Aujourd'hui, nous allons plonger dans le monde fascinant de Marcel Bucard, un sujet qui a captivé l'attention des personnes de tous âges et de toutes cultures à travers l'histoire. Marcel Bucard est une source inépuisable d'inspiration et de fascination, que ce soit en raison de son impact sur la société, de sa pertinence dans le domaine scientifique, de son influence sur la culture populaire ou de son pouvoir transformateur dans la vie des gens. Tout au long de cet article, nous explorerons les différents aspects de Marcel Bucard, de ses origines à ses dernières tendances, pour mieux comprendre son importance et son impact sur le monde moderne.
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Homme politique, militaire, collaborateur |
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Action française (- Le Faisceau (- Parti franciste (à partir du ) |
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Marcel Bucard est un homme politique français né le à Saint-Clair-sur-Epte (Seine-et-Oise) et fusillé le au fort de Châtillon (Seine).
Fondateur en 1933 du Mouvement franciste, un parti politique d'extrême droite antisémite inspiré du fascisme italien, il collabore pendant l'Occupation, ne jouant cependant qu'un rôle d'arrière-plan. Après la Libération, il organise le parachutage de saboteurs issus des rangs du francisme sur le territoire français, en collaboration avec les forces du Troisième Reich. Finalement, il est arrêté en Italie alors qu'il essaye de passer en Espagne. Extradé, il est condamné à mort et fusillé pour ses actes de collaboration.
Fils d'un boucher de Saint-Clair-sur-Epte, Marcel Bucard naît le . Après des études au collège catholique Notre-Dame du Grandchamp, à Versailles, il entre au petit séminaire et souhaite être ordonné prêtre quand éclate la Première Guerre mondiale[réf. nécessaire]. Engagé volontaire, il se distingue par son courage : caporal en 1914, à 19 ans, il finit capitaine en 1918, blessé trois fois et titulaire de la Légion d'honneur et de la croix de guerre avec dix citations. Comme la plupart des combattants de ce conflit, il en restera à jamais marqué[1] ; traumatisme aggravé, par ailleurs, par la perte de l'un de ses amis les plus proches, l'abbé Léandre Marcq, tué à 24 ans, le , au cours de la désastreuse offensive Nivelle.
Aux élections législatives de 1924, Marcel Bucard est candidat du Bloc national comme colistier d'André Tardieu, mais est battu. Dès lors, et après avoir un temps milité à la Fédération nationale catholique (FNC), il décide de prendre part à l'agitation menée dans tout le pays par des mouvements d'anciens combattants. Il est ainsi l'un des dirigeants des Légions, groupe paramilitaire fondé en avril 1925 par Georges Valois et organisé par André d'Humières[2]. La même année, il adhère, parmi les premiers, au Faisceau de Georges Valois — premier parti à se revendiquer ouvertement du fascisme — et dont il est chargé de la direction de la propagande à partir de septembre 1926. Il se rapproche également de l'ancien socialiste antimilitariste Gustave Hervé, fondateur de la Milice socialiste nationale, collaborant au journal La Victoire que celui-ci dirige. Cependant, en 1927, lorsque Georges Valois, dans son ouvrage Le Fascisme, rejette toute tentation antisémite et traite Mussolini de « réactionnaire », Bucard le désapprouve et se tourne vers François Coty et son quotidien L'Ami du peuple, dont il se voit confier la rédaction de la page hebdomadaire consacrée aux anciens combattants.
Le , Marcel Bucard fonde le Mouvement franciste, « mouvement d'action révolutionnaire » s'inspirant du fascisme italien[3] mêlé à du spiritualisme. Il participe aux émeutes du 6 février 1934.
Le francisme de Marcel Bucard n’a originellement rien d’antisémite. Marcel Bucard attaqua même l’antijuif Henry Coston, qui s’appliquait le nom de franciste. Bucard écrivit que « quelques misérables individus, faisant profession d’antisémitisme, de sectarisme, de haine, essaient en se couvrant du nom de francistes, de créer la confusion dans l’opinion publique »[4],[5]. Ses articles vantent l’amitié des tranchées et la tolérance entre Français de toutes confessions. Il veut se distancier de « la petite secte, fondée récemment par un pauvre détraqué qui essaie de créer une confusion intéressée, en s’emparant de la même dénomination »[6],[7].
Bucard défend alors la thèse des deux Internationales qui déchirent la France : celle des socialo-communistes, celle des ploutocrates[8]. Il écrit à la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA), pour affirmer qu'il n'est ni anticlérical, ni antisémite, « ce qui est imbécile et odieux »[9].
Il participe au Congrès international fasciste de Montreux, les 16 et . Il y fait adopter des motions mitigées sur la question juive : le congrès se refuse « à une campagne de haine contre les Juifs » mais « s’engage à combattre certains groupes juifs », lesquels « se sont installés comme en pays conquis, constituant une sorte d’État dans l’État, profitant de tous les bienfaits, se refusant à tous les devoirs ». Accusé d’être un antisémite camouflé par la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA), il proteste en mars 1935 dans L’Univers israélite en distinguant les « Juifs patriotes qui remplissent leurs devoirs et les métèques sans patrie qui n’ont qu'un but : exploiter »[10].
Marcel Bucard devient antisémite après son arrestation fin 1935 et l’interdiction de son mouvement, prononcée par le Front populaire. Il attribue alors aux Juifs « une fonction de désagrégation sociale » et « un goût presque inné de la dépravation[11] », l'antisémitisme devenant la pierre angulaire de son mouvement[12]. Il publie L'Emprise juive en 1938.
Cependant, de 1936 à 1939, Marcel Bucard cherche à faire renaître son mouvement sous deux appellations : de 1936 à 1937 l’Association des Amis du Francisme et le Parti unitaire français d’action socialiste et nationale (Pufasn) en 1938.
En 1941, Bucard se rallie à la Collaboration et reforme une nouvelle fois son mouvement, sous le nom de Parti franciste. Fondateurs de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF), il interdit à ses militants d'y entrer lorsqu'il apprend que l'uniforme est celui de la Wehrmacht. Il ne tient cependant sous l'Occupation qu'un rôle d'arrière-plan, souffrant de ses anciennes blessures de guerre. Pourtant il est reçu affectueusement par le maréchal Pétain du fait de son aura d'ancien combattant.
Le , Bucard sous le couvert d'une perquisition, commet un vol chez un joaillier juif. Celui-ci alerte la police qui se rend sur place et bloque la voiture de Bucard qui allait partir. Les gardes du corps de Bucard tuent deux policiers[13]. Il est emprisonné à la prison de la Santé et manque d’être fusillé. Libéré le , il a juste le temps, devant l’avancée des Alliés, de fuir en Allemagne le avec les autres francistes.
Depuis l'Allemagne, il participe à l'organisation de commandos de saboteurs, parachutés en France par l'aviation du Troisième Reich (une dizaine de ces francistes ont d'ailleurs témoigné en ce sens lors de son procès)[14].
Alors qu'il cherche à gagner l'Espagne, il est arrêté à Merano en juin 1945, extradé en France et jugé par la Cour de justice de la Seine[15]. Au terme d'un procès ayant duré trois jours, il est condamné à mort le . Il est fusillé le , dans les fossés du fort de Châtillon, criant avant la salve « vive la France » ou bien, selon une autre source, le cri des francistes : « Qui vive ? France ! »[16].
Comme on a interdit que son corps fût déposé dans le caveau familial, Marcel Bucard repose maintenant au cimetière parisien de Thiais, dans le département du Val-de-Marne. Son épouse Thérèse y est également enterrée depuis son décès en 1974.
Marcel Bucard, marié depuis 1928, était le père de quatre enfants. Thérèse Bucard s'était investie dans le Francisme auprès de son mari et présidait les sections féminines du parti, dont les actions concernaient principalement les domaines sanitaires et sociaux.
Il fit par ailleurs l'objet de rumeurs qui lui prêtèrent des relations homosexuelles. Dans son autobiographie parue en 1928, Georges Valois note ainsi à ce sujet : « En 1928, intervenant contre moi dans une réunion de dissidents du Faisceau, (Bucard) trouva le moyen de s’exprimer sur les erreurs de mœurs qui lui étaient attribuées, avec une crudité ignoble, au-dessous du langage de chambrée, et ceci devant des femmes et des jeunes filles »[17]. En janvier 1935, le quotidien communiste L'Humanité publie des extraits d'une de ses lettres à l'un de ses proches, qui souligneraient son hypocrisie, son absence de moralité, son attrait pour les jeunes garçons. Il est dès lors décrit comme le « Roehm français » [18],[19]. Ses adversaires de gauche, socialistes et communistes, le qualifient aussi de « pédéraste » après cette date[20],[21]. Ces rumeurs ont aussi été propagées sous l'Occupation par Déat et son parti, le Rassemblement national populaire (RNP), ainsi que par les enquêtes menées à son sujet par la police de Vichy — : cela lui valut, chez ses détracteurs, le surnom de « la grande Marcelle »[22],[23]. En 1946, à l'occasion de son procès, la chroniqueuse judiciaire Madeleine Jacob souligne que Bucard était appelé « la grande Marcelle » et que l'acte d'accusation précise qu'il a la réputation d'être homosexuel et note qu'il « dédie de discrets sourires à quelques costauds dans le public, debout au fond de la salle »[24],[25],[26].
« Deux mots sur ce Bucard : c'est un de ces garçons qui ont été tout à fait désaxés par la guerre. Il était séminariste avant la guerre. Il fit bien la guerre, y gagna dix citations et les galons de capitaine. Fils de boucher, il ne put trouver à la démobilisation, dans son milieu social, l'équivalent du prestige qu'il avait à l'armée. »