Léon-Benoit-Charles Thomas

Léon Benoit Charles Thomas
Image illustrative de l’article Léon-Benoit-Charles Thomas
Biographie
Naissance 30 mai 1826
Paray-le-Monial (France)
Ordination sacerdotale 21 décembre 1850
Décès 9 mars 1894 (à 67 ans)
Rouen (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
16 janvier 1893 par le
pape Léon XIII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Maria Nuova e S. Francesca Romana al Foro
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale 15 mai 1867 par
Jean-François Landriot, archevêque de Reims
Archevêque de Rouen
(Primat de Normandie)
18841894
Évêque de La Rochelle et Saintes
18671884
Blason
« Nil fortius, nil dulcius »
« Rien de plus fort, rien de plus doux »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Léon Benoit Charles Thomas, dit Thomas le Magnifique, né le 30 mai 1826 à Paray-le-Monial et mort le 9 mars 1894 à Rouen, est un homme d'Église français qui fut évêque, puis archevêque et cardinal.

Biographie

Début de carrière

Léon-Benoit-Charles Thomas naît le 30 mai 1826 à Paray-le-Monial.

Il entre au petit séminaire de Semur-en-Brionnais où il fait ses humanités. Il poursuit ensuite ses études grand séminaire d'Autun en philosophie, puis au séminaire Saint-Sulpice en théologie. Il obtient un doctorat de théologie à Rome en 1856.

Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1850 à Autun. Vicaire de la cathédrale d'Autun en février 1851, il est responsable des missions diocésaines en 1853. Il devient en 1856-1857 vicaire général du diocèse d'Autun et archidiacre de la cathédrale.

L'évêque Thomas le Magnifique

Huile sur toile de William-Adolphe Bouguereau (1877).

Élu évêque de La Rochelle le 27 mars 1867, il est consacré le 25 mai 1867 à la cathédrale d'Autun par Jean-François Landriot, archevêque de Reims, assisté de Frédéric-Gabriel-Marie-François de Marguerye, évêque d'Autun et Jean-Sébastien Devoucoux, évêque d'Évreux. Il est le plus jeune évêque de France de son temps. Il est reçu membre de la société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis en 1874.

Il passe archevêque de Rouen le 24 mars 1884.

Il est surnommé « Thomas le Magnifique » par la splendeur de ses célébrations et la qualité de ses Oratories.

Le cardinalat

Il est créé cardinal par Léon XIII au consistoire du 16 janvier 1893. Il reçoit le 15 juin 1893 le chapeau rouge et le titre de cardinal-prêtre de S. Maria Nuova e S. Francesca Romana al Foro.

Mort et monument funéraire

Il meurt le 9 mars 1894 d'une congestion pulmonaire à Rouen. Il est enterré dans la chapelle Sainte-Marguerite de la cathédrale de Rouen. La somme de 50 000 francs est rapidement réunie pour élever un monument. Le cardinal avait choisi comme sculpteur Louis-Ernest Barrias. Le ministre refuse le placement du tombeau dans la chapelle de la Vierge ou devant le portail des Maçons. Barrias meurt sans que l'affaire soit réglée. C'est grâce à l'archevêque Frédéric Fuzet que le projet aboutit. Barrias est remplacé par son élève Albert Guilloux et le tombeau réalisé est finalement placé dans la chapelle Sainte-Catherine, dans le collatéral sud de la cathédrale. Le tombeau est inauguré en 1911, pendant les fêtes du Millénaire de la Normandie. Le bombardement du 19 avril 1944 endommage son tombeau. Ses restes sont transférés dans la crypte des archevêques dans la cathédrale de la Vierge. Seule une pierre gravée marque au sol son emplacement dans la chapelle Sainte-Marguerite.

Distinctions

Armes

Écartelé : au 1er et 4e de gueules, à la croix ancrée de sable, bordée d'argent ; au 2e et 3e d'azur, à la marguerite d'argent ; sur le tout : d'or, au cœur de gueules enflammé du même, entouré d'une couronne d'épines de sable.

Notes et références

  1. The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of January 16, 1893 (XVIII)
  2. Léon Alfred Jouen (chanoine) (préf. André du Bois de La Villerabel), La cathédrale de Rouen, Rouen et Paris, Defontaine / Aug. Picard, 1932, LXXIV Pl. - 166, « XI - De la Révolution à nos jours (1791-1931) », p. 147.
  3. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 173-174. Consultable sur Gallica.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes