35e régiment d'artillerie parachutiste | |
Création | 7 octobre 1873 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre Artillerie parachutiste |
Type | Régiment |
Rôle | Artillerie d'urgence |
Fait partie de | 11e brigade parachutiste de la 3e division |
Garnison | Tarbes |
Ancienne dénomination | 35e régiment d'artillerie (35e RA) 35e régiment d'artillerie de campagne (35e RAC) régiment de marche 35/28e RAC 35e régiment d'artillerie divisionnaire (35e RAD) 35e régiment d'artillerie légère parachutiste (35e RALP) 35e régiment d'artillerie interarmes |
Devise | "Droit devant" |
Inscriptions sur l’emblème |
Saint-Gond 1914 Champagne 1915 La Malmaison 1917 Noyon 1918 Somme-Py 1918 AFN 1952-1962 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie Opérations extérieures |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes Croix de la valeur militaire une palme,une étoile d'argent,deux étoiles de bronze |
Commandant | Colonel Tristan Zeller |
Commandant historique | Colonel Ferdinand Foch |
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Le 35e régiment d'artillerie parachutiste (35e RAP),,est l'héritier de l'unité d'artillerie créée en 1873 à Vannes sous le nom de 35e régiment d'artillerie (35e RA).
Le 35e RAP est l'unique régiment d'artillerie parachutiste de l'armée française,. Sa devise est : « Droit Devant ». Régiment d’appui de la 11e brigade parachutiste (11e BP ), il arme l’échelon national d’urgence des troupes aéroportées (ENU TAP), constamment en alerte à 12 h et 48 h (contrat opérationnel) au sein de la Force de réaction rapide, encore appelée Guépard (QRF TAP : Quick reaction force).
Le régiment est porteur de nombreuses traditions militaires, parachutistes, qu'elles soient mémorielles,,,, sportives, artistiques ou festives,. Deux d'entre elles sont essentielles : le chant et la musique. Elles sont illustrées, la première par « Le chant du 35e RAP/Droit Devant » et la seconde par « La marche régimentaire du 35e RAP, ».
Le 30 septembre 2023, le régiment fête le 150e anniversaire de la création du 35e RA, aujourd'hui 35e RAP.
Les colonels, chefs de corps commandant le régiment, sont les suivants,.
35e régiment d'artillerie (35e RA)Le 35e régiment d'artillerie est formé à Nantes le 7 octobre 1873 lors de la réorganisation des corps d'artillerie français, avec :
Le régiment fait partie de la 11e brigade d'artillerie du 11e corps d'armée.
Le régiment rejoint la garnison de Vannes entre le 31 octobre et le 5 décembre 1873.
En juillet 1874 : fin de la phase de mise sur pied, le 35e RA compte alors un effectif de 817 hommes, 435 chevaux, 6 batteries montées et 3 batteries à cheval. Les canons sont des canons de 90 mm de Bange modèle 1877.
En 1881 et 1882, deux unités élémentaires participent à campagne de Tunisie et sont engagées dans la prise de Gabès et la marche sur Kairouan.
De 1903 à 1905, le régiment est commandé par le colonel Ferdinand Foch,.
Caserné à Vannes, le 35e régiment d'artillerie de campagne fait partie de la 11e brigade d'artillerie et est attaché à la 22e division d'infanterie.
Le 35e régiment d'artillerie de campagne (35e RAC), dont la devise est Mourir en chantant, compte 9 batteries équipées du célèbre canon de 75 mm modèle 1897. Pour sa conduite et son action exemplaires dans les batailles de Saint-Gond 1914, de Champagne 1915, de La Malmaison 1917, de Noyon 1918 et de Somme-Py 1918, le régiment sera titulaire de 4 citations à l'ordre de l'armée et son étendard décoré de la croix de guerre 1914 - 1918 avec 4 palmes. Le 12 novembre 1918, le régiment recevra le privilège de pouvoir porter la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.
1914Le premier engagement du 35e RAC se déroule à Maissin (Belgique) le 22 août 1914.
Puis il prend une part active à la défense de la Meuse les 25,26 et 27 août 1914. Il participe aux combats de Mourmelon et de Moronvilliers.
En septembre 1914, les combats de Lenharrée - Fère Champenoise- Marais de Saint Gond sont terribles, en particulier pour le 2e Groupe du 35e RAC. Le régiment est cité à l'ordre de l'Armée à cette occasion.
Il participe ensuite à la course à la mer (septembre 1914), traverse la Marne et arrive dans la Somme. C'est le début de la guerre de position et de tranchées,.
1915En août 1915, retour en Champagne. Le régiment prend position au nord de Suippes dans le secteur de Perthes, Mesnil-les-Hurlus face à Tahure. Le régiment participe à la grande offensive de Champagne. Pour son courage exemplaire, le 35e RAC est à nouveau cité à l'ordre de l'armée,.
1916Il est engagé dans la bataille de Verdun dès le 30 mars 1916. Le régiment paye un lourd tribut durant quatre semaines notamment dans le secteur de Douaumont, au ravin des Vignes au sud de la côte de Froideterre. En mai le régiment est relevé et passe quelques mois à l'arrière. En novembre il retrouve le front et participe à la reprise du fort de Vaux le 2 novembre,.
1917Il est engagé dans la bataille du Chemin des Dames du 19 avril au 20 mai 1917. Il participe également à la bataille de la Somme, se bat à nouveau sur le Chemin des Dames. Puis ce sont les combats de Fayet (10 et 11 août 1917) et de La Malmaison le 23 octobre. Le régiment appuie en particulier l'assaut qui permet la reprise du fort de la Malmaison. Le 35e RAC est à nouveau cité à l'ordre de l'armée pour sa conduite remarquable,.
1918En mars, devant l'offensive allemande, il est engagé pour colmater les brèches ouvertes par l'ennemi. Lors de la deuxième offensive allemande du 27 mai, le régiment est au repos à Euilly. C'est le jour le plus sombre de l'histoire du régiment. Les hommes vivent l'enfer sous des tonnes d'obus et les gaz ennemis ; les canons et les documents sont détruits. En juin le régiment est mis au repos en Alsace. Il lui faut deux mois pour se réorganiser afin de participer aux derniers combats de la guerre. En octobre il épaule l'offensive sur Somme-Py. Le régiment sera à nouveau cité à l'ordre de l'armée pour sa bravoure lors des derniers combats du 26 septembre au 13 octobre 1918,.
Après l'armistice, le 35e RAC rejoint la garnison de Vannes. Le 1er janvier 1924, il prend le nom de 35e régiment d'artillerie divisionnaire (35e RAD). C'est la vie de garnison qui prévaut pendant cette période.
Appartenant à la 21e division, le 35e RAD est sur la ligne Maginot (août - octobre 1939) dans la région de Sarreguemines. Pendant l'hiver 39-40, le régiment est stationné dans la région de Saint-Omer. En mai 1940, il se trouve dans le secteur d'Anvers pour vivre l'invasion allemande et participer à la tragique Campagne de France. Il combat vaillamment à Anvers et Boulogne-sur-Mer. Fidèle à sa devise « Mourir en chantant », il est anéanti aux deux tiers alors qu'il couvre la retraite et l'embarquement des forces alliées à Dunkerque.
Affiche de recrutement pour le 35e RAD sous Vichy.Régiment de l'Armée d'armistice, le 35e RAD est reconstitué le 1er novembre 1940. Il sera dissous en novembre 1942 lors de l'invasion de la zone libre par l'ennemi. Cette période de la Seconde Guerre mondiale est illustrée dans le livre régimentaire de référence par les récits suivants : La mort héroïque du sous-lieutenant Delattre ; « L'occupation de la zone libre » par le colonel de Mierry commandant le régiment en 1942 ; Carnet de guerre du capitaine Roussilhe commandant le 3e Groupe du 35e RAD dans la campagne des Flandres en 1940 ; « Ma Guerre » par le maréchal des logis-chef Chazard du 35e RAD ; Extraits du cahier de prisonnier de René Cheneval - ancien de la B.H.R. du 35e RAD en 1939 - 1940.
