Dans le monde d'aujourd'hui, Peter Drucker est un sujet qui a suscité l'intérêt de nombreuses personnes. Que ce soit en raison de sa pertinence historique, de son impact sur la société actuelle ou de son influence dans un certain domaine, Peter Drucker est devenu un sujet de débat et de réflexion. Au fil des années, il a fait l'objet d'études, de discussions et d'analyses, ce qui nous a permis d'obtenir une vision plus profonde et plus complète de Peter Drucker. Dans cet article, nous explorerons différents aspects liés à Peter Drucker, en cherchant à comprendre son importance et sa pertinence dans le contexte actuel.
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Son père est un haut fonctionnaire du ministère de l'Économie austro-hongrois et sa mère est médecin. La maison familiale est le lieu de rencontre d'intellectuels, de hauts fonctionnaires, d'hommes politiques, de scientifiques ou d'économistes comme Joseph Schumpeter, Ludwig von Mises et Friedrich Hayek, ce que Peter Drucker qualifiera comme son « école ».
En 1927, à la fin de ses études secondaires, il part pour Hambourg pour une année de formation dans un établissement de négoce, puis suit des études de droit à Francfort où il obtient un doctorat en droit public et en droit international. Il se passionne pour la littérature et la philosophie, dont Kierkegaard.
Journaliste
En parallèle, il mène une activité de journaliste financier pour le Frankfurter General-Anzeiger dont il deviendra en quelques années un des rédacteurs chargé des affaires étrangères et de l'économie.
Il n'a que 20 ans à peine lorsqu'il décroche un entretien avec Hitler avant son arrivée au pouvoir. À la suite de cet entretien, il publiera plusieurs textes expliquant pourquoi on doit s'opposer au totalitarisme. Il devient proche des milieux conservateurs allemands opposés au nazisme et du juriste Carl Schmitt.
Il émigre en Angleterre dès avril 1933 peu après l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il y est journaliste, puis économiste pour une banque à Londres où il assiste aux célèbres séminaires de Keynes à Cambridge. Il se marie avec Doris Schmidt, une émigrée autrichienne, connue à l'université de Francfort et avec qui il s'installe aux États-Unis juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale.
En 1943, il est naturalisé citoyen américain. Il écrit deux ouvrages qui sont de brillantes critiques sociales et politiques et le font connaître.
Il est remarqué par le PDG de General Motors, Alfred P. Sloan, qui le fait venir à ses côtés comme conseiller pour la politique et l'organisation de son groupe automobile. Il va y passer presque deux ans, assistant aux conseils d'administration, visitant les usines, décortiquant les process et interviewant les cadres supérieurs comme les ouvriers. De cette expérience, il va publier en 1945, Concept of the Corporation, un livre qui fait date, le premier ouvrage qui décortique l'organisation managériale d'une entreprise. Il vient de créer le métier de consultant d'entreprise qu'il va poursuivre dans d'autres sociétés américaines — grands groupes ou start-up — pendant plus de 60 ans.
Il travaille également pour conseiller des associations, des organisations caritatives ou des administrations. Il sera ainsi appelé par le président Eisenhower après la guerre de Corée pour étudier le système éducatif coréen. Il conseillera également des associations médicales américaines.
Professeur de management
Il enseigne le management à la New York University de 1950 à 1971. De 1971 à sa mort, il occupe la chaire de management et science sociale de l'université de Claremont en Californie au sein de la Graduate Management School qu'il a créée avec l'entrepreneur et grande fortune japonaise Masatoshi Ito et qui portera leur nom à partir de 1987 (la Peter F. Drucker and Masatoshi Ito Graduate School of Management).
Il écrit pour différents journaux et revues économiques américains.
Jusqu'à 90 ans passés, il continue d'exercer son activité de consultant pour entreprises mais privilégie des organisations à but non lucratif notamment au sein de sa fondation, la fondation Peter F. Drucker pour un management non lucratif, qu'il présida de 1990 à 2002.
Peter Drucker meurt le dans sa résidence de Claremont à près de 96 ans.
Il est un des rares théoriciens du management à avoir eu à la fois l'écoute des milieux d'affaires et un succès public mondial avec plus de 6 millions de livres vendus, ce qui lui a valu le surnom de « pape du management ».
Ses axes de recherche
Drucker, l'éclaireur du présent, Jack Beatty (1998)
Le but du marketing est de connaitre et de comprendre le client de façon telle que le produit ou service s'adapte et se vende par lui-même. L'objectif est de rendre la vente inutile.
Il n'y a qu'une définition valide de l'objectif en affaires : créer le client. De ce fait chaque entreprise a deux et seulement deux fonctions basiques : le marketing et l'innovation …
Le marketing est tellement basique qu'il ne suffit pas d'avoir un solide département des ventes et de lui assigner le domaine du marketing. Le marketing représente beaucoup plus que la vente et n'est pas du tout une activité particulière : c'est une activité qui considère l'activité d'affaires comme un tout, appréhendé du point de vue de son résultat final à savoir le point de vue du consommateur. La préoccupation et la responsabilité de la sphère marketing doit diffuser dans l'ensemble des secteurs de l'entreprise..
