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Airbus Military CN-235 | ||
CASA CN-235-300m de l'Armée de l'air et de l'espace en 2018. | ||
Constructeur | • / CASA/IPTN Airbus Military) • TAI, sous licence |
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Rôle | Avion de transport/avion de patrouille maritime | |
Statut | En service | |
Premier vol | 11 novembre 1983 | |
Mise en service | 1988 | |
Nombre construits | 285 | |
Motorisation | ||
Moteur | General Electric CT7-9C3s | |
Nombre | 2 | |
Type | Turbopropulseurs | |
Puissance unitaire | 1 750 ch | |
Dimensions | ||
Envergure | 25,81 m | |
Longueur | 21,40 m | |
Hauteur | 8,18 m | |
Surface alaire | 59,1 m2 | |
Masses | ||
À vide | 10 100 kg | |
Maximale | 16 500 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 450 km/h | |
Plafond | 7 500 m | |
Rayon d'action | 5 000 km | |
Armement | ||
Externe | Version MPA : 2 AM-39 Exocet ou 2 torpilles Mk.46 | |
Avionique | ||
HUD, vision nocturne, centrale de navigation Rockwell Collins EFIS-85B (14), GPS, planche de bord « tout-écran », TCAS, radar météo Sextant Avionics Topdeck, GPWS | ||
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L’Airbus Military CN-235, anciennement dénommé CASA CN-235 (pour CASA-Nurtanio 235), est un avion tactique de transport biturbopropulseur, à cabine pressurisée, capable d'opérer sur des pistes courtes et non revêtues (ADAC). La version MPA sert d'avion de patrouille maritime grâce à un radar de recherche. En mai 2015, 279 exemplaires ont été livrés à une quarantaine d'opérateurs, sur un total de 283 commandes.
Conçu au début des années 1980 par Airtech, une coentreprise (joint-venture) entre CASA et le constructeur indonésien PT. Dirgantara Indonesia (appelé à l'époque IPTN), le CN-235 peut transporter jusqu'à 44 passagers, ou 4 palettes de fret en version cargo. Il a également la capacité de largage de parachutistes, pouvant sauter par les deux portes latérales arrières ou par la rampe, en ouverture automatique ou retardée. Le largage de fret est également possible. Pour les missions d’évacuation médicale, il peut accueillir jusqu’à 12 brancards, accompagnés d'une équipe médicale. Il assure également des missions de recherche en mer (largage de chaîne de secours), de surveillance maritime, et de transport de VIP, avec des sièges de type avion de ligne à la place des banquettes latérales. CASA a développé ces dernières années ses propres séries et versions de l’appareil de base, en améliorant sans cesse la capacité de charge utile, les performances globales et la maintenance.
Sa référence exacte est Airbus Military CN235 mais l'appareil est encore fréquemment identifié comme CASA CN-235, parfois — mais beaucoup plus rarement — comme Airtech CN-235.
En mai 2015, 279 exemplaires ont été livrés à une quarantaine d'opérateurs, sur un total de 283 commandes.
La Turquie est l’utilisateur le plus important, avec 61 appareils.
Il existe également une version du CN-235 entièrement destinée à la patrouille maritime, dénommée « Persuader ».
Le successeur du C235 pourrait être l'Airbus A200M Futur Cargo Tactique Médian, entre le C295 et l'A400M.
À la suite du repérage d'un sous-marin soviétique dans son espace maritime, l'Irish Air Corps décida de remplacer ses Beechcraft King Air 200, issus des stocks de transport de l’aviation militaire par un appareil dédié aux patrouilles maritimes. Le CN235M est choisi alors qu'il est encore à l'état de projet et après avoir envisagé l'acquisition de deux Lockheed P-3C Orion ou de deux Breguet Atlantic de seconde mains auprès de l'US Navy et de la Marine nationale française. Au moment du contrat, seul le démonstrateur technologique existait et il fut cédé sous le numéro de série 250 en attente des deux autres appareils. Malheureusement, le développement de cette version accumula du retard et les deux autres appareils furent livrés en 1996 sous la référence CN235MP (numéro de série 252 et 253).
Les deux CN235MP ont été modernisés en 2008 en Espagne. Durant leur absence, des appareils américains, britanniques et français se sont relayés pour assurer les missions de patrouille maritime. Les modifications incluent un double système anti-collision EGWPS et TCAS de deuxième génération, un FLIR rétractable ainsi qu'un nouveau radar météo. Certaines rumeurs indiquent le montage d’un détecteur d’anomalies magnétiques mais cela n'a pas été confirmé.
La marine turque a signé un contrat de 328 millions d’euros avec Thales en 2002 pour l'acquisition et la conversion de 9 CN-235 dans le cadre du programme Meltem. Il consiste à doter les appareils de patrouille maritime, au nombre de 6, du système AMASCOS (Airborne MAritime Situation & Control System) qui intègre un ensemble de capteurs (radar, ESM, FLIR, système acoustique, scanner IR/UV...) tandis que ceux dédiés à la surveillance des côtes (3 exemplaires) posséderont une boule optronique et un radar Ocean Master. Ils pourront par ailleurs embarquer les torpilles américaines MK46 dès 2013. Ils seront ensuite rejoints par les 10 ATR 72-500 convertis eux aussi en patrouilleur maritime.
Néanmoins le programme a pris beaucoup de retard car il était prévu de livrer les trois appareils des garde-côtes au cours de l'été 2008. Ces retards ont obligé Thales à renégocier le contrat en 2010 en même temps qu'il devait provisionner ses comptes pour gérer les problèmes liés à l'A400M. Finalement les quatre premiers appareils ont été livrés entre février et juin 2012.
Faute d'avoir obtenu le développement, à partir de 1987, d'une version militaire dénommée ATM 42R de l'ATR 42, c'est le CN235-100 qui est choisi en 1991.
Achetés en 1991, les 6 premiers exemplaires sont livrés en 1993, après 2 ans d'expérimentation au CEAM de Mont de Marsan, sur la base aérienne 110 de Creil, au sein de l'escadron de transport léger (ETL) 01/062 Vercors.
En 1994, le Casa est envoyé au Rwanda où il participe à l'opération Turquoise. À la suite du retrait du Transall et de la Caravelle de Polynésie française, deux Casa sont convoyés vers Tahiti en 1996, où ils sont affectés à l'escadron Maine. En 1998, c'est au tour de la Nouvelle-Calédonie d'accueillir trois Casa, au sein de l'ETOM 052 Tontouta. En mars 1999, le Casa participe aux opérations au Kosovo. La même année, un nouvel escadron est créé à Mont-de-Marsan : le Ventoux.
Le Casa est de plus en plus déployé en Afrique au début des années 2000. En 2002, il est envoyé en Côte d'Ivoire, où il participe à l'opération Licorne jusqu'en 2005. C'est à cette époque que les CN-235-100m sont progressivement amenés au standard -200m, avec de meilleures performances sur piste courte et une avionique améliorée. À partir de 2003, le Casa est également détaché au Gabon. Cette année-là, un de ses exemplaires, le no 43, s'écrase dans les Pyrénées au cours d'une mission de largage.
Le Casa a effectué de nombreuses missions à caractère humanitaire au fil des années : soutien aux populations des États-Unis (Ouragan Katrina), du Guatemala (Ouragan Stan), d'Haïti (effondrement d'une école, ouragans de 2008 et tremblement de terre de 2010), des Tonga (tsunami de 2009). En 2013, le Casa est mis en œuvre dans le cadre de l'opération Serval afin de procéder à des évacuations sanitaires. L'opération Barkhane, qui lui succède, voit la présence du Casa se renforcer dans la bande sahélienne. En mars 2015, deux appareils CASA effectuent un pont aérien vers le Vanuatu à la suite du passage du cyclone Pam. En juillet 2015, le C-160 Transall de La Réunion est remplacé par deux CN-235 300. En août 2015, un des avions participe à la recherche de débris présumés du vol 370 Malaysia Airlines. À la suite du passage du cyclone Winston sur les îles Fidji début 2016, 2 Casa venus de Nouméa et Tahiti sont déployés sur place pour distribuer l'aide humanitaire vers les îles éloignées. À partir d'août 2016, l'ensemble des CASA CN-235 de métropole est stationnée sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville.
En 2017, à la suite de l’ouragan Irma, des Casa en provenance de Cayenne et de la base aérienne 105 Évreux-Fauville sont engagés pour acheminer des vivres et des secours, ainsi que pour évacuer une partie de la population.
Au 1er janvier 2021, 27 sont en parc réparti ainsi : basés à Évreux-Fauville : ET 1/62 Vercors, ET 3/62 Ventoux ; La Réunion : ET 50 Réunion ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Tahiti : ET 82 Maine ; Djibouti : ET 88 Larzac.
En étude par la Turquie :