Le régiment est recréé à Vannes le 15 novembre 1945 puis dissous à nouveau le 15 février 1946. Il est reconstitué à Waldsee en Allemagne le 1er août 1946 avec le nom de 35e régiment d'artillerie (35e RA). En avril 1947, il devient le 35e régiment d'artillerie légère parachutiste (35e RALP), le colonel Mengus réussissant avec succès la transformation du régiment en unité parachutiste qui sera intégrée au sein du groupement aéroporté n°3 (GAP n°3) de la 25e division d'infanterie aéroportée (25e DIAP). Il est transféré à Tarbes en avril 1947. Cette période est illustrée dans le livre régimentaire de référence par les récits suivants : « De Waldsee à Tarbes » par le brigadier-chef Pierre Thomas ; Le général Pierre Mengus (biographie) ; « Il y a 50 ans, le 35e RALP » par Marcel Hirel appelé de la 47/2.
Entre 1953 et 1954, le 35e RALP prend part à la guerre d'Indochine. Fin 1953, le groupe de marche du 35e (GM 35), équipé de canons 75 SR et 105, est installé à Ha Duong dans la région de Hanoï. Le 20 novembre, des détachements du GM 35 participent à l'opération Castor et sautent sur Dien Bien Phu. Ils resteront dans la cuvette jusqu'au 7 mai 1954 avec des relèves particulièrement difficiles. D'autres éléments du GM 35 interviennent sur l'ensemble du territoire indochinois : opération Seno au Laos (décembre 1953 - 12 janvier 1954), opération Atlante (16 janvier - 13 mars 1954), opérations de secteur dans le "Delta" (mars à juillet 1954). Le 1er août 1955, le GM 35 quitte l'Indochine. Cette période de la guerre d'Indochine est illustrée dans le livre régimentaire de référence par les récits suivants : Récit d'évasion de Dien Bien Phu du MDL Delobel, du BRI Charrier et du Cst Nallet en mai 1954 ; « Evasion de Dien Bien Phu par 3 hommes du GM 35e RALP : MDL Delobel, AP Charrier et Nallet » par le maréchal-des-logis Delobel ; Compte-rendu du lieutenant Juteau sur son séjour à Dien Bien Phu du 3 avril 1954 au 7 mai 1954 ; Compte-rendu d'opération du lieutenant Ysiquel, chef du détachement du GM35e RALP ; « DLO lors de l'opération Castor avec le 1er BEP et le 5e BPVN » par les lieutenant Bommard, capitaine Clairfond et adjudant Gazet du GM 35e RALP.
Après avoir quitté l'Indochine, le GM 35 se retrouve aussitôt en Algérie pour donner naissance au 20e groupe d'artillerie parachutiste, régiment d'appui feux de la 10e division parachutiste (10e DP). Simultanément, en novembre 1954, à Tarbes, le 35e met sur pied le groupement d'artillerie légère parachutiste (GALAP 35) qui sera intégré à la 25e DIAP pour former un groupement aéroporté appelé Blizzard aussitôt engagé dans les Aurès en ce mois de novembre et ce jusqu'en avril 1955. En septembre de cette même année 1955, est créé le groupe de marche du 35e RALP (GM 35e RALP) qui interviendra en Tunisie d'octobre 1955 à juillet 1956. Au cours de ce mois de juillet 1956, le 35e rejoint l'Algérie avec le nom de 1/35e RA, incorporant le GM 35 de retour de Tunisie. Le 1/35e RA sera le régiment d'appui feux de la 25e DP. Il participera aux opérations sur le théâtre de juillet 1956 à juillet 1961. Cette période de la guerre d'Algérie est illustrée dans le livre régimentaire de référence par les récits suivants : « La 2e batterie et ses mulets » par le maréchal-des-logis - major Canu de la 2e batterie du 35e RA à la mémoire du brigadier Gamba de la section « Portée » tombé au Champ d'honneur le 20 août 1955 ; « L'assaut du djebel Harraba le 26 mai 1959 » par les officiers du régiment : le lieutenant Depoix, les sous-lieutenants Pierre (contingent 57/2B), Corviole et Rambeaux. En 1995, Claude Depoix rédige et publie, sous l'égide de l'Amicale, la plaquette Artilleurs paras dans les djebels consacrée à la campagne du 1/35e en Algérie.
