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Titre | Nuages |
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Compositeur | Django Reinhardt |
Année | 1940 |
Style | jazz manouche |
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Forme | ABAC |
Mètre | 4/4 |
Quintette du Hot Club de France | 1940 | |
Django Reinhardt | 1953 |
Nuages (titre parfois traduit en anglais, Clouds) est un morceau composé par le guitariste de jazz français Django Reinhardt en 1940 pour le Quintette du Hot Club de France, et enregistré pour la première fois la même année. La délicatesse mélodique de son thème, universellement admirée, en a fait une des œuvres les plus célèbres de Django Reinhardt.
En l'absence du violoniste Stéphane Grappelli, retenu en Grande-Bretagne lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la partie de l'instrument monodique a été confiée à la clarinette de Hubert Rostaing lors du premier enregistrement. Pas satisfait par cette première version au tempo plus rapide — qui n'est pas publiée à l'époque[1] — Django Reinhardt en enregistre une deuxième, plus appréciée, le avec l'addition d'une seconde clarinette[2],[3] d'où les duos incisifs qui caractérisent la partie finale de cette version.
Lucienne Delyle en enregistre en 1942 une version chantée[4], avec des paroles de Jacques Larue.
Au cœur de l'Occupation, Django est célébré : il passe à la radio et les murs de Paris sont couverts d'affiches annonçant ses concerts[5]. Le , Nuages est immédiatement adopté par le public de la salle Pleyel. Alors que les autorités considèrent le jazz comme « dégénéré » car « judéo-nègre », le « jazz français » conquiert son public[6].
On trouve Nuages chez les marchands de disque dès fin 1940 et, selon Gérard Regnier, c’est « certainement le morceau le plus joué de toute l'Occupation »[7]. Django Reinhardt et le Quintette du Hot Club de France viennent souvent sur Radio-Paris, station de propagande allemande[8]. Une émission est consacrée à Django sur Radio-Nîmes, le , avec la participation en uniforme de l'Oberleutnant Dietrich Schulz-Köhn, le fondateur du premier hot club allemand[7],[9],[10].
D'après Ted Gioia (dans How to listen to jazz), suite à l'interdiction de La Marseillaise[Quand ?], Nuages aurait été adopté comme une alternative par le mouvement de la résistance française.
La forme répond au format ABA2C. Selon les versions, le morceau est joué en Fa ou Sol majeur.
La progression harmonique du morceau est très riche, et alterne entre mineur et majeur[11].
La tonalité n'est au départ pas très claire, puisque le morceau commence sur le 6e degré diminué de la tonalité principale (ré septième[N 1]). Suit un II-V-I ambigu, puisque le II-V est en mineur et se résout sur un accord majeur, qui restera le centre tonal du morceau[11],[12]. La mesure 13 présente un déplacement de demi-ton dans la mélodie et l'harmonie (sol/fa
- sol), un mouvement typique de l'écriture de Django[11]. Le point culminant du morceau est atteint à partir de la mesure 23, quand le morceau se repose sur le 4e degré (si
) sur deux mesures, avant de passer au 4e degré mineur (si
mineur) puis de revenir à la tonalité principale[11].
Django Reinhardt a enregistré Nuages à de nombreuses reprises entre 1940 et 1953[13] :
Plusieurs centaines de musiciens ont joué Nuages[25], à commencer par la plupart des musiciens de jazz manouche, comme :
D'autres musiciens ont également repris ce morceau :
Tony Bennett a écrit des paroles anglaises sur la musique, sur le titre All for You que l'on peut entendre sur son album The Art of Romance (en)[27].
« Enfin, contrairement à l'idée que le jazz aurait été interdit à Radio-Paris, ce dernier détient un vrai droit de cité : le Quintette du Hot Club de France, avec Django Reinhardt, se partage l'antenne avec Michel Warlop, André Ekyan, ou encore Aimé Barelli. D'une façon générale, la musique « judéo-nègre » interdite en Allemagne nazie, est dans la France occupée, bien plus que tolérée : c'est une valeur sûre. »