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Titre original | Le Temps d'une paix |
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Genre |
Feuilleton dramatique, historique |
Création | Pierre Gauvreau |
Acteurs principaux |
Nicole Leblanc Monique Aubry Pierre Dufresne Jean Besré Paul Hébert Denise Proulx |
Pays d'origine |
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Chaîne d'origine | Radio-Canada |
Nb. de saisons | 6 |
Nb. d'épisodes | 135 + 1 Spécial Noël |
Durée |
25 minutes puis 50 minutes |
Diff. originale | – |
Le Temps d'une paix est un téléroman québécois en 135 épisodes[1] de 25, puis de 50, minutes. Il a été créé par Pierre Gauvreau et diffusé du au à la Télévision de Radio-Canada. La série est le premier volet du triptyque télévisuel de Gauvreau, précédant Cormoran.
Ce feuilleton se déroule dans le Québec rural entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, soit le temps d'une paix.
Elle met en scène quatre familles canadiennes-françaises : les Saint-Cyr, les Fournier, les Desrosiers et les Lavoie.
À la tête de la famille Saint-Cyr, Rose-Anna, veuve et mère de sept enfants, dont trois seulement ont survécu : Antoinette, Juliette et Lionel. Lionel épousera, au fil des saisons, Noëlla, la fille de Nicéphore Leclerc (frère de Zidore Leclerc, la commère du village, marié à Vaillance, la belle-sœur de Rose-Anna). Juliette, après une grossesse inopportune survenue alors qu'elle était servante à la maison de campagne de la famille Fournier, à Pointe-au-Pic, mariera Raoul Savary, un lieutenant dans l'armée, fils de Cyrille Savary. Juliette passera ainsi de la condition de servante à celle de dame bourgeoise de la Haute-Ville de Québec. Deux enfants naîtront de cette union : Jeanne d'Arc et Antonio. Antoinette a connu une idylle avec MacPherson, mais une rupture s'ensuivit. Femme à l'esprit indépendant, elle entrevoit une vie de misère si elle consent au mariage. Après avoir été servante pour une famille anglophone, Antoinette sera couturière pour une manufacture et sera ensuite promue à un travail de contre-maîtresse par son beau-frère Raoul, qui vient d'ouvrir la Buanderie du Progrès. Elle accèdera plus tard à la direction de l'entreprise.
Rose-Anna habite avec Mémère Bouchard, la grand-mère de son défunt mari Antoine, sur une ferme du 8e rang de La Malbaie. Elle a aussi pris sous son aile un déficient surnommé Ti-Coune (mais prénommé Georges-Aimé). M. Cyrille Savary, père de Raoul et beau-père de Juliette, est le donateur anonyme qui paie une rente à Rose-Anna pour héberger Ti-Coune. Au décès de Cyrille Savary, la situation sera révélée. Nous apprendrons également que Ti-Coune a un frère jumeau, Amédée. Leur mère est décédée en 1912 dans le naufrage du Titanic. Amédée épousera Alexandrine, la fille du notaire Fournier.
Les Fournier sont une famille bourgeoise de la Haute-Ville de Québec, composée de Cyprien, Marie-Thérèse, leur fils Benoît et leur fille Alexandrine. Si Benoît oscille entre les idées conservatrices et les perspectives de développement économique issues du progrès, il n'en est pas de même de son père, à l'esprit conservateur. Il y aura d'ailleurs plusieurs joutes verbales et oppositions entre Cyprien et sa fille Alexandrine, une suffragette féministe tournée vers l'avenir et l'avancement de la condition féminine. La famille Fournier passe les vacances à leur maison de campagne sise à Pointe-au-Pic. Au début, c'est Rose-Anna qui se charge de l'entretien, et Juliette sera également nommée servante le temps d'un été. C'est dans ces circonstances que les familles St-Cyr, Fournier et Savary seront éventuellement unies.
Joseph-Arthur Lavoie, propriétaire du garage local et fervent promoteur des idées politiques des rouges, a deux fils : lYvon et Valérien. Yvon, vétéran de la Première Guerre mondiale, était l'amoureux de Juliette et souhaitait l’épouser. Cependant, à la suite de la grossesse inattendue de Juliette, Rose-Anna se rend à Québec pour la première fois de sa vie, afin de prévenir Cyrille Savary qu'il sera grand-père. Celui-ci persuade son fils que l'honneur lui dicte d'épouser Juliette; Raoul se rend aux arguments de son père qui désire ardemment une descendance. De son côté, Yvon trouvera enfin le bonheur avec Marie-Des-Neiges Desrosiers, fille de Siméon, son employeur au moulin à scie, mais aussi adversaire politique ("Bleu") de son père Joseph-Arthur. Marie-Rose, la femme de Siméon, est l'organiste de la paroisse.
Valérien, âme bohême aux mœurs parfois légères, s'est réfugié dans les bois pour éviter la conscription lors de la Première Guerre mondiale et cumule différents petits boulots comme ouvrier de chantier, homme engagé sur la ferme de Rose-Anna et artiste peintre. Son ami Lionel, fils de Rose-Anna, possède un talent inné pour la mécanique, qui lui vaudra d'obtenir l'emploi dont il rêve au service de Joseph-Arthur et se trouve un lien de plus entre les ces deux familles puisque le veuf Lavoie et la veuve St-Cyr ont des amours secrètes, dont seule mémère Bouchard a le soupçon.
Ce feuilleton, imaginé par le scénariste Pierre Gauvreau, se veut le reflet de l'évolution de la population québécoise au cours de cette période de bouleversements techniques, économiques et sociaux[6]. Il met en scène le destin parallèle de plusieurs personnages nés avec le siècle et qui rentrent dans la vie adulte dans le contexte de la Grande Guerre et vont connaitre les remous de la Grande Crise de 1929. C'est également une période importante en termes d'évolution des comportements politiques, religieux et sociaux, notamment en ce qui concerne les femmes.
De ce point de vue, les personnages de Juliette et d'Antoinette Saint-Cyr, filles de cultivateurs, ainsi que celui d'Alexandrine Fournier, fille d'un notable de Québec, représentent le fil rouge du scénario imaginé par Gauvreau. C'est autour de leur comportement et de leurs initiatives respectives que les autres personnages-clé de la série réagissent et se révèlent, notamment Rose-Anna Saint-Cyr, la mère veuve et cultivatrice, Joseph-Arthur Lavoie, entrepreneur « habitant » autodidacte, Cyprien Fournier, le notaire de Québec, et le curé Chouinard.
Les hommes de leur génération représentent les archétypes du Québec économique moderne en gestation : Lionel Saint-Cyr, Valérien et Yvon Lavoie, MacPherson, issus du milieu rural, et Benoit Fournier et Raoul Savary, élevés dans la bourgeoisie urbaine.
Les circonstances dramatiques (la guerre) et sociales (les maisons d'été des urbains dans le village de Charlevoix) vont petit à petit mélanger les destinées de ces personnages entre 1919 et 1931 et permettre à chacun de révéler ses qualités propres et ainsi de forger son propre destin.
On peut dire que les femmes du Temps d'une paix sont à l'origine des évolutions de mentalité et les hommes sont les témoins actifs de la modernisation des techniques et des affaires. Les deux reflètent l'émancipation de la société canadienne-française.
Durant ce téléroman, deux comédiens ont dû être remplacés. Pierre Dufresne, qui interprétait Joseph-Arthur Lavoie, est mort subitement entre la saison 4 et 5. Le comédien Jean Besré a pris la relève dans ce rôle clé. Également entre la saison 4 et 5, le comédien Yvon Dufour a eu des problèmes de santé, et c'est donc Pierre Gobeil qui a personnifié le curé Chouinard pour le reste de la télésérie.
Fait intéressant à noter, Le Temps d'une paix est le premier téléroman québécois à obtenir une cote d'écoute dépassant 3 millions de téléspectateurs. En effet, le dernier épisode de la série, diffusé le , a rejoint un auditoire de 3 021 000 téléspectateurs.