En juillet 1961, le 1/35e RA quitte l'Algérie et rejoint sa garnison métropolitaine à Verdun.
En octobre 1962, le régiment s'installe à Tarbes. Il est basé dans le quartier de La Gespe, secteur de la Courte Boule, à Tarbes (canton de Tarbes 3), dans le département des Hautes-Pyrénées,, en région Occitanie.
La caserne qui regroupe les principales infrastructures régimentaires porte le nom de Quartier Soult.
Le 1er août 1963, le 1/35e devient le 35e régiment d'artillerie parachutiste (35e RAP).
Période interarmes : 1971 - 1975Le régiment change une nouvelle fois d'appellation et devient le 35e régiment d'artillerie interarmes, stationné à Auch dès le mois de juin 1971, composé d'une batterie, d'une compagnie du génie et d'un escadron de reconnaissance. Il appartient à la 1re brigade parachutiste (1re BP) de la 11e division parachutiste (11e DP). Le jeudi 10 juillet 1975, après un intermède de quatre ans, le régiment retrouve sa garnison de Tarbes. C'est seulement en 1976 qu'il retrouvera son appellation de 35e régiment d'artillerie parachutiste.
Missions de courte durée (MCD)Appelées autrefois "compagnies tournantes", elles sont toujours la base de l'engagement opérationnel des unités d'intervention en général et du 35e RAP en particulier auprès des forces prépositionnées sur les territoires suivants : Côte d'Ivoire (FFCI : forces françaises en Côte d'Ivoire ), Djibouti (FFDj : forces françaises stationnées à Djibouti), Somalie, Gabon (EFG : éléments français au Gabon), Emirats Arabes Unis (FFEAU : forces françaises aux Emirats Arabes Unis), Sénégal (EFS : éléments français au Sénégal ) et les départements et territoires d'outre-mer (DOM-TOM).
Opérations extérieures (OPEX)Le 35e RAP participera à toutes les opérations extérieures de l'armée française sur les théâtres suivants : Afghanistan, Balkans, Côte d'Ivoire, ex-Yougoslavie, Golfe (Arabie Saoudite et Irak, Koweït), Liban, Mali, République Centrafricaine, Rwanda et Tchad. La première OPEX, après le conflit algérien, est celle de 1978 appelée opération Tacaud au Tchad.
D'avril à juillet 1978, la 1re batterie participe à l'opération Tacaud, au Tchad, décidée dans le cadre des accords de défense, ayant pour but de soutenir le gouvernement du général Malloum contre les rebelles du nord dirigés par Hissène Habré. Le vendredi 21 avril 1978 à 21 h, la projection opérationnelle de l'unité est déclenchée à partir de Toulouse-Francazal à destination de N'Djaména avec neuf Transall C160. C'est la première opération aérotransportée significative d'une formation parachutiste après la guerre d'Algérie. La 1re batterie, sous les ordres du capitaine Litique, sera stationnée à Moussoro, la garnison la plus septentrionale tenue par les forces armées tchadiennes qu'elle rejoint le dimanche 23 avril, surlendemain de son aérotransport de métropole. Deux jours après, le mardi 25 avril, elle participera aux combats de Salal à une centaine de kilomètres au nord de Moussoro. Elle poursuivra ses missions opérationnelles faites de nombreuses périodes de tension jusqu'au 30 juillet. Trois mois plus tard, le 25 octobre, la 1re batterie est citée à l'ordre de l'armée. Dans les années 1980, des batteries du régiment participeront à l'opération Manta puis Épervier,,.