Peter Drucker et l'entrepreneuriat (l'esprit d'entreprise)
Il a consacré un livre au sujet de l'entrepreneuriat (Entrepreneurship): Innovation and Entrepreneurship: Practice and Principles (1985) traduit avec un avant-propos spécifique à l'édition française : Les entrepreneurs, Pluriel, 1985
Peter Drucker s'est intéressé à l'innovation durant trente ans, de La Pratique de la Direction des Entreprises aux Entrepreneurs en passant par Que sera demain ?…
Pour lui, l'entreprise a deux fonctions essentielles, et deux seulement : le marketing et l'innovation.« Le marketing et l'innovation produisent des résultats, le reste n'est que dépenses (Peter Drucker) ».
Pour lui, l'innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité.
Il a clos sa réflexion avec son livre : Innovation and Entrepreneurship: Practice and Principles (1985) traduit avec un avant-propos spécifique à l'édition française : Les entrepreneurs, Pluriel, 1985
La pratique de l'innovation
Les sept sources de l'innovation systématique
Les Entrepreneurs, p. 56-176.
Dans l'ordre de facilité et de fiabilité
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La fermeture Eclair, le stylo à bille, la brosse à dents électrique, la languette des canettes, etc.
L'idée centrale:
Les six commandements de l'innovation
L'analyse des opportunité
La vérification terrain
La simplicité
Un démarrage modeste
La domination du marché
La finalité de l'entreprise
Peter Drucker et l'efficience (efficiency)
Un thème récurrent. The Effective Executive (1967). Management (1973)
Œuvres
De la fin des années 1930 jusqu'à sa mort, Peter Drucker a écrit 36 livres :
15 sur le management dont les 2 célèbres The Practice of Management et The Effective Executive qui feront l'objet de plusieurs mises à jour et rééditions
2 sur l'innovation. Un chapitre très important dans Que sera demain ? … et Les Entrepreneurs
16 sur la société, l'économie et la politique
2 romans
1 essai autobiographique
1 livre sur la peinture japonaise
Peter Drucker a aussi régulièrement collaboré à plusieurs journaux et revues économiques
Son premier ouvrage est une étude sur Friedrich Julius Stahl, parlementaire juif allemand et philosophe du droit, étude qui sera censurée et brûlée par les nazis à leur arrivée au pouvoir. Dans ses premières années américaines, il publie deux ouvrages, analyses sociales et politiques, The End of Economic Man en 1939, une critique du système économique ayant conduit au nazisme et The Future of Industrial Man en 1942.
Après son expérience de consultant chez General Motors, il publie son premier ouvrage sur le management Concept of corporation en 1949, Il y décrit comment le mode de direction de cette société ainsi que celle d'IBM et de General Electric sont à l'origine de leur succès. Il va poursuivre pendant 60 ans l'étude du management de l'entreprise, défrichant de nombreux aspects de cette nouvelle « science de l'entreprise » qu'il a contribué à créer. Il va être l'un des premiers à traiter les thèmes de l'innovation, du management des savoirs ou du respect des « stakeholders » (les parties prenantes : salariés, actionnaires et clients).
Idées-forces
On retrouve plusieurs idées-forces dans ses différents travaux :
Un profond scepticisme sur la macroéconomie. Drucker estimait que les économistes des différentes écoles avaient échoué à expliquer les principaux aspects de l'économie moderne.
L'importance du rôle des managers dans la réussite de l'entreprise avec cinq points principaux : fixer des objectifs, organiser le travail, motiver et communiquer, mesurer la performance, former les salariés.
Une reconnaissance de la contribution durable du père du management scientifique, Frederick Winslow Taylor. Même si Drucker n'avait qu'une petite expérience dans l'analyse du travail des ouvriers (lui a passé sa carrière à analyser le travail managérial), il crédita Taylor de l'idée maîtresse et toujours valable selon lui que tout travail peut être décomposé, analysé et amélioré.
Un désir de rendre tout le plus simple possible. Selon Drucker, les entreprises doivent se concentrer sur ce qu'elles savent faire et ne pas trop diversifier leurs activités. Elles tendent à fabriquer trop de produits, à embaucher trop de personnel dont elles n'ont pas besoin (la meilleure solution est de sous-traiter) et d'aller sur des secteurs économiques sur lesquels elles ne devraient pas aller. Ce qu'il résume par : « Il faut s'en tenir à ce que l'on sait faire »
Lutter contre ce qu'il appelait "la maladie de gouvernement". Drucker estimait que les gouvernements, comme toute organisation bureaucratique et monopolistique, étaient incapables de fournir les nouveaux services dont les gens avaient besoin ou qu'ils souhaitaient.
La nécessité de "l'abandon planifié". Les sociétés comme les gouvernements ont une tendance à s'accrocher aux « succès d'hier » plutôt que de s'apercevoir qu'ils ne sont plus utiles aujourd'hui.
