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Famille de Laborde de Monpezat | |
![]() Armes[1] | |
Blasonnement | De gueules au lion d'or accompagné en chef de trois étoiles du même. |
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Période | XVIIe siècle - à nos jours |
Pays ou province d’origine | Béarn |
Fiefs tenus | Fief de Beaufranc et terres, maisons et métairies à Monpezat et à Moncaup (Pyrénées-Atlantiques), et à Séron (Hautes-Pyrénées) |
Titres obtenus | Comte de Monpezat (au Danemark) depuis 2008, roi de Danemark depuis 2024 |
Charges | Maire |
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La famille de Laborde de Monpezat, anciennement Laborde, est une famille d'origine béarnaise.
Elle posséda de 1655 à 1789 cent cinquante journaux de terres nobles dans les communes de Moncaup et Monpezat, en Béarn.
L'un de ses membres, Henri de Laborde de Monpezat, a épousé en 1967 la princesse héritière de Danemark et future reine Margrethe II, devenant le prince Henrik de Danemark, puis prince consort de Danemark en 1972 ; de ce couple descend la famille régnante du Danemark « per virilem sexum ». Leur fils aîné Frederik devient le 14 janvier 2024 roi sous le nom de Frédéric X de Danemark.
Le patronyme Laborde de Monpezat est porté depuis le mariage, le , de noble Jean de Laborde, baptisé en 1620, docteur en droit civil et canon et gentilhomme ordinaire de la chambre du roy (selon Joseph Valynseele[2] et Arnaud Chaffanjon), avec Catherine d'Arricau, dame de Monpezat — nom d'une actuelle commune des Pyrénées-Atlantiques[3]. Joseph Valynseele indique que « la qualification de noble ne présume pas de la véritable noblesse de son porteur, mais signifie qu'il vivait noblement »[2]. D'autre part, la qualité de « gentilhomme de la chambre du roi » portée par Jean de Laborde ne fait pas l'objet d'un consensus : dans un numéro de l'Intermédiaire des chercheurs et curieux (ICC) et dans un numéro du Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées, il est désigné comme « Jean de Laborde, docteur en médecine »[3],[4], mais dans un autre numéro de l'Intermédiaire des chercheurs et curieux (ICC) il est qualifié de « docteur en droit civil et canonique, gentilhomme de la chambre du roi »[5].
Pierre Grillon écrit qu'en Jean de Laborde obtient par lettres patentes du roi l'anoblissement des maisons et métairies de Monpezat et de Beaufranc – et non de sa personne –, mais que l'acte original n'a pas été retrouvé et que les archives du parlement et de la chambre des comptes de Navarre ont en partie brûlé en 1716 ; toutefois une copie de cet acte a été publiée dans le Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau en 1907[6], et, selon J. Valynseele, la matérialité des lettres patentes de 1655 ne saurait faire de doute[6]. Cet auteur ajoute que « mention est faite du même Jean de Laborde pour sa maison noble de Beaufranc située à Moncaup, à la date du , dans le Rôle des droits féodaux des nobles qui ont prêté hommage (Archives des Pyrénées-Atlantiques, B3971) »[6]. Nous trouvons également : « taxe des nobles de Béarn pour la convocation du ban et de l'arrière-ban XVIIe siècle[7] : ... M. de Laborde de Moncaup, 4 écus »[8].
L'abbé Jean Francez écrit, quant à lui : « Par lettres patentes en date de , le roi de France anoblit cent cinquante journaux de terre, au titre de Beaufranc, situés sur les communes de Moncaup et Monpezat, en Béarn, appartenant à Jean de Laborde à la charge d'en rendre hommage à sa majesté et à ses successeurs, sous le devoir d'un fer de cheval, à chaque mutation de seigneur. Cet anoblissement donnait droit d'entrée aux États de Béarn ». D'après la même source, « Les Laborde de Monpezat sont nobles depuis l'acte royal de qui anoblissait les 150 journaux de terre situés à Moncaup et à Monpezat »[4]. Et, dans son ouvrage La Noblesse du Périgord, l'historienne Joëlle Chevé dit que la famille a été anoblie par lettres en 1655[9].