Cette opération se déroule dans le cadre de la force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB) dont la mission est d'aider l'armée libanaise à restaurer l'autorité du gouvernement libanais, de pourvoir à son instruction et d'assurer la protection des populations. « Diodon IV », qui verra la participation de la section de mortiers lourds (SML) du 35e RAP au sein du 6e régiment d'infanterie parachutiste (6e RIP), restera la mission de tous les dangers. Elle connaîtra la tragédie de l'attentat du Drakkar le dimanche 23 octobre 1983. Cette opération est illustrée dans le livre régimentaire de référence par le récit suivant : « La mission artillerie durant Diodon IV » par le lieutenant Vergniolle de Chantal, commandant la SML/35e RAP du 6e RIP, dans son rapport de fin de mission.
La batterie sol-air du régiment (4e Batterie) participe à l'opération Tempête du désert au sein des régiments de mêlée de la Division Daguet du 22 février (jour J) au 28 février 1991 (cessez-le-feu). Les commandos (CRAP) du régiment sont également engagés sur le théâtre du 10 février au 27 février, au sein du groupement commando parachutiste de la 11e division parachutiste (11e DP). Le 26 février, cinq d'entre-eux sont blessés lors de la prise du fort d'Al Salman. Leur action se termine à Koweit City par la reprise de l'ambassade de France. Pour son engagement et sa haute valeur opérationnelle, la 4e Batterie sera citée à l'ordre du corps d'armée avec attribution de la croix de guerre des TOE avec étoile de vermeil.
C'est le cadre des missions d'instruction, d'encadrement et de conseil au niveau tactique d'unités de l'armée locale. Ces missions portent le nom de operational mentoring and liaison team (OMLT). La plupart sont particulièrement dramatiques, parfois meurtrières. C'est le cas de l'OMLT de novembre 2008 à juin 2009 au cours de laquelle le capitaine Sonzogni, est tué sur le coup, son conducteur le brigadier-chef Rodrigues très grièvement blessé, leur véhicule ayant été pulvérisé par l'explosion d'un engin explosif improvisé ou de circonstance IED (improvised explosive device). Au cours de ces années passées sur ce théâtre, le tribut payé est très lourd : un mort et quatorze blessés dont plusieurs handicapés à vie. Pour l'engagement total des artilleurs parachutistes, leurs sacrifices et leurs hauts faits d'armes, le régiment sera cité à l’ordre de l’armée, sa cinquième citation dans cet ordre prestigieux. Cette période d'opérations extérieures en territoire afghan est parfaitement illustrée dans le livre régimentaire de référence par le récit suivant : « L'embuscade de Sper Kundaï, vue de l'artilleur parachutiste » par le capitaine Ruyant.
Le 35e RAP est présent sur le théâtre centrafricain depuis le 1er juillet 1981, date de la création de l'élément français d'assistance opérationnelle (EFAO), plateforme stratégique et force d'intervention capable d'être projetée sur l'ensemble du continent africain. Le 5 décembre 2013, c'est le déploiement de la mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), pour une période de douze mois, sous mandat de l'ONU et sous la conduite africaine, avec l'appui des forces françaises « Sangaris ». Il s'agit de rétablir l'ordre et l'état de droit en neutralisant les tensions interconfessionnelles entre les anti-Balaka, milices d'autodéfense chrétiennes, et les ex-Séléka, rebelles favorables aux musulmans. Le 30 mars 2014, Bangui est en cours de stabilisation. La force « Sangaris », en étroite coopération avec la MISCA, poursuivra son effort pour maintenir une sécurité minimale en RCA. Fin de l'opération en 2016.
Le 11 janvier 2013, l’opération Serval au Mali est lancée. Cette intervention a pour but de stopper la progression des groupes islamistes armés. Le 1er août 2014, l'opération Serval devient l'opération Barkhane concentrée dans la bande sahélo-saharienne dont la mission est de lutter contre les groupes armés terroristes en appui des forces armées sahéliennes et de favoriser l’appropriation par les partenaires du G5 Sahel de la lutte contre ces groupes armés. Le 15 août 2022, neuf ans après le début de l’opération Serval, c'est la fin de la présence militaire française au Mali. L’opération Barkhane est redéployée dans les pays voisins, le Niger et le Tchad. De 2013 à 2015, des détachements régimentaires participeront à ces deux opérations. Pour leur engagement remarquable, l'étendard du régiment sera décoré de la croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes, : Saint Gond 1914 - Champagne 1915 - La Malmaison 1917 - Noyon 1918 - Somme Py 1918 - AFN 1952 - 1962.
