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Jusqu'en 1860, le nom officiel en italien était « Poggetto Tenieri ».
Géographie
Localisation
Puget-Théniers est une cité méridionale ramassée au confluent de la Roudoule et du Var. Elle est située dans la moyenne vallée du Var, à environ 60 kilomètres de Nice.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 978 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[13].
Typologie
Au , Puget-Théniers est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (68,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (1,5 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Attestée sous la forme Pogit au XIe siècle de pogittum (« petit podium »).
Qualifiée en latin médiéval de Pugetum Tenearum en 1346 , la ville se voit alternativement appelée lo puget de tenias en dialecte local et poggetto en italien, avant de se fixer sous la forme actuelle Puget-Théniers.
Selon Charles Jacquet, les deux éléments du nom désignent[19] :
l’un, une petite montagne, sous la forme d’un diminutif de puy : le puget ;
l’autre, le fleuve Var : le cours moyen de celui-ci était en effet appelé Tinée, comme son affluent, au Moyen Âge.
Selon Charles Jacquet, dans son livre "Puget-Théniers Moult Noble cité et ancienne" (page 2), le nom viendrait de: Podium Tinearum (tertre ou Plateau des Ectini)
Les Ectini étaient le peuple qui vivait en ces lieux, on retrouve ce nom inscrit sur le trophée de la Turbie.
La position stratégique sur le passage du Var place Puget-Théniers au coeur des affrontements armés entre le royaume de France et le Saint-Empire. Elle lui est aussi bénéfique, puisqu'une foire et un péage y étaient établis[20]. La peste n'a pas épargné pas ce bourg rural, qui perdit un tiers de sa population lors de la première vague de « peste noire » au milieu du XIVe siècle[21].
Guillaume de Puget, viguier d'Avignon (1347-48), vice-sénéchal de Provence (1353) et chevalier, fut co-seigneur de Puget-Théniers[22], seigneur de Figanières, de Bargemon, Flayosc, etc. Il fut conseiller et chambellan[23] de la reine Jeanne, qu'il suivit de Provence à Naples[24]. Il eut au moins deux fils, Guillaume et Honorat, coseigneurs de Figanières[25]. Manuel de Puget (?-av.1384), viguier-capitaine de Nice (1374) puis viguier d'Arles (1374-1384), fut chevalier, co-seigneur de Puget-Théniers et Figanières, seigneur de Bargemon ; il fut conseiller de la reine en 1350. Il fut assassiné avant le 1er août 1384, alors qu'il était viguier d'Arles, par Bertrand Sanneri d'Arles[26]. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. La communauté soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis Ier et régente de leur fils Louis II. La reddition d’Aix a également pu jouer un rôle dans le retournement de la communauté[27].
La baillie de Puget-Théniers avait sous son autorité la vallée de la Tinée et le cours moyen du Var, lui aussi appelé Tinée à cet endroit[19]. Elle est érigée en viguerie en 1379[28] et surnommée viguerie des deux Tinées[19]. Elle fait partie du comté de Provence jusqu'à la dédition de 1388, par laquelle la rive gauche de la vallée se met sous la protection du comte de Savoie. Puget-Théniers fut alors inféodé au puissant Jean Grimaldi, baron de Beuil et instigateur du transfert de suzeraineté. Cette branche de la Maison des Grimaldi, les Grimaldi de Bueil, perdit Puget-Théniers à la suite de l'une de ses nombreuses rébellions contre la Maison de Savoie.
Dès lors, Puget-Théniers devint domaine de la Maison de Savoie, avant d'être élevé au rang de comté pour être inféodé au comte Nicolas Grimaldi. Un descendant du rameau des Grimaldi d'Antibes, Nicolas Grimaldi, reçut l'investiture de Puget-Théniers des mains du duc Victor Amédée de Savoie en 1704[29].
Comme la plus grande partie du comté de Nice, Puget-Théniers fut un foyer contre-révolutionnaire jusqu'à la Restauration, qui rétablit le roi de Sardaigne dans ses droits. Les nombreux changements de frontières à travers les âges ont profondément influencé Puget-Théniers et la vallée du Var, tant au plan de l'identité, qu'à celui de l'administration.
Le dernier changement en date fut mené en 1860 par Napoléon III, en compensation de son intervention dans la guerre d'indépendance de l'Italie. Il devait durablement rattacher Puget-Théniers à la France. En dépit d'une résistance initiale des autorités, la révolution industrielle et son chemin de fer pénétrèrent également la vallée. Trente ans plus tard, le « train des Pignes » apportait une nouvelle prospérité.
Puget-Théniers fut une sous-préfecture des Alpes-Maritimes de 1860 à 1926. C'était alors l'une des sous-préfectures les moins peuplées de France. Depuis, si son importance administrative a quelque peu diminué, Puget-Théniers reste un centre commercial assez actif.
Président de l'Association des maires ruraux des Alpes-Maritimes
Budget et fiscalité 2018
Hôtel de ville et Maison des services publics.
