Otar Iosseliani

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Otar Iosseliani
Otar Iosseliani en 2013.
Fonction
Président de La Femis
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
ოთარ იოსელიანიVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
soviétique (-)
géorgienne (-)
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Personne liée
Distinctions
Liste détaillée
Berliner Kunstpreis ()
Prix Nika du meilleur réalisateur ()
European Film Academy Critics Award (en) ()
Prix Louis-Delluc ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Artiste populaire de la RSS de Géorgie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation
Œuvres principales
Plaque commémorative

Otar Iosseliani (en géorgien ოთარ იოსელიანი), né le à Tbilissi (RSS de Géorgie, URSS) et mort le dans la même ville (alors en Géorgie indépendante), est un cinéaste soviétique géorgien, parfois acteur, actif de 1958 à 2015[1]. Il est naturalisé français[2],[3] et installé en France depuis 1982.

Dès le début, ses films « se distinguent déjà par la fantaisie, l'anticonformisme et une distance amusée »[4]. Décrit comme un « disciple géorgien et pince-sans-rire de Jacques Tati »[5],[6], «  un cinéma décalé et anticonformiste, enfant de et de René Clair[4] ».

Biographie

Otar Iosseliani étudie d'abord le piano à l'école de musique de Tbilissi d'où il sort diplômé de piano, de composition et de direction d'orchestre. En 1953, il entre à l'université de Moscou pour suivre des cours de mathématiques et de mécanique ; il y reste jusqu'en 1955 et s'aperçoit que suivre ce type d'études en Union soviétique signifie être recruté par l'Armée. Pour se dégager en douceur, il s'oriente vers des études de mise en scène à l'Institut de cinéma de l'Union soviétique (VGIK)[7]. Il y réalise en 1958 son premier film, Aquarelle[8], qui passe à la télévision.

En 1961, il réalise Avril. Le film, interdit, ne sera vu en Union soviétique qu'à partir des années 1970.

Iosseliani devient alors pêcheur puis ouvrier métallurgiste, ce qui le ramène au cinéma deux ans plus tard, avec la réalisation de La Fonte, documentaire sur le travail d'ouvriers d'une fonderie.

En 1967 sort La Chute des feuilles. Le film est retiré de la distribution en URSS. Il passe cependant les frontières pour être présenté au festival de Cannes[7].

En 1968, Vieilles Chansons géorgiennes est interdit par le comité de cinéma de Tbilissi. Pour Il était une fois un merle chanteur (1970), la distribution est limitée aux ciné-clubs mais le film passe également les frontières et arrive à Cannes en 1974 avec le réalisateur.

En 1976, Pastorale est interdit jusqu'en 1979, année où Iosseliani est nommé « Personnalité émérite des Arts de Géorgie ».

À partir de 1982, Otar Iosseliani travaille en France : il y tourne une Lettre d'un cinéaste pour l'émission de télévision Cinéma, Cinémas. En 1983, toujours pour la télévision, il réalise le documentaire Euskadi.

En 1984, il tourne un nouveau long métrage pour le cinéma, Les Favoris de la lune, qui obtient le prix spécial du jury à la Mostra de Venise[7],[9]. La même année, il est désigné Artiste du Peuple de la RSS de Géorgie. L'année suivante, il tourne un documentaire pour la télévision, Un petit monastère en Toscane.

En 1989, Et la lumière fut obtient le prix spécial du jury à la Mostra de Venise[9],[10].

Nicolas Zourabichvili, compositeur français d'origine géorgienne, assure la collaboration musicale pour nombre de ses films[11].

Toujours à Venise, il reçoit un Pasinetti Award pour La chasse aux Papillons en 1992[9].

En 1994, Arte diffuse le triptyque documentaire Seule, Géorgie.

Avec Brigands, chapitre VII (1996), Iosseliani obtient son troisième prix spécial du jury à la Mostra de Venise[9].

En 1999, Adieu, plancher des vaches ! se voit récompenser du prix Louis-Delluc. La même année, il remporte un Nika du meilleur réalisateur (partagé avec Alekseï Balabanov) pour Brigands, chapitre VII de 1996.

En 2002 sort Lundi matin qui se voit décerner l'Ours d'argent du meilleur réalisateur au festival de Berlin[12].

Ses films sont également présentés à cinq reprises (dont en 2010 avec Chantrapas) à Cannes, mais jamais en compétition[9].

En 2013, au 66e Festival de Locarno on projette quatre films de Iosseliani ainsi qu'un portrait, Otar Iosseliani, le merle chanteur, réalisé par Julie Bertuccelli[9]. Cette année, on remettra au réalisateur un Léopard d'or pour l'ensemble de sa carrière[9].

En 2015, le festival du film de Belfort - Entrevues lui consacre une rétrospective[13],[14].

Otar Iosseliani décède le 17 décembre 2023, à l'âge de 90 ans, à Tbilissi[15]. Son décès a été annoncé par son ami, le photographe Yuri Rost[16]. Il est enterré au cimetière de Vake à Tbilissi à côté de ses parents[7]. Le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili, dit être profondément attristé par la nouvelle de la mort de Iosseliani, le décrivant comme une « figure honorée » de l'art géorgien[16].

Décoration

Filmographie

Réalisateur

Courts et moyens métrages

Longs métrages

Acteur

Références

  1. (ru) Larisa Malyukova, « Умер Отар Иоселиани », sur okko.tv,‎ (consulté le ).
  2. « Chant d'hiver, ou le goût de l'irrévérence », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen (consulté le ).
  3. Faces of Georgian Cinema, Cardinal Stefan Wyszyński University, (lire en ligne)
  4. a et b « Le cinéaste géorgien Otar Iosseliani, Prix Louis-Delluc pour "Adieu, plancher des vaches !", est mort », sur France Info,
  5. « Disparition du cinéaste Otar Iosseliani », sur lefilmfrancais.com,
  6. Voir sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr.
  7. a b c et d (en) « Georgian film-maker Otar Iosseliani dies at 89 », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  8. « Aquarelle », sur Cinémathèque française
  9. a b c d e f et g Catherine Magnin, « Iosseliani préfère Locarno à Cannes ou Venise », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  10. « " Et la lumière fut ", d'Otar Iosseliani Histoire comme ça », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. « Entretien avec le cinéaste Otar Iosseliani : Une archive de 2002 », sur Radio France,
  12. « Le palmarès », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  13. « Otar Iosseliani », sur festival-entrevues.com,
  14. Laurent ARNOLD, « Belfort : entretien avec le cinéaste Otar Iosseliani, invité d’honneur du festival EntreVues », L'Est républicain,‎ (lire en ligne)
  15. Mathieu Macheret, « Le cinéaste Otar Iosseliani, chantre des plaisirs simples, est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. a et b (en) Robert Greenall, « Film director Otar Iosseliani dies aged 89 », sur BBC,
  17. « " Et la lumière fut ", d'Otar Iosseliani, une rétrospective Rossellini, le poète et le pédagogue », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  18. « Adieu, plancher des vaches ! : entre deux vins », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  19. Claude-Marie Trémois, « Adieu, plancher des vaches! de Otar Iosseliani », Esprit,‎ (lire en ligne)
  20. « Le "Chant d'hiver" irrévérencieux d'Otar Iosseliani », sur France Info,
  21. Mathieu Macheret, « « Chant d’hiver » : la poésie égalisatrice d’Otar Iosseliani », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Addio Terraferma - Ioseliani secondo Ioseliani, Luciano Barcaroli, Carlo Hintermann et Daniele Villa, Ubulibri, Milan, 1999
  • (Et) Le Cinéma d'Otar Iosseliani (fut), Antony Fiant, L'Âge d'Homme, 2002

Radio

Édition DVD

  • L'éditeur Blaqout a réalisé début 2004 un coffret regroupant la presque totalité des films d'Otar Iosseliani.

Articles connexes

Liens externes