Titulaire de quatre citations à l'ordre de l'Armée, il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec quatre palmes. Sa cravate porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire. Il est décoré également de la médaille de la ville de Dunkerque « pour son comportement héroïque » lors de la campagne de France en 1940.
En 2004, il est autorisé à porter la mention : AFN 1952 - 1962« pour comportement exemplaire en ces douloureuses années et pour rendre hommage aux 43 hommes qui ont tout donné pour la France ».
Le 21 mai 2012, il est décoré de la croix de la Valeur militaire avec palme au titre des opérations extérieures, avec citation à l'ordre de l'Armée pour l'intervention en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF).
L'étendard est également décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze, le régiment ayant été cité à l'ordre de la Brigade pour son engagement remarquable dans le cadre des opération Serval et opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne, de 2013 à 2015.
Le 1er juin 2022, le régiment est cité à l'ordre de la Division. Cette citation comporte l'attribution de la croix de la Valeur militaire avec étoile d'argent pour son action déterminante dans le cadre de son engagement au sein du sous groupement tactique d'artillerie (SGTA) de la "Task Force Wagram" de l'opération Chammal en Irak de juin à octobre 2018.
Le 9 septembre 2022, l'étendard est décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze, le régiment ayant été cité à l'ordre de la brigade pour son engagement dans l'opération Sangaris, décoration « brillamment obtenue en Centrafrique, sur ce théâtre d'opération bien connue de toutes les générations d'artilleurs parachutistes » (Ordre du jour no 11 du GCA Michel Delion).
Le 35e RAP est le spécialiste de l’artillerie et des appuis d’urgence avec la possibilité de mises en place par la 3e dimension (aérolargage, poser d’assaut, aérotransport, héliportage) de ses parachutistes et de ses matériels, ainsi que de ses capteurs de renseignement. Il est aussi expert de la coordination des appuis-feux de toutes natures au profit de la 11e BP. Il est aujourd’hui l’unique régiment d’artillerie à armer une alerte permanente à 12h et 48h (contrat opérationnel) dans le cadre de l’échelon national d’urgence (ENU TAP).
1. au sein de l’ONU ;
2. au sein de l’UE : les EUTM (missions militaires de formation de l'Union européenne) ;
3. forces de souveraineté : Guadeloupe, Martinique, Guyane française, Polynésie française, Mayotte, La Réunion, Nouvelle Calédonie ;
4. forces en présence : Emirats Arabes Unis (FFEAU), Djibouti (FFDj), Gabon (EFSG), République de Côte d’Ivoire (FFCI) ;
5. territoire national : opérations intérieures : protection du territoire et des Français : opérations Sentinelle en France métropolitaine et Titan en Guyane, soutien à la population ;
6. opération Chammal(Irak et Syrie) : lancée le 19 septembre 2014, l’opération a pour mission de lutter contre l'Etat Islamique.
7. Mission AIGLE dans le cadre du renforcement de la posture défensive et dissuasive de l'OTAN sur le flanc oriental de l'Europe.
Rassemblant des femmes et des hommes de très haute valeur opérationnelle,,,, rompus à toutes les formes de combat terrestre,,, le régiment compte : 1 batterie de commandement et de logistique (B.C.L), 1 batterie d’acquisition et de surveillance (B.A.S), 3 batteries d’appuis sol-sol (B1, B2, B3), 1 batterie de défense anti-aérienne sol-air (B4), 1 batterie de réserve (B5, anciennement UCT : unité de combat terrestre), 1 groupe de commandos parachutistes (GCP) spécialiste de l’action dans la profondeur ,.