En 2018, le budget de la commune était constitué ainsi[31] :
total des produits de fonctionnement : 1 873 000 €, soit 953 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 1 697 000 €, soit 864 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 1 638 000 €, soit 834 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 849 000 €, soit 432 € par habitant ;
endettement : 12 000 €, soit 6 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 18,09 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 14,35 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 35,19 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 110 €[32].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2022, la commune comptait 1 803 habitants[Note 3], en évolution de −5,11 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +2,85 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Un abattoir est présent sur la commune qui le finance à hauteur de 5 %.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La place de l'église
Le clocher
Vue aérienne du clocher
Intérieur de l'église
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption a été construite au XIIIe siècle[42]. Elle renferme de nombreuses œuvres d'art dont certaines sont exceptionnelles. À noter en particulier les groupes sculptés en bois verni (XVIe siècle) du premier autel latéral à gauche, qui représente de bas en haut : la Mise au tombeau, la Vierge quittant le calvaire, la Résurrection, attribué à Mathieu d'Anvers. Le retable primitif (1525) visible derrière le maître-autel est attribué à Antoine Ronzen. Les peintures du chœur et de la voûte ont été terminées le par le peintre tessinois L. Adami[43]. Une partie du mobilier provient du couvent des Augustins qui a été supprimé en 1783[44].
Chapelle Sainte-Croix des Pénitents Blancs
La chapelle Sainte-Croix des Pénitents Blancs date du XVIe siècle[45]. Située à la rue Lucien-Viborel, elle a été restaurée. C'est la seule chapelle subsistante des huit chapelles primitives. Elle possède un tableau représentant la Transfiguration, daté de 1620 et réalisé pour la confrérie du Saint-Sauveur sous le rectorat de Pierre de Millia et de Thomas Raynaud[46],[47].
Porche de l'ancien couvent de templiers, rue Papon.
Ruines du château au-dessus de la ville avec la base du donjon XIIe siècle et les vestiges de l'enceinte[50].
Maisons anciennes à loggias rapportées et pans de bois rue Casimir-Brouchier[51], maisons à granges-auvents, portes médiévales, insignes de maîtrise gravés sur les linteaux rue Papon[52].
La statue L'Action enchaînée, également appelée La liberté enchaînée de 1908 : œuvre du sculpteur Aristide Maillol, en hommage à Auguste Blanqui[55], célèbre leader socialiste de la fin du XIXe siècle et enfant du pays. Une réplique de cette statue (et non l'inverse) se trouve dans le Jardin des Tuileries à Paris.
Anneaux qui portaient les chaînes servant à fermer l'ancien ghetto, rue Judaïque.
Inscriptions XVIe siècle au quartier de la Haute Coste.
Fontaine, place Adolphe-Conil.
Four communal
Personnalités liées à la commune
Alexandre Baréty (1844-1918), médecin, historien et homme politique, né à Puget-Théniers.
Jean Dominique Blanqui (1757-1832), homme politique, premier sous-préfet de Puget-Théniers en 1800.
À droite : Détail décoratif du palais des ducs de Savoie à Nice, de gauche à droite : armes de Grasse (sous-préfecture), de Nice (préfecture), et de Puget-Théniers (ancienne sous-préfecture) — noter l’émail du fond pour cette dernière ville tel qu’il apparaît aujourd’hui[56].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Suchier signale, après Mistral, que la variété d'occitan parlée à Puget-Théniers conserve l'article défini so, sa, sei issu du latin IPSE (au lieu de lo, la, lei issu de ILLE dans la majorité des parlers provençaux), fait rarissime dans les langues romanes et qu'on ne trouve encore vivant que de façon parcellaire dans l'occitan provençal des Alpes-Maritimes, dans les variétés de catalan parlées à Majorque et en sarde (Groebers Grundriss I, p. 759).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 12 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit..
↑Abbé Cauvin, Antoine (1810-1902), Mémoires pour servir à l'histoire naturelle, statistique, industrielle, agraire, politique, morale et religieuse de la commune de Contes et du hameau de Sclos : avec des notions sur les villes, bourgs et villages, couvents et sanctuaires de l'ancien comté de Nice, Nice, , 429 p. (ISBN291363706X et 978-2913637061, lire en ligne), p. 189
↑Édouard Baratier, La démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle, avec chiffres de comparaison pour le XVIIIe siècle, Paris : SEVPEN/EHESS, 1961. Collection « Démographie et société », 5. p. 5.
Nadine Bovis-Aimar, Puget-Théniers à la fin du XIXe siècle d’après les notes du docteur Alexandre Barety, p. 198-213, Nice Historique, année 2000, no 64, [lire en ligne]
Charles Jacquet, Puget-Théniers, moult noble cité et ancienne, p. 236, Serre éditeur, Nice, réédition 2002 (ISBN978-2-86410-023-2)
Luc Thévenon, Les arts dans le canton de Puget-Théniers, p. 168-197, Nice Historique, année 2000, no 271, [lire en ligne]
Olivier Vernier, Puget-Théniers, les mutations d’une capitale administrative de la montagne à l’époque contemporaine, p. 214-225, Nice-Historique, année 2000, no 296, [lire en ligne]
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Puget-Théniers : pp. 725 à 732 : Puget-Théniers
Puget Théniers : chemin Puget Gilette 1795, Ghettos du Comté de Nice, jhs avec entrelacement, le Comté de Nice en 1850, mythe des têtes humaines
sous la direction de Colette Bourrier-Reynaud, La vallée du Var. Route des vignobles d'hier et des vins d'aujourd'hui, Nice, Serre Editeur, , 40 p. (ISBN2-86410-314-1)
Puget-Théniers, p. 26 Syndicat mixte touristique des Alpes d'Azur (SITALPA). Ouvrage collectif coordonné par Colette Bourrier-Reynaud, présidente du SITALPA. L'Ancre Solaire
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée - IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide - Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Puget-Théniers, p. 73
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]