Le besoin de communauté. Très tôt dans sa carrière, Drucker prédit la fin de « l'homme économique » et préconisait la création d'une « communauté de production » où les besoins sociaux des individus pourraient être satisfaits. Il a plus tard admis que cette communauté de production ne s'est jamais matérialisée, et dans les années 1980, suggéra que le volontariat dans le secteur non marchand pourrait être une des clés de cette communauté.
Il était reconnu pour la clarté de sa pensée, sa largeur de vues et sa capacité à restituer en langage simple des problèmes complexes d'entreprise. S'il fut souvent admiré pour la continuité d'une réflexion sans cesse renouvelée, il fut néanmoins boudé par le milieu de la recherche universitaire. Sa manière de penser multi-disciplinaire, son refus de tout jargon ou de références académiques le rendait suspect pour de nombreux chercheurs. Mais il obtint en 2003 une distinction de l'Academy of Management Executive. Il est un des rares théoriciens du management à avoir eu à la fois l'écoute des milieux d'affaires et le succès public, ce qui lui valut le surnom de Pape du management qui ne correspondait pas avec la modestie de son style de vie.
Dans un de ses derniers ouvrages Au-delà du Capitalisme, Drucker bien que restant un farouche défenseur du libre-marché, remet en cause certains aspects du capitalisme. Pour lui, la recherche du gain financier ne devait pas primer sur la création de valeur. Il sera ainsi très critique sur les dirigeants et les investisseurs de start-up pendant la « bulle Internet ». Un de ses travaux les plus controversés porta sur la rémunération : il déclara que le management général ne devrait pas être rémunéré plus de 20 fois la rémunération la plus basse de l'entreprise qu'il dirige. Cela lui créa quelques ennemis dans un milieu des dirigeants plutôt admiratif de son œuvre.
(The End of Economic Man: The Origins of Totalitarianism, 1939)
La fin de l'homme économique - les origines du totalitarisme
(The Future of Industrial Man, 1942)
Le futur de l'homme industriel
Années 1940
(The Concept of Corporation, 1945.
Années 1950
La nouvelle société (The New Society, 1950)
(en) The Practice of Management, 1954.
America's Next 20 Years (1957).
La pratique de la direction des entreprises, Les éditions d'organisation, 1957.
Landmarks of Tomorrow: A Report on the New 'Post-Modern' World (1959)
Années 1960
Power and Democracy in America (1961)
Que sera demain … ? (1961)
Managing for Results: Economic Tasks and Risk-Taking Decisions (1964)
La pratique de la direction d'entreprise (The Effective Executive, 1966)
The Age of Discontinuity (1968)
Années 1970
La grande mutation vers une nouvelle société (Technology, Management and Society, 1970)
Men, Ideas and Politics (1971)
Management: Tasks, Responsibilities and Practices (1973)
The Unseen Revolution: How Pension Fund Socialism Came to America (1976)
An Introductory View of Management (1977)
(en) People and Performance. The Best of Peter Drucker on Management, Harper's College Press, 1977.
Song of the Brush: Japanese Painting from the Sanso Collection (1979)
Adventures of a Bystander (1979)
Années 1980
L'entreprise face à la crise mondiale (Managing in Turbulent Times, 1980)
Toward the Next Economics and Other Essays (1981)
The Changing World of the Executive (1982)
The Temptation to Do Good (1984)
(en) Innovation and Entrepreneurship: Practice and Principles (1985)
(en) The Frontiers of Management (1986)
(en) The New Realities (1989)
Années 1990
(en) Managing the Non-Profit Organization: Practices and Principles (1990)
Les Entrepreneurs (1991)
Je vous donne rendez-vous demain - la société post-business (Managing for the Future: The 1990s and Beyond, 1992)
Au-delà du capitalisme (The Post-Capitalist Society, 1993)
The Ecological Vision: Reflections on the American Condition (1993)
The Theory of the Business (1994)
Structures et changements : balises pour un monde différent (1996)
De L'Asie et du monde en général - réflexions pour l'an 2000, avec Isao Nakauchi (Drucker on Asia: A Dialogue Between Peter Drucker and Isao Nakauchi, 1997)
Harvard Business Review of measuring corporate performance (1998), ouvrage collectif
Harvard Business review of decision making (2001), ouvrage collectif
Témoin du XXe siècle - de Vienne 1920 à la Californie 1980 (2001)
Leading in a Time of Change: What it Will Take to Lead Tomorrow (2001) avec Peter Senge
(en) The Effective Executive Revised (2002)
The essential Drucker : selections from the management works of Peter Drucker (2001)
Managing in the Next Society (2002)
(en) A Functioning Society (2003)
(en) The Daily Drucker: 366 Days of Insight and Motivation for Getting the Right Things Done (2004)
(en) The Effective Executive in Action (parution post-mortem en )
(en) The Five Most Important Questions You Will Ever Ask About Your Organization Paperback by Peter F. Drucker (Author), Frances Hesselbein Leadership Institute (Editor), Jossey-Bass, 2008
William A. Cohen, Drucker on Leadership. New Lessons from the Father of Modern Management, Jossey-Bass, 2009.