Dans le monde d'aujourd'hui, René Monory est une question qui devient de plus en plus pertinente dans la société. Avec l'évolution de la technologie et les changements du comportement humain, René Monory est devenu un point d'intérêt pour les chercheurs, les experts et les personnes de tous âges. De son impact sur l’économie à son influence sur la culture et la politique, René Monory est un phénomène incontournable. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de René Monory et discuterons de son importance dans le monde moderne.
René Monory | |
![]() René Monory en 1986. | |
Fonctions | |
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Président du Sénat français | |
– (5 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Alain Poher |
Successeur | Christian Poncelet |
Ministre de l'Éducation nationale | |
– (2 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Jacques Chirac |
Gouvernement | Chirac II |
Prédécesseur | Jean-Pierre Chevènement |
Successeur | Lionel Jospin |
Président du conseil régional de Poitou-Charentes | |
– (11 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Raoul Cartraud |
Successeur | Louis Fruchard |
Ministre de l'Économie | |
– (3 ans, 1 mois et 8 jours) |
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Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Premier ministre | Raymond Barre |
Gouvernement | Barre III |
Prédécesseur | Raymond Barre |
Successeur | Jacques Delors |
Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat | |
– (1 an et 1 jour) |
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Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Premier ministre | Raymond Barre |
Gouvernement | Barre II |
Prédécesseur | Michel d'Ornano (Industrie) Pierre Brousse (Commerce et Artisanat) |
Successeur | André Giraud (Industrie) Jacques Barrot (Commerce et Artisanat) |
Président du conseil général de la Vienne | |
– (26 ans, 8 mois et 26 jours) |
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Prédécesseur | Pierre Abelin |
Successeur | Alain Fouché |
Sénateur français | |
– (16 ans et 26 jours) |
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Circonscription | Vienne |
Groupe politique | UC puis UMP |
Prédécesseur | Jacques Grandon |
Successeur | Alain Fouché |
– (30 jours) |
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Circonscription | Vienne |
Groupe politique | UC |
Prédécesseur | Guy Robert |
Successeur | Jacques Grandon |
– (4 ans et 7 mois) |
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Circonscription | Vienne |
Groupe politique | UCDP puis UC |
Prédécesseur | Guy Robert |
Successeur | Jacques Grandon |
– (29 jours) |
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Circonscription | Vienne |
Groupe politique | UCDP |
Prédécesseur | Guy Robert |
Successeur | Guy Robert |
– (8 ans, 6 mois et 27 jours) |
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Circonscription | Vienne |
Groupe politique | UCDP |
Successeur | Guy Robert |
Conseiller général de la Vienne | |
– (42 ans, 9 mois et 17 jours) |
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Circonscription | Canton de Loudun |
Prédécesseur | Léandre Mainage |
Successeur | Jean Touret |
Maire de Loudun | |
– (40 ans) |
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Prédécesseur | Marc Godrie |
Successeur | Jean-Pierre Fredaigue |
Biographie | |
Nom de naissance | René Claude Aristide Monory |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Loudun (France) |
Date de décès | (à 85 ans) |
Lieu de décès | Loudun (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | MRP (1959-1966) CD (1966-1976) CDS (1976-1995) UDF (1978-2002) FD (1995-1998) UMP (2002-2004) |
Profession | Propriétaire garagiste |
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Présidents du Sénat français | |
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René Monory est un homme d'État français, né le à Loudun (Vienne), où il est mort le .
D'origine modeste, il est mécanicien automobile de formation, il devient concessionnaire automobile et agricole.
Par la suite engagé en politique, il est notamment maire de Loudun, président du conseil général de la Vienne et président du conseil régional de Poitou-Charentes. À ce titre, il est un des fondateurs du Futuroscope de Poitiers.
Le président Valéry Giscard d'Estaing le nomme ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat en 1977, puis ministre de l'Économie en 1978. Lors de la première cohabitation de 1986 à 1988, il est ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement Chirac, où il doit faire face à d'importantes manifestations étudiantes lors de la présentation du projet de loi Devaquet.
Membre de l'UDF, il est sénateur entre 1968 et 2004 et président du Sénat de 1992 à 1998.
René Claude Aristide Monory naît le à Loudun[1] dans la Vienne.