La formation générale initiale (FGI) se déroule depuis l’été 2010 de manière centralisée au Centre de Formation Initiale Militaire (CFIM) de CAYLUS. Cette formation dure 13 semaines et permet aux jeunes recrues d’acquérir les fondamentaux indispensables à tout combattant des forces terrestres (tir, secourisme, technique d’intervention opérationnelle rapprochée, vie en campagne, sport, apprentissage du code du soldat,…). Les engagés volontaires initiaux rejoignent définitivement la garnison de Tarbes à l’issue de leur FGI. Puis les jeunes recrues passent leur Brevet de Parachutiste Militaire (BPM) au sein de l’Ecole des Troupes Aéroportéesde Pau durant deux semaines et avant leur 6 premiers mois de service afin d’entrer pleinement dans le monde des parachutistes. A l’issue de la FGI, les jeunes engagés suivent une formation de spécialisation initiale de 4 semaines dans leurs unités afin d’être formé au métier qu’ils occuperont au régiment : opérateur artillerie, servant sur pièce, conducteur poids lourd (PL), véhicule léger (VL) ou sur engin blindé, secrétaire comptable, cuisinier, mécanicien, opérateur radar, transmetteur, infirmier, etc.
Camions équipés du système d’artillerie (CAESAR), mortiers de 120 mm, drones de reconnaissance au contact (DRAC), missiles transportable anti-aérien léger (MISTRAL), radars de tir de l’artillerie de campagne (RATAC), radars de surveillance des intervalles (RASIT), radar de météo, station intégrée radar d’observation continue des courants aérologiques (SIROCCO), radars sol-air MARTHA NC1, petits véhicules protégés (PVP), véhicules de l’avant blindé (VAB).
Le GCP 35 est d'abord l'héritier des spécialistes du saut opérationnel à grande hauteur (SOGH), encore appelés chuteurs opérationnels (chutops), engagés en Mauritanie (1977-1978) et au Tchad (1965-1979), puis des commandos de recherche et d'action dans la profondeur (CRAP) affectés alors sur différents postes au sein du régiment. L'équipe CRAP regroupant ces différents spécialistes est créée officiellement en juin 1987. Elle deviendra "GCP 35" en 1999. Depuis le 11 février 2011, le GCP 35 porte le nom du chef d'escadron Sonzogni tombé au champ d'honneur en Afghanistan le 11 février 2009. En 2022, le GCP 35 "Commando Sonzogni" fête ses 35 ans d'existence.
Le GCP 35 "Commando Sonzogni" a été engagé en Irak (1991), en Somalie (1992), au Tchad (1993 et 2015), au Rwanda (1994), à Sarajevo (1995), en Bosnie-Herzégovine (3 fois de 1996 à 2005), en Centrafrique (6 fois de 1998 à 2015), à Brazzaville (1999), en Macédoine (4 fois de 1999 à 2003), au Kosovo (4 fois de 2001 à 2006 au sein du "BATFRA13/TF Hermine" armé par le 35), en République de Côte d'Ivoire (2002 et 2006), en Afghanistan au sein des OMLT (de 2007 à 2011) et en permanence au Sahel depuis le déclenchement de l'opération Serval en 2013, puis Barkhane au sein du groupement Cobra.
Les régiments frères du 35e RAP au sein de l'artillerie parachutiste, sont les suivants.
L'amicale, association loi de 1901, a été créée en 1970 par le colonel Roger Faulle. Elle rassemble le personnel, actif et retraité, servant et ayant servi au 35e RAP et régiments frères de l'artillerie parachutiste. Avec ses 1640 adhésions depuis sa création, elle est l'une des plus importantes associations régimentaires de l'artillerie et des unités parachutistes. Elle s'associe à la vie de l'Entraide parachutiste et elle adhère également au Musée de l'artillerie de Draguignan, au Musée des Parachutistes de Pau et au Comité du souvenir du Maréchal Foch. Son président actuel est le chef d'escadron (R) Philippe Formosa.