Hippolyte Maindron

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Hippolyte MaindronLithographie d’après un dessin de Lafosse.Biographie
Naissance 16 décembre 1801
Champtoceaux
Décès 21 mars 1884 (à 82 ans)
6e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière du Montparnasse
Nom de naissance Étienne Hippolyte Maindron
Nationalité française
Formation École nationale supérieure d'arts et métiers
Activités Sculpteur, médailleur
Enfant Maurice Maindron
Autres informations
Maître David d'Angers
Distinction Chevalier de la Légion d'honneur‎
Œuvres principales
César-François Cassini (d), Velléda contemplant la demeure d'Eudore (d), Statue of Alois Senefelder in Solnhofen (d)
signature de Hippolyte MaindronSignature de Maindron.

Hippolyte Maindron, né le 16 décembre 1801 à Champtoceaux (Maine-et-Loire) et mort le 21 mars 1884 à Paris (6e arrondissement), est un sculpteur français.

Biographie

Étienne Hippolyte Maindron, né le 16 décembre 1801 à Champtoceaux, est le fils d'un boulanger vendéen Alexis Maindron et d'une lingère, Julienne Marie Julie Chabot. Il doit travailler très jeune et se trouve à 11 ans commis à Bourbon-Vendée.

Il épouse Elvire Céline Laure Biwer, fille d'un ingénieur-mécanicien également inventeur, le 15 juin 1854 à Paris 4e. Le couple a deux enfants. Leur fille Geneviève, née en 1855, professeur de piano, épouse Edmond Marie Georges Antoine Lebas en 1889 ; leur fils Maurice, né en 1857, écrivain et entomologiste, épouse Hélène de Héredia.

Il meurt le 11 mars 1884 et est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (division 1).

Carrière

Ses origines modestes lui permettent d'obtenir une bourse du département pour entrer à l’école des Arts et Métiers d'Angers d'où il sort en 1823. Il s'essaie dans le commerce puis revient comme surveillant à l'école des Arts et Métiers, de 1824 à 1826. Doté de dons artistiques, il quitte sa région pour la capitale grâce à l'obtention d'une bourse annuelle de 500 francs que lui a accordée le département de Maine-et-Loire pendant trois ans.

En 1827, il entre à l'École des beaux-arts de Paris — dans l'atelier de son compatriote, le sculpteur David d'Angers — où il étudie jusqu'en 1838. Il l'assiste pour la réalisation du bas-relief La Patrie couronnant les hommes célèbres du fronton du Panthéon. Parmi ses premières œuvres, il sculpte le groupe Thésée vainqueur du Minotaure dont il offre le plâtre en 1829 au musée d'Angers en remerciement de l'aide accordée. On lui confie aussi la première statue du général Travot, qui est refusée au Salon de 1837.

Maindron est admis pour la première fois au Salon de 1834 avec une statue intitulée Jeune Berger piqué par un serpent. Refusé au Salon de 1835, il récidive en 1838. Il connaît enfin le succès au Salon de 1839 avec sa Velléda. Le modèle en plâtre de L'Archidruidesse Velléda, exposé en 1839 puis à l'Exposition universelle de 1855, se trouve, au début des années 2000, au musée des Beaux-Arts d'Angers.

Sous le Second Empire, l'État commande à Maindron deux groupes en pierre pour le péristyle du Panthéon de Paris : Sainte Geneviève par ses prières désarme Attila (1857) et Le Baptême de Clovis par Saint Rémi (1865), conservés depuis 2010 dans l’église Notre-Dame de Cholet.

Il a réalisé la statue en pied du Monument au duc de La Rochefoucauld, créateur d'une école pour les pupilles de son régiment à Liancourt en 1780, devenue l'école des Arts et Métiers de Châlons en 1805. Cette statue en bronze, inaugurée le 26 octobre 1861, a été détruite par les Allemands en 1941. Une nouvelle statue a été remise en place en 1951 à partir des moulages qui avaient été conservés.

Hippolyte Maindron a pratiqué les huit genres dans l'art de la sculpture distingués par Henry de Morant (architecturale, décorative, mémorielle, funéraire, animalière, buste, relief et médaille). Certains bronzes ont été détruits du fait de la guerre ou volontairement, comme la Vierge à l'Enfant Jésus qui figurait sous le no 1978 au Salon des artistes vivants du Musée royal le 15 mars 1842. Le buste du duc de La Rochefoucauld est redécouvert au pied d'une pile du pont de Verdun à Angers.

Œuvres

La Fraternité (1850), musée des Beaux-Arts d'Angers. Velléda contemplant la demeure d’Eudore (1844), détail, Paris, jardin du Luxembourg. Inauguration du Monument au duc de La Rochefoucault à Liancourt, le 6 octobre 1861.

On cite aussi :

Distinction

Hippolyte Maindron est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 16 août 1874.

Hommages

Notes et références

Notes

  1. Son grand-père maternel est huissier royal.
  2. Inaugurée le 26 août 1838, la statue de bronze du Monument au général Travot est d'abord érigée sur la place principale à Bourbon-Vendée. Le 15 mars 1854, elle est transférée place des Peupliers et remplacée par la statue de l'empereur Napoléon Ier à cheval (durant l'occupation 1939-1945, la statue de bronze de Travot, dite fondue, disparaît).
  3. Dit aussi La Conversion de Clovis par saint Rémi (cf. extrait de l'article de Jean Vuillemin parut dans Arts et Métiers Magazine, octobre 2001, p. 40).
  4. En 1842, à l'exposition de la Vierge à l'Enfant Jésus, de Maindron, M. de Rouyères écrit : « Nous croyons qu'il sélèvera difficilement plus haut, car cette statue a toutes les qualités d'une pensée neuve et spontanée: c'est plus qu'une statue, c'est une idée, et une belle et grande idée ». Vingt ans plus tard, elle fait scandale et est détruite (dite enterrée dans le jardin du presbytère).
  5. Sa Velléda, à la Pépinière, puis au jardin du Luxembourg connait un immense succès « Velléda rêveuse, les bras joints sur sa faucille mystique, croisait ses jambes admirées d’une jeunesse généreuse. Que de beaux rêves, que de vastes espérances, ont été formés devant la Velléda romantique de Maindron ! » (Anatole France, M. Bergeret à Paris, Pléiade, 1901, p. 225).
  6. Don de l'État fait au musée d'Angers en 1856
  7. Musée du Louvre
  8. Le modèle en plâtre est dit à Cholet
  9. Inscription : « Ici est né Hippolyte Maindron  ».

Références

  1. Archives de Paris acte de décès no 668 dressé le 22/03/1884, vue 27 / 31
  2. « Maindron Hippolyte », sur patrimoine.gadz.org (consulté le 29 mars 2018).
  3. « Maindron, Étienne Hippolyte », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Marie-Rose Albrecht, Hippolyte Maindron : 1801-1841 : Un artiste méconnu, Cholet, SLA n°121, décembre 2003, p. 47-52.
  5. « Cholet : deux sculptures de trois tonnes installées dans la basilique », sur cholet.maville.com, Ouest-France, 10 septembre 2010 (consulté le 3 avril 2019).
  6. « Répertoire de sculpture française : Maindron Hippolyte », sur frenchsculpture.org (consulté le 21 août 2018)
  7. André Bujeaud, « Figures herminoises : Benjamin Clemenceau, le sans-culotte (1810-1897) », sur figuresherminoises.over-blog.com, 16 décembre 2009 (consulté le 30 mars 2018).
  8. Le Magasin pittoresque, Volume 14, 1846, gravure p. 292 (en ligne).
  9. « Hippolyte Maindron : Benjamin Fillon », sur musee-orsay.fr, 1856 (consulté le 30 mars 2018).
  10. « Statue de Cassini », sur eutouring.com, 1857 (consulté le 2 avril 2019)
  11. « Hippolyte Maindron : L'Espérance », sur musee-orsay.fr (consulté le 30 mars 2018).
  12. « Vu par MamLéa : La France », sur vuparmam.blogspot.com, 23 juillet 2010 (consulté le 30 mars 2018).
  13. « Étienne Hippolyte Maindron », sur cartelfr.louvre.fr (consulté le 29 mars 2018)
  14. « Angers. Des sculptures et des hommes », sur cholet.maville.com, 26 juillet 2017 (consulté le 3 avril 2019)
  15. « Monument au duc de la Rochefoucauld-Liancourt », sur e-monumen.net (consulté le 3 avril 2019).
  16. « En Vendée, ces statues fondues puis remplacées après la seconde guerre mondiale », sur ouest-france.fr, Ouest-France, 13 mars 2021 (consulté le 15 mars 2021)
  17. Calixte de Nigremont, « Le panthéon de l’Anjou par Calixte de Nigremont. Hippolyte Maindron, celui qui sculpta Velleda… », sur ouest-france.fr, Ouest-France, 11 avril 2021 (consulté le 11 avril 2021)
  18. « Les rues de Paris : La rue Hippolyte-Maindron (14ème arrondissement) », sur parisrues.com (consulté le 3 avril 2019)
  19. Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 83.
  20. J-CM, « Cholet. Au hasard d’une rue : Hippolyte Maindron, sculpteur », sur ouest-france.fr, Courrier de l'Ouest, 18 septembre 2022 (consulté le 19 septembre 2022)
  21. Jean-Claude Michon, « Cholet. Histoire : la rue Maindron a mis du temps avant de se faire un prénom », sur ouest-france.fr, Courrier de l'Ouest, 4 avril 2021 (consulté le 4 avril 2021)

Annexes

Bibliographie

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Liens externes