Bien que des terres de la famille de Laborde à Monpezat et à Beaufranc aient été anoblies, en 1655, il faut souligner qu'en Béarn la noblesse ne s'attache pas à une personne, mais à une terre qui donne toujours droit à la qualité de noble à son possesseur et seigneur (et à lui seul), que cette terre ait été acquise par achat ou par héritage[10] – cet état de noblesse, attaché à une terre, étant renouvelé chaque fois cette terre transmise et de ce fait rendu d'un état personnel à un état perpétuel (à la différence d'un état héréditaire) – ; aussi des arrêts du Conseil d'État, en 1669 et en 1701, exemptèrent les Béarnais de la recherche générale de noblesse, ordonnée en 1666 et 1696 et cela jusqu'en 1789[11].
Les Laborde de Monpezat étaient propriétaires de terres nobles et du fief de Beaufranc[12], dont on appelait ses possesseurs domengers (écuyer, gentilhomme), statut propre à cette province qui donnait le « privilège de noblesse » aux propriétaires de la terre noble[13],[14], mais pas de juridiction sur les dites terres[15]. Le domenger était propriétaire d'une domenjadure, seigneurie donnant droit d'entrée aux États. La noblesse béarnaise se composait des domengers et des cavers[16].
Joseph Valynseele écrit au sujet des journaux de terres anoblis : « Prélevés sur le bien propre de l'intéressé pour être anoblis, ceux-ci constituaient ce qu'on appelait en Béarn une domengeadure, c'est-à-dire un fief sans juridiction ne comportant pas de soumis, par conséquent pas de cens, pas de droits seigneuriaux, mais seulement la maison et les terres qui sont la propriété du domenger »[17].
Les Laborde ont également possédé une maison et des terres à Séron dans les Hautes-Pyrénées. J. Francez précise que les trois générations qui ont vécu à Séron n'y ont possédé ni seigneurie, ni terre noble[4].
La famille Laborde de Monpezat n'a jamais été admise aux États du Béarn (ni dans le Grand-Corps, qui regroupait la noblesse de cette province, ni même dans le Second-Corps, qui regroupait gens de robe, maires et jurats) et a essuyé deux refus successifs d'admission, en 1703 et à nouveau en 1707[6]. À cet égard, dans la Revue historique (année 1976), Pierre Grillon se penche sur les réserves de Joseph Valynseele quant à la noblesse de cette famille, mais il développe pour sa part un argumentaire selon lequel l'absence d'admission ne saurait remettre en cause la validité de l'anoblissement[6], alors que pour J. Valynseele ladite admission avait « valeur de reconnaissance ou de maintenue de noblesse »[6],[18]. Les auteurs de la Revue Historique de 1976 précisent que le 18 juin 1654, les États du Béarn avait prononcé un arrêt que « désormais il ne serait plus procédé à des réceptions pour des terres anoblies n'ayant pas au jour de la décision de 1654, un droit d'entrée », la règle fut suivie jusqu'à la fin de l'Ancien Régime sauf de très rares dérogations (fait de déroger à une loi) accordées pour services rendus au roi, « J. Valynseele aurait dû déduire de ses propres constatations qu'au moins à partir de cette date de juin 1654 le fait de ne pas siéger parmi la noblesse aux États de Béarn n'impliquait nullement qu'on ne fût pas noble »[19].
Cependant, Henri Jougla de Morenas, dans Le Second ordre (1973) à la page 55, écrit : « L'anoblissement par la terre de son propriétaire ne produisait son plein effet — surtout quand il s'agissait de terres nouvellement « anoblies » — , que quand ce possesseur avait été admis aux États »[20].
Sur les Laborde de Monpezat, F. de Saint-Simon dans Le Dictionnaire de la noblesse française (1975) écrit : « BÉARN : La possession d'une terre noble n'était point suffisante pour être anobli et il fallait être reçu aux États pour avoir une noblesse parfaite (c'est-à-dire complète et héréditaire) ; à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, les États de Béarn étaient d'une intransigeante sévérité sur la qualité nobiliaire. Le cas des Laborde de Montpezat est typique à ce sujet »[21].
