste avec sa mère, à la boutique qu'elle vient d'ouvrir à Paris, rue d’Aligre, puis dans un local plus vaste près de la gare de Lyon. Il estime ce travail peu intéressant et le quitte brusquement, ce qui lui vaut de se brouiller provisoirement avec sa mère.

À la fin des années 1960, il décide de se lancer dans la musique. Entre 1966 et 1967, il interprète certaines chansons de Boby Lapointe, Boris Vian, Charles Trenet, Georges Brassens, Léo Ferré, Yves Montand, aux terrasses des cafés des quartiers de la Contrescarpe et de Saint-Michel. Il s’associe avec des musiciens rencontrés sur place, comme Xavier Thibault et Jacques Delaporte, futurs fondateurs du Grand Orchestre du Splendid ainsi que le guitariste et flûtiste Jean-Claude d'Agostini, dit « Le Bœuf » futur membre de la troupe « Le Vrai Chic parisien », avec lesquels il crée le groupe éphémère « Les Craignos Boboys ». Il se rapproche ensuite du monde des cabarets. Tout en étant plongeur dans la restauration, il se produit sur la scène du cabaret Chez Bernadette, dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris. Il y fait la connaissance de Georges Moustaki, qui l'héberge et le soutient financièrement. Toujours à Paris, il se produit dans d'autres cabarets : La Galerie 55, rue de Seine, Le Port du Salut, rue Saint-Jacques ou La Vieille Grille, rue du Puits-de-l'Ermite. Il travaille ensuite au cabaret La Méthode, rue Descartes, comme barman et régisseur. Il y rencontre France Pellet et son frère, Alain Pellet, avec lesquels il se produit sous le nom des « Tournesols ». Il y rencontre également Romain Bouteille, qu'il va présenter toute sa vie comme son modèle,.

Débuts d'humoriste

Café de la Gare Article détaillé : Café de la Gare. Le Café de la gare à son adresse actuelle, en 2013.

Avec Romain Bouteille, il est présent dès l'origine du Café de la Gare, inauguré officiellement le 12 juin 1969. Ce lieu symbole du café-théâtre réunit une bande de jeunes comédiens d'horizons différents, dont beaucoup deviendront célèbres, tels que Patrick Dewaere, Henri Guybet, Miou-Miou (dont il est à l'origine du surnom « Miou Miou »), Martin Lamotte… Parmi les parrains du Café de la Gare on compte également Georges Moustaki, Jacques Brel, Jean Ferrat, Jean Yanne, Leni Escudero, Pierre Perret, Raymond Devos et l'équipe de la revue Hara-Kiri. Plus tard, Thierry Lhermitte, Rufus, Renaud Séchan, Josiane Balasko, Gérard Lanvin, Gérard Depardieu, Diane Kurys, Coline Serreau, Anémone ou encore Gérard Jugnot rejoignent la nouvelle troupe ou viennent commettre une collaboration ponctuelle. Selon Romain Bouteille, ses problèmes d'alcool le rendent exécrable voire violent. Lors de la préparation de la pièce Des boulons dans mon yaourt au Café de la Gare en 1970, une bagarre l'oppose ainsi à Bouteille et à son ami Patrick Dewaere. Il va jusqu'à brandir un tesson de bouteille et menacer l'entourage ; Dewaere parvient à le contenir mais il se voit dès lors contraint de quitter la troupe.

Télévision

En octobre 1971, Jacques Martin le recommande à Georges Folgoas, producteur de Midi magazine, pour faire équipe avec Danièle Gilbert, sur la première chaîne de l'ORTF. L'expérience ne dure que cinq jours.

Premiers rôles

Durant la fin des années 1960 et le début des années 1970, il est engagé sur plusieurs tournages de séries télévisées françaises de l'ORTF (Madame êtes-vous libre ? avec Denise Fabre puis La Cloche tibétaine avec Philippe Léotard). Au cours de cette période, à l'instar de ses collègues de café-théâtre, il apparaît dans des spots publicitaires à la radio et à la télévision. En 1970, il campe un petit rôle dans son premier long-métrage, Le Pistonné réalisé par Claude Berri dont il est initialement censé jouer le premier rôle, dévolu finalement à Guy Bedos.

Le Vrai Chic parisien Article détaillé : Le Vrai Chic parisien.

En novembre 1971, il fonde une autre troupe, Au vrai chic parisien - Théâtre vulgaire, puis Le vrai chic parisien. Le premier spectacle s'intitule Thérèse est triste, présenté par une affiche réalisée par son ami Jean-Marc Reiser.

Il rencontre à cette période sa future épouse Véronique Kantor (1948-2018), alors étudiante de « bonne famille » qui se destine au journalisme. Il l'épouse le 16 octobre 1975 et en divorcera en 1981. Ils ont deux garçons, Romain en 1972 et Marius en 1976.

Toujours à cause de son comportement et de ses addictions, il quitte sa troupe une nouvelle fois et se lance dans une carrière solo.

Le succès

Carrière solo Henri Giraud, l'un des sosies de Coluche, dans son numéro en 2010.

Son premier sketch, C'est l'histoire d'un mec, tourne en dérision la difficulté de raconter une histoire drôle. Ses sketches suivants lui valent rapidement un succès populaire qui ne se démentira plus : « Il inventait pour les années 1970 une image de pauvre urbain, bonne pâte mais à court d'idées, empêtré dans les mots, raciste faute de mieux, ballotté par la publicité et les jeux radiophoniques. » Il revendique sa grossièreté : « Toujours grossier, jamais vulgaire ».

Au printemps 1974, l'impresario et producteur Paul Lederman lui offre le théâtre La Bruyère pour y prolonger Thérèse est triste, mais c'est un fiasco. Coluche devient alors son propre impresario, Claude Martinez devenant son associé. Dans le même temps, Coluche joue pour la première fois des sketchs en solo, sur la scène du Vrai Chic parisien, puis au Café de la Gare.

C'est dans ce spectacle qu'apparaissent sa célèbre salopette OshKosh à rayures bleues des fermiers américains, son tee-shirt jaune, ses brodequins citron et son nez peint en rouge. Il y met en scène ses personnages favoris, des beaufs grossiers, incapables de s'exprimer correctement, haineux. Le 10 mars 1974, il signe le contrat d'un premier disque : l'album des Adieux.

Comme humoriste, Coluche apparaît pour la première fois en solo à la télévision le 5 mai 1974, dans une émission de variétés diffusée le soir de l'élection présidentielle et présentée par Jean-Claude Brialy. Les variétés sont régulièrement interrompues par les interventions politiques. Coluche interprète L'Histoire d'un mec, juste avant l'allocution du perdant de l'élection présidentielle, François Mitterrand, en retard.

Article détaillé : Le Schmilblick (sketch).

Du 15 février au 2 mars 1975, il se produit en vedette à L'Olympia, avec le spectacle Mes adieux au music-hall. En 1975, il est en tournée à travers la France, lorsque toutes les radios diffusent son pastiche du jeu télévisé de Guy Lux, le Schmilblick. Dans ce sketch apparaît un futur personnage célèbre de l'humoriste : papy Mougeot.

En 1976, il remonte la pièce Ginette Lacaze à l'Élysée Montmartre avec les comédiens du Splendid, auxquels il a offert des mobylettes pour leurs déplacements entre deux scènes parisiennes ou les tournages.

En 1977, il réalise le film Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine dans lequel il campe le rôle principal, le roi Gros Pif. Ce film représente son unique expérience de réalisateur. À partir de cette période, il habite une petite maison dans le 14e arrondissement de Paris, rue Gazan.

Rue Gazan, La maison de Coluche, où il va préparer sa « campagne » en 1980.

En plus de sa carrière de comique au théâtre, il joue à cette époque dans plusieurs comédies à succès au cinéma, dont L'Aile ou la Cuisse en 1976 avec Louis de Funès, Claude Gensac et Marcel Dalio sous la direction de Claude Zidi, une production de Christian Fechner.

La radio Coluche a donné son nom à l'un des studios de la station d'Europe 1.

Du 24 avril 1978 au 24 juin 1979, il coanime avec Robert Willar et Gérard Lanvin assistés de Didier Jallier (dit « Jean-Jean »), l'émission sur Europe 1 (de 15 h 30-17 heures), On n'est pas là pour se faire engueuler dont le titre vient de la chanson de Boris Vian. Malgré l'adhésion du public, son ton provocateur le fait renvoyer. Il triomphe dans le même temps tous les soirs au Gymnase.

Engagé de nouveau, il passe en janvier 1980 à RMC (de midi à 13 heures), le « directeur de la station, Michel Bassi, a seulement demandé que soit épargnée la famille princière, détentrice de 17 % des actions de la station »… Embauché pour trois mois, Coluche prend l'antenne par un : « Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes », puis glisse un calembour sur la princesse Caroline de Monaco (« T'as vu Monte-Carlo ? Non, j'ai vu monter Caroline. ») avant d'être remercié une fois de plus, au bout de quinze jours pour « incompatibilité d'humeur ». Il part sans demander un seul centime, sauf pour l'équipe qui a travaillé pour lui ainsi que pour son copain Romain Goupil.

« Ils m'ont viré parce que je leur plaisais pas. C'est normal que je leur plaise pas avec le type de public qu'ils ont. J'voyais pas bien ce que les gens de Monte-Carlo pouvaient aimer en moi ! »

Après sa période d'interdiction d'antenne sur l'ensemble des radios et télévisions françaises, Coluche profite de la libéralisation de la bande FM. Il participe au lancement de la station RFM fondée par le journaliste Patrick Meyer, en juin 1981. Alors que sa concurrente NRJ n'existe pas encore, cette station, qui a de gros moyens de diffusion, dérange le pouvoir et va être brouillée durant plusieurs années à partir du 5 novembre 1981, soit un total de quatre cent vingt-trois jours. Coluche se maintient à l'antenne durant trois mois, du 25 octobre au 10 décembre 1981. À l'issue de cette période, il proteste publiquement contre ce brouillage, déguisé en père Noël, en se rendant le 24 décembre 1981 au ministère de la Communication, remettant au ministre Georges Fillioud une pétition de six cent mille personnes en soutien à RFM.

La politique et les déboires

Élection présidentielle Article détaillé : Candidature de Coluche lors de l'élection présidentielle française de 1981.

Coluche n'est pas le premier humoriste à se présenter à une élection présidentielle. En 1965, Pierre Dac, artiste que Coluche admirait, s'est porté candidat mais à la demande de l'Élysée par fidélité au chef de la France libre, l'ancien résistant renonce et se retire.

Le 30 octobre 1980, Coluche organise une conférence de presse: il annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1981, avec des slogans tels que « Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre » ou encore « Coluche, le seul candidat qui n'a pas de raison de mentir ».

Certains y voient une blague, pourtant un sondage le crédite de 16 % d'intentions de vote et il est soutenu par des intellectuels tels que Pierre Bourdieu, Félix Guattari et Gilles Deleuze. Cette candidature inquiète les équipes de campagne des principaux candidats « de tous bords » comme le déclare l'humoriste lui-même quelques années plus tard. Parmi ceux-là, François Mitterrand y voit une menace potentielle ; il charge deux responsables du Parti socialiste, Jean Glavany et Gérard Colé (voire Jacques Pilhan) de dissuader Coluche de maintenir sa candidature.

Son régisseur René Gorlin, 39 ans, est découvert le 25 novembre au petit matin dans une carrière de la Marne avec deux balles de calibre 5,5 mm dans la nuque, attribuées à "un règlement de comptes entre petits voyou",, et il reçoit 4 jours après une lettre de menace d'Honneur de la police titrée "dernier avertissement", avant la sortie du film "Inspecteur la Bavure". Coluche a demandé à être protégé dès l'assassinat et les policiers font savoir qu'ils ont découvert un vieil uniforme de CRS lors d'une perquisition au domicile de la victime. L'hebdomadaire Minute publie le 31 décembre une fiche de police de Coluche à l'âge de 19 ans alléguant des vols chez un droguiste.

Coluche déplore que les journalistes « ont lâché » car « leurs chefs ont dit non », alors « qu'au début, ils se bousculaient, j'en voyais six par jour », son score dans les sondages chutant d'entre 10 et 12,5 % en novembre 1980, peu après l'annonce de sa candidature le 30 octobre, à entre 8 et 9 % en décembre puis en janvier 7 %, puis 5,5 % le mois suivant. Entre-temps, L'Express du 27 décembre, lui consacre six pages écrites au vitriol alors que celui du 11 octobre décrit un Coluche intelligent et sympathique. Il annonce qu'il se retire, le 16 mars 1981.

Après l'élection de François Mitterrand, il animera régulièrement en soirée et pendant trois mois, à partir d'octobre 1981, une émission de radio d'une heure : « L'humour continue pendant les travaux », sur la station locale parisienne RFM créée et dirigée par Patrick Meyer.

Période noire Le suicide de Patrick Dewaere, avec la carabine qu'il lui a offerte, affecte Coluche.

Son divorce est prononcé le 3 décembre 1981. Lors d'une édition spéciale, il pose en photo pour le magazine satirique Hara-kiri avec une carabine 22 Long Rifle qu'il offre ensuite à son meilleur ami, Patrick Dewaere. Durant cette période d'errance, il vit en Guadeloupe à Deshaies sur Basse-Terre, à 40 km de Pointe à Pitre où il s'adonne à sa passion : fabriquer des chaussures. Il invite Elsa (Élisabeth Malvina Chalier), l'épouse de Patrick Dewaere, à le rejoindre sur l'île. Celle-ci quitte alors son mari pour rejoindre Coluche. Le 16 juillet 1982, Patrick Dewaere, profondément meurtri après le départ de sa compagne et de sa fille Lola, se suicide en se tirant une balle dans la tête avec la carabine que Coluche lui a offerte.

Durant la même période, Coluche doit tourner, sur l'insistance de Bertrand Blier, le film La Femme de mon pote avec Patrick Dewaere et Miou-Miou. L'histoire s'inspire sensiblement de faits réels et de l'intimité qui unit ces trois acteurs. Après le suicide de Patrick Dewaere, Miou-Miou refuse d'assumer le premier rôle féminin du film de Bertrand Blier. Le climat doux-amer du film que Coluche tourne finalement en compagnie d'Isabelle Huppert et de Thierry Lhermitte, laisse transparaître un certain changement dans le style de jeu de Coluche, préfigurant le rôle dramatique de Tchao Pantin.

Coluche sombre de plus en plus dans la dépression, l'alcool et la drogue.

Cette période s'achèvera avec la mort de son autre ami, le dessinateur Jean-Marc Reiser.

Retour sur le devant de la scène

Tchao Pantin et les Enfoirés

En tant qu'acteur, la consécration vient avec le film Tchao Pantin (1983) de Claude Berri dans lequel il joue le rôle dramatique d'un pompiste meurtri par un passé douloureux, confronté à l'alcool et à la drogue, pas si différent de la vie que mène alors Coluche lui-même. Il obtient le César du meilleur acteur en 1984.

Avant ce succès, d'autres interprétations lui assurent la notoriété auprès d'un large public : en 1982 il joue le rôle de « Ben Hur Marcel » dans la comédie satirique de Jean Yanne Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ avec Michel Serrault. Il joue également dans le film Banzaï marquant sa troisième collaboration avec Claude Zidi. En 1984, il tient le rôle principal de La Vengeance du serpent à plumes de Gérard Oury, et en 1985 le réalisateur italien Dino Risi lui offre son deuxième rôle dramatique qui sera sa dernière apparition au cinéma dans Le Fou de guerre.

Au-delà de son métier d'humoriste, Coluche veut incarner un agitateur d’idées. Durant les années 1980, il participe plusieurs fois à l'émission débat de Michel Polac, Droit de réponse, dont celle du 18 juin 1983, qui lui est entièrement consacrée et durant laquelle il mime son propre suicide par arme à feu, à la suite de l'accueil hostile qui lui est fait par certains invités de l'émission. L'humoriste Jean-Yves Lafesse est ainsi blessant en assénant à Coluche « Vous ne nous faites plus rire ».

Aux côtés de Michel Serrault, Ugo Tognazzi et Carole Bouquet sur le tournage du film Le Bon Roi Dagobert en Italie en 1984.

Après plusieurs années d'errance entre l'élection de Mitterrand (le 10 mai 1981) et les premières années du septennat (au 15 septembre 1984), Coluche tente de revenir à une certaine stabilité et revient habiter son domicile parisien, le 16 septembre 1984, dans sa maison rue Gazan. Ayant été témoin des évènements populaires comme la marche des beurs et « Convergence 84 », il participe le 15 octobre 1984 avec Harlem Désir, à la création de SOS Racisme.

En mars 1985, il s'engage également durant quatre mois contre la famine en Éthiopie en interprétant, avec d'autres artistes, la chanson SOS Éthiopie organisée par l'association Chanteurs sans frontières avec des chanteurs français célèbres des années 1980 (Daniel Balavoine, Jean-Jacques Goldman…).

Le 15 juin 1985, il participe et co-anime avec Guy Bedos, le concert de SOS Racisme de la place de la Concorde. De plus, il organise un gigantesque canular le 25 septembre 1985, relayé par les médias français, le mariage de Coluche et de Thierry Le Luron, « pour le meilleur et pour le rire », parodiant le très coûteux et médiatique mariage d'Yves Mourousi.

La Yamaha 750 OW 31 sur laquelle Coluche bat un record du monde de vitesse moto en septembre 1985. Passionné de moto, il est en 1985 détenteur du record du monde du kilomètre lancé catégorie 750 cm3 obtenu sur le Circuit de Nardò.

Comme beau-frère de René Metge, ayant retrouvé la santé et la forme, passionné par les sports mécaniques, il saisit l'occasion de s'engager sur le Paris-Dakar. Quelques mois plus tard, il bat le record du monde à moto de vitesse du kilomètre lancé sur piste, le 29 septembre 1985, atteignant 252,087 km/h sur le Circuit de Nardò, au guidon de la Yamaha 750 OW 31 avec laquelle Patrick Pons est devenu champion du monde de Formule 750 en 1979,,,. Il prévoit alors de tenter à nouveau d'améliorer son propre record du monde, ce qu'il n'a finalement pas le temps de faire.

En s'engageant à rester fidèle à la ponctualité de ses rendez-vous, il entame son retour à la radio. Du 8 juillet 1985 au 19 mars 1986 (de 11 heures à 12 h 30 en juillet et de 16 h 30 à 18 heures à partir du mois d'août), il anime l'émission Y'en aura pour tout le monde sur Europe 1 avec Maryse ainsi que Coluche 1 faux sur Canal+. En parallèle, un projet se dessine alors pour lui, celui des Restaurants du cœur.

Le 26 septembre 1985, il conçoit et lance le projet des Restos du Cœur sur Europe 1 en déclarant : « J'ai une petite idée comme ça, si des fois y a des marques qui m'entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y a des gens qui sont intéressés pour parrainer une cantine gratuite qu'on pourrait commencer par faire à Paris ». La première campagne se déroule du 14 décembre 1985 avec l'ouverture du premier resto, jusqu'au 21 mars 1986, jour de la fermeture annuelle.

Pour préparer son nouveau spectacle (prévu pour la rentrée de septembre au Zénith de Paris), il s'établit dans les Alpes-Maritimes à proximité de la Côte d'Azur (Châteauneuf-Grasse, près d'Opio). Il enregistre des maquettes abouties de plusieurs sketches sur une cassette audio (Les Hommes Politiques, Les Journalistes, L'Administration, Les Sportifs…) qu'il fait parvenir à son producteur, Paul Lederman. Ce spectacle est en principe prévu pour durer quarante jours, à partir du 23 septembre 1986. Il doit y interpréter un chômeur déguisé en Zorro. Sur l'affiche, est imprimé « Le nouveau spectacle de Coluche au Zénith », dont transcrit : « Y en aura pour tout le monde ». Une partie de ces sketches sera éditée ultérieurement ; on entend distinctement que les rires en fond ne sont pas ceux d'une grande salle à laquelle Coluche est alors habitué. Vingt ans après les faits, Fred Romano, sa compagne d'alors, déclare dans un entretien que certains de ces enregistrements auraient disparu durant les semaines qui ont suivi l'accident de moto de Coluche en 1986.

Au cinéma, Coluche (qui n'a plus tourné depuis 1984 — son dernier film, Le Fou de guerre, est sorti en 1985), est attendu aux auditions du film de Jean-Pierre Mocky, Le Miraculé (Paul Lederman a obtenu l'accord par écrit de Coluche pour y participer, où doit également se présenter Michel Blanc). Finalement, le film Le Miraculé sortira en 1987, mais avec Michel Serrault et Jean Poiret, Michel Blanc étant finalement retenu pour le tournage du film Tenue de soirée de Bertand Blier, auquel Coluche ne participera pas non plus.

En 1984, Coluche participe à la sélection pour le film Jean de Florette de Claude Berri ; pressenti pour incarner le personnage d'Ugolin, il tourne des essais avec Yves Montand (qui lui joue le Papet), mais n'est pas retenu, Claude Berri recherchant un personnage plus singulier (qui finalement sera interprété par Daniel Auteuil). Cela lui permet toutefois de faire davantage connaissance avec Montand, que Coluche n'a jusqu'à présent rencontré que brièvement, lors d'émissions enregistrées à la télévision. Les deux hommes s'apprécient, et Coluche apprend qu'Yves Montand est d'origine italienne et d'un milieu modeste, tout comme lui. Les deux hommes ont aussi la scène en commun. Lorsque Coluche n'est pas pris pour le film, Yves Montand trouve des mots réconfortants pour son nouvel ami. Cette rencontre est très importante pour Coluche, car Yves Montand participera à l'aventure des Restaurants du Cœur.

En décembre 1985, le maire de Toulouse Dominique Baudis, le reçoit pour le lancement des Restos du cœur.

Mort

Stèle commémorative près du lieu de l'accident. Tombe de Coluche, cimetière de Montrouge.

Le 19 juin 1986, Coluche quitte Cannes peu avant 16 heures pour rentrer à Opio sur une moto (Honda 1100 VFC), accompagné de deux de ses amis. Sur la départementale 3 entre Valbonne et Châteauneuf-Grasse, alors que les trois motards s'apprêtent à croiser un semi-remorque benne venant en sens inverse, ce dernier, chargé de gravats provenant de la gendarmerie de Grasse, effectue un virage sec à gauche, en vue de traverser la route et entrer dans une décharge. Les deux autres motards ont le temps de freiner, mais Coluche, qui ne porte pas de casque, ne peut éviter la collision : sa tête heurte l'avant-droit du véhicule de 38 tonnes, et il est tué sur le coup, sur les alentours de 16 h 30alors que son retour à Paris est prévu pour le lendemain à la suite de cette petite virée à moto ce jour-là.

L'enquête établit que, contrairement aux premières déclarations du chauffeur du camion répercutées par une partie de la presse,, l'humoriste ne roule pas à grande vitesse : sur cette route où la vitesse maximale autorisée est de 90 km/h, sa moto circule à 60 km/h. L'enquête est menée par la gendarmerie et dirigée par le juge d'instruction Jean-Paul Renard, lui-même sanctionné à la fin de sa carrière dans l'Affaire du tribunal de Nice ; leur conclusion soutient l'hypothèse de l'accident mais en 1988, le chauffeur Albert Ardisson est bien condamné par le Tribunal correctionnel de Grasse, pour « homicide involontaire ». Toutefois, le chauffeur Albert Ardisson, en raison de son rôle et des contradictions que l'enquête a relevées dans ses déclarations, est au centre de plusieurs théories du complot qui se développent ensuite autour de l'hypothèse de l'assassinat ; commandité par l'État, l'industrie agro-alimentaire… Depuis lors, Ardisson subit une dépression nerveuse et refuse toute autre interview,. Un ouvrage, publié en 2006, Coluche, l'accident, de Jean Depussé et Antoine Casubolo décrit les conditions dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête policière ont été menées en 1986, mettant en relief certains éléments, sans pouvoir toutefois trancher entre les hypothèses évoquées, faute de preuves.

Coluche est inhumé le 24 juin 1986 à 10 h 30, au cimetière de Montrouge, dans le 14e arrondissement parisien, près de la porte d'Orléans. De nombreuses personnalités de l'industrie du spectacle sont présentes à son enterrement. La cérémonie funèbre est célébrée par l'abbé Pierre, lequel déclare alors : « Si vous entendez quelqu'un dire qu'il ne respectait rien, dites-leur que ce n'est pas vrai ! Je suis témoin ».

À une centaine de mètres de l'accident, à hauteur du carrefour du Piol, entre Opio et Valbonne, un lieu de recueillement est aménagé et fait l'objet d'un rassemblement annuel de motards, au mois de juin,. À côté se trouve une stèle, régulièrement fleurie par des riverains et visiteurs. Le carrefour du Piol a été rebaptisé « rond-point Coluche » le 23 juin 2013.

La bataille autour de l'héritage de Coluche commence dès sa mort, ses deux fils Marius et Romain Colucci (qui ont d'abord refusé la succession, « à cause des dettes colossales », puis ont accepté l'héritage au début des années 1990) étant en conflit ouvert avec Paul Lederman, l'imprésario-producteur de l'humoriste. Cette bataille prend une dimension juridique quand Marius et Romain assignent la société de production de Paul Lederman en justice, d'abord au civil en 1998, puis au pénal en 2009. Le conflit porte sur les redevances des droits d'auteur attachés à l'exploitation des enregistrements phonographiques de Coluche, son ex-femme Véronique Kantor ayant reçu la totalité de ces redevances pour la période de leur mariage et ayant cédé ces droits en 1988 à Lederman moyennant une contrepartie financière.

Travail humanitaire

Article détaillé : Les Restos du Cœur. Coluche crée l'association humanitaire des Restos du Cœur en 1985.

Célèbre comme humoriste, il est également connu comme le fondateur des Restos du Cœur. Issu d'un milieu défavorisé (« Je ne suis pas un nouveau riche, je suis un ancien pauvre »), il a pris conscience de grosses défaillances en France, pour l'entraide envers les plus démunis ; cette association étant conçue pour provisoirement pallier les carences. Cependant, l'histoire de la misère sociale de la France a rendu son initiative pérenne. Il est également à l'origine d'une loi dite « Loi Coluche », votée en 1988. Cette loi permet à un particulier ou à une entreprise qui souhaite faire un don à certains organismes d’aide aux personnes en difficulté, de déduire, dans une certaine limite, 75 % de la somme donnée de ses impôts.

Sa célèbre salopette bleue et blanche qu'il arbore depuis le début de sa carrière d'humoriste, provient du mouvement Emmaüs. Devenu célèbre, il « renvoie l'ascenseur » à l'association humanitaire, en remettant à son fondateur, l’abbé Pierre, un chèque d'un montant élevé, solde des dons réunis pour les Restos du cœur.

Hommages

Émissions de télévision

Films

Musique

Le chanteur Renaud, ami proche de Coluche depuis 1969, lui a rendu hommage dans la chanson Putain de camion.

Autre

Fleurs

Fossiles

Monuments

Noms d'établissements

Le rosier Coluche. Multiples jonquilles représentant Coluche à la fête des jonquilles de Gérardmer en 2011.

En France, en 2015, dix établissements scolaires portent son nom.

Odonymes

La place Coluche à Paris.

Une cinquantaine de lieux portent le nom de Coluche.

Œuvres

Spectacles collectifs

Spectacles solo

Théâtre

Chansons

Auteur et coauteur Interprète

Filmographie

Comme réalisateur Comme producteur Comme acteur Années 1960 Années 1970 Années 1980

Discographie

Ouvrages

Sketches

Notes et références

Notes

  1. « Comme vous le savez, les Italiens étaient associés à Hitler pour faire la guerre. Évidemment, l'Europe rêvait d'être envahie par l'Italie plutôt que par l'Allemagne mais, après la guerre, ça la foutait mal d'avoir été Italien, ce qui était le cas de mon père… j'ai jamais eu un physique d'italien. Donc je m'en suis sorti » (Rock & Folk, 1985).
  2. « Ma mère nous habillait pareils, ma sœur et moi. Elle voulait qu'on soit impeccables. Une spécialité de pauvre. Comme d'avoir de grandes idées ».
  3. « À l'école, je foutais le bordel, mais c'était pas pour faire rire, c'était pour foutre le bordel. J'ai toujours été plus subversif que comique » (Rock & Folk, 1985).
  4. Celui-ci le suivra plus tard dans son aventure parisienne. Il est considéré comme un des modèles de Coluche pour ses sketches : personnage rondouillard, jovial, picoleur et hâbleur.
  5. « Des comme lui, il n'y avait que lui. Ça se comptait sur les doigts d'un pouce » (L'Express, 1980).
  6. « J'ai eu deux coups de pot dans ma vie : être découvert par Bouteille et surtout être viré par Bouteille » (Rock & Folk, 1974).
  7. « Si j'ai pu me moquer des beaufs, des racistes, des cons, c'est aussi parce que je les aime bien. Parce que moi aussi, je suis un peu raciste, un peu con, un peu beauf sur les bords. En jouant sur l'ambiguïté, tu doubles le public(Le Figaro Magazine, 1984). »
  8. « Eh bien bonjour, le Schmilblick est aujourd'hui à Cajarc, petite ville de l'Aveyron. Je rappelle brièvement que le Schmilblick est rond, qu'il contient du jaune, qu'il tient dans la main, qu'on peut le faire cuire de différentes façons et qu'un navigateur le faisait tenir debout. À vous Cajarc ! À vous Simone ! Premier candidat… » Le sketch est une réalisation de Martin Lamotte, qui joue le rôle de Guy Lux, Christine Dejoux étant Simone Garnier. Coluche piquera à Lamotte l'idée du Cancer du bras droit.
  9. Selon l'enquête policière, cet assassinat n'aurait rien à voir avec des motifs politiques mais correspondrait plutôt à un crime passionnel, ce que Coluche ignore à ce moment
  10. qui a également été la compagne de ce dernier.
  11. À ce sujet il déclare au jeu de la Vérité de Patrick Sabatier : « parce que je suis une nature excessive et que si je fais un truc, j'le fais trop. Alors j'ai mis le nez dedans, puis après j'ai mis la tête, j'en ai eu plein les oreilles. Mais j'en n'ai pas honte ».
  12. Celui-ci est accroché au guidon de la moto.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

Documentaires

Liens externes