Johannes R. Becher

Johannes R. Becher
Illustration.
Johannes R. Becher à Leipzig, en 1951.
Fonctions
Ministre est-allemand de la Culture
3 février 195411 octobre 1958
(4 ans, 8 mois et 8 jours)
Prédécesseur Poste créé
Werner Naumann (indirectement)
Successeur Alexander Abusch
Biographie
Date de naissance 22 mai 1891
Lieu de naissance Munich (Empire allemand)
Date de décès 11 octobre 1958 (à 67 ans)
Lieu de décès Berlin-Est
Nationalité est-allemande
Parti politique SED
Conjoint Lilly Becher
Profession Écrivain, poète
Distinctions Prix national de la République démocratique allemande (1950)
Docteur honoris causa de l'Université Humboldt de Berlin (1951)
Johannes R. Becher

Johannes R. Becher, né le 22 mai 1891 à Munich et mort le 11 octobre 1958 à Berlin-Est, est un homme politique, écrivain et poète allemand. Membre du Parti socialiste unifié d'Allemagne, il est ministre de la Culture au sein du gouvernement de la République démocratique allemande de 1954 à 1958. Il est également connu pour avoir écrit les paroles de l'hymne national de la RDA, Auferstanden aus Ruinen.

Biographie

Bronze de Johannes R. Becher par Fritz Cremer dans le Bürgerpark Pankow (détail).

Johannes Robert Becher est le fils d'un magistrat aux principes rigoureux dont il se démarque dès sa prime jeunesse. En 1910, Il survit à une tentative de suicide impliquant aussi sa bien aimée qui décède de ses blessures.

De 1911 à 1918, il étudie la philologie, la philosophie et la médecine à Munich, Berlin et Iéna.

En 1911, il publie son poème der Ringende (le lutteur), un hymne à l'écrivain Kleist qu'il admire, et en 1914 le recueil Verfall und Triumpf (décadence et triomphe), dans lequel il attaque l'ordre social de son époque. En 1916, un extrait de ses poèmes intitulés Verbrüderung (Fraternité) est consacré à Émile Zola.

En 1917, Johannes R. Becher adhère au Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD), en 1918 au Spartakusbund et en 1919 au Parti communiste d'Allemagne (KPD). La même année, il publie son recueil de poèmes An Alle (À tous).

La parution de son roman anti-guerre Levisite oder Der einzig gerechte Krieg en 1925 lui vaut d'être accusé de « haute trahison littéraire », accusation abandonnée en 1928 sous la pression nationale et internationale.

En 1932, il devient collaborateur du journal du KPD Die Rote Fahne.

Après l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933, Becher émigre à Prague puis à Paris. Il est déchu de sa nationalité en 1934. Réfugié à Moscou un an plus tard, il est rédacteur en chef de la revue allemande de l'exil Internationale Literatur - Deutsche Blätter.

En 1940, il publie un roman autobiographique intitulé Abschied (Adieu).

Il participe à la création en 1943 de l'organisation de résistance au nazisme Nationalkomitee Freies Deutschland. Il rentre à Berlin en juin 1945 et cofonde le Kulturbund zur demokratischen Erneuerung Deutschlands, dont il est le premier président. En outre, il fonde la maison d'édition Aufbau-Verlag, la revue culturelle mensuelle Aufbau, l'hebdomadaire Sonntag ainsi que la revue littéraire Sinn und Form.

En 1946, il adhère au Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED). Il écrit en 1949 le texte de l'hymne de la République démocratique allemande, Auferstanden aus Ruinen, texte pour lequel il reçoit le prix national en 1950.

De 1953 à 1956, Johannes R. Becher est président de l'Académie des arts, qu'il a cofondée en 1950.

De 1954 à 1958, il est le premier ministre de la culture de la RDA.

Tombe de Johannes R. Becher au cimetière de Dorotheenstadt de Berlin.

Johannes R. Becher meurt le 11 octobre 1958. Sa tombe d'honneur (Ehrengrab) se trouve au cimetière de Dorotheenstadt à Berlin.

Il était marié à la journaliste Lilly Korpus.

Distinctions

Hommages

En 1960, une statue représentant le poète est réalisée par le sculpteur Fritz Cremer sur commande du ministère de la culture. Celle-ci se trouve dans le parc de Pankow (Bürgerpark Pankow), quartier de Berlin où résidait Johannes R. Becher.

En 1961 est créée la Médaille Johannes-R.-Becher pour récompenser des personnes dans les domaines des arts, de la culture, des sports et des loisirs.

Œuvres

Bibliographie

Notes et références

  1. (de) Dr. Peter Czoik, « Johannes R. Becher », sur literaturportal-bayern.de.
  2. (de) Levke Harders, Irmgard Zündorf, « Johannes R. Becher 1891-1958, Schriftsteller, Kulturpolitiker », sur Deutsches Historisches Museum, Berlin, 14 septembre 2014.
  3. Dans Le cœur de l'ennemi, Édition Les humbles (avril 1919), brochure in 16° de 32+4 pages, où quatorze écrivains pacifistes de langue allemande sont traduits par Yvan Goll, « À Zola », versifié, se trouve page 8.
  4. (de) « Index des tombes d'honneur », sur berlin.de (consulté le 6 janvier 2020).
  5. (de) « Denkmal für Johannes R. Becher », sur bildhauerei-in-berlin.de (consulté le 6 janvier 2020).
  6. (de) « Johannes-R.-Becher-Medaille », sur mdr.de (Mitteldeutscher Rundfunk) (consulté le 6 janvier 2020).

Annexes

Articles connexes

Liens externes