L'historien Michel Péronnet écrit : « Les États de Béarn repoussèrent par deux fois leurs prétentions de figurer dans la noblesse en faisant remarquer, en 1707, que l'anoblissement de terre était une pratique courante et qu'il ne suffisait pas à anoblir les familles. À aucun moment les Laborde ne purent prétendre à une reconnaissance de noblesse avant 1789 »[22].
Théophile de Bordeu (1722-1776) : « Quoi qu'il en soit, la noblesse étant en Béarn attachée au fief, tout roturier qui devenait possesseur d'une terre noble par mariage, par donation ou par acquisition devenait noble dès sa réception aux États et jouissait dès lors de tous les privilèges du second ordre dans la province. Sa réception était indispensable. Le 11 juillet 1672 les États condamnèrent un particulier qui s'était qualifié noble avant sa réception. Mais dès que l'intéressé avait été admis, il était noble « à part entière ». »[23],[24]
Les Laborde de Monpezat ont payé la capitation noble de 1721 à 1731, pour leurs terres nobles de Monpezat et Beaufranc, puis de nouveau en 1786 en Béarn[25]. Barthélemy de Laborde de Monpezat (1756-1843), arrière-petit-fils de Jean de Laborde et de Catherine d'Arricau, dame de Monpezat, est inscrit sur les rôles de la capitation noble du Nébouzan en 1788[26],[27]. Pierre Grillon y voit une autre preuve de la noblesse de la famille et précise que les Laborde de Monpezat sont « parfaitement et authentiquement nobles »[6].
J. de Bertier, membre correspondant de la commission des preuves de l'ANF pour cette région, a publié un article sur La noblesse inféodée dans les Pyrénées (Bulletin ANF no 161 (1979)). Spécialiste de la question, il a publié une série d'articles sur les États du Béarn au sein de la Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn mais aussi un article sur le vote en 1789 du Second Ordre en Béarn (Bulletin ANF no 165 (1980)). Il écrit que les preuves de noblesse se font devant les États pour les résidents dans la province, que la noblesse par fiefs est acquise dès l'admission aux États et héréditaire pour tous les descendants, que l'assemblée de la noblesse de 1789 est dans un premier temps ouverte aux possesseurs de fiefs ouvrant le droit d'entrée, puis le 22 avril 1789 aux possesseurs de fiefs ne donnant pas le droit d'entrée et enfin le 25 avril 1789 à tous les inscrits sur le rôle de la capitation noble. Les Laborde de Montpezat ne figurent pas sur la liste des bénéficiaires donnée par J. de Bertier. Selon la généalogie écrite par J. Francez (1966), il est à noter que le chef de famille était alors un enfant de trois ans, bien trop jeune pour requérir ce droit élargi à l'assemblée de la noblesse, mais deux adultes de cette même famille étaient pourtant encore vivants à cette même époque.
La famille a obtenu de faire rectifier officiellement son patronyme (modifié sous la Révolution française[réf. nécessaire]), devenu de Laborde-Monpezat en 1860, puis de Laborde de Monpezat en 1861[28]. Et, depuis la fin du XIXe siècle, les descendants usent d'un titre irrégulier de comte — comme un préfixe officieux, sous la forme « comte N. de Monpezat », au lieu de « N. de Laborde, comte de Monpezat » pour un titre régulier[29].
Cette généalogie est en partie issue des travaux de J. Francez publiés en 1966 dans le Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées[4] :
Les principales alliances de la famille de Laborde de Monpezat sont : de Bruchelles, d'Arricau de Monpezat (1648), d'Abadie de Montaut, de Canet, de Larrotis (1738), Cazanave (1740), Delom, de Boy (1773), Laban (1777), Serres (1787), Bonnefoy, Ducasse, de Plems[réf. nécessaire], Ferrier (1821), de Lostalot-Bachoué, Borde, Hallberg, Thévenon, Doursenot (XXe siècle), de Glücksbourg (1967), Beauvillain, Vilgrain (XXe siècle)[30].