Titulaire d'un brevet élémentaire (certificat d'études) et d'un brevet industriel, René Monory commence à travailler à l’âge de 15 ans comme apprenti garagiste dans l'atelier de son père, à Loudun, dans le nord du département de la Vienne.
En 1943, pendant l'Occupation, refusant le Service du travail obligatoire (STO), il se cache pour échapper à la déportation et, dès la Libération, reprend le garage paternel pour en faire une des concessions les plus prospères de la région poitevine. Très vite, il y ajoute d’autres activités (vente et réparation de machines agricoles, vente de carburants et combustibles…).
Tout au long de sa carrière politique, il est surnommé « le garagiste de Loudun ». Dès son engagement en politique dans les années 1950, René Monory est aussi surnommé le « shérif », sans que l'origine de ce surnom soit clairement établie[2],[3].
La réussite des affaires de René Monory à Loudun favorise sa candidature aux élections municipales de 1955 ; il est élu maire de la commune en 1959, mandat qu'il conserve jusqu'à sa démission, quarante ans plus tard, en 1999[4].
En 1961, il est élu conseiller général de la Vienne dans le canton de Loudun. En 1973, il crée et devient président d'une des premières communautés de communes de France (le syndicat intercommunal de solidarité pour l'expansion du Loudunais, devenu ensuite communauté de communes du Pays loudunais).
En 1980, alors qu'il est ministre et président du conseil général de la Vienne, il favorise la création de la centrale nucléaire de Civaux situé dans le sud de la Vienne, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Poitiers[5] (la centrale rentrera en service en 1997).
Il est élu à la tête du conseil régional de Poitou-Charentes le , au premier tour de scrutin, avec 27 voix contre 18 voix pour le président sortant de gauche, Raoul Cartraud[6]. Il occupe cette fonction jusqu'aux élections régionales de l'année suivante, à l'issue desquelles Louis Fruchard, qu'il soutenait, lui succède[7].
Convaincu par les politiques de décentralisation du début des années 1980, il favorise l’implantation des fonderies Renault. En 1984, il lance le projet du Futuroscope de Poitiers, parc européen de l'image, s'auto-qualifiant « vulgarisateur d'idées nouvelles ». Il s'appuie alors sur l'université et le tissu industriel local. Consacré aux technologies nouvelles, le site du Futuroscope comporte un vaste parc d'attractions et une technopole. Depuis son ouverture, le parc a accueilli plusieurs dizaines de millions de visiteurs et employé de nombreux salariés[8].
En 1996, il lance le premier plan Internet départemental permettant d’équiper toutes les écoles primaires et maternelles ainsi que les collèges de la Vienne d’un accès à Internet avec un poste informatique pour 10 élèves.
Élu sénateur en , René Monory est remarqué par Raymond Barre, alors Premier ministre, et devient son ministre de l'Industrie en 1977. Dans le même temps, à la mort du centriste Pierre Abelin, il lui succède à la tête du conseil général de la Vienne. Puis en avril 1978, alors qu'il clame n'avoir jamais lu un livre d'économie et prône le « bon sens » comme règle de vie, il est nommé ministre de l’Économie dans le troisième gouvernement Barre, cumulant cette fonction avec celle de président du comité intérimaire du Fonds monétaire international (FMI) de à . Durant sa présence au gouvernement, jusqu'à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle, il suit le dossier de l’énergie nucléaire en France et celui de la libération des prix (libération des prix industriels, loi « Monory » favorisant l’actionnariat…).
Lors de la cohabitation de 1986-1988, il est ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement Chirac. Attaché à la formation des jeunes, son mandat est marqué par de nombreuses contestations étudiantes à la suite du projet de réforme universitaire de son ministre délégué Alain Devaquet et où un étudiant, Malik Oussekine, trouve la mort le , à la suite de brutalités policières.
Lors de l'élection du président du Sénat de 1989, René Monory se présente face au centriste Alain Poher, qui exerce cette fonction depuis vingt-et-un ans et apparaît physiquement diminué. Mais ce dernier est activement soutenu par le président du groupe RPR, Charles Pasqua, qui souhaite conserver l’influence gaulliste sur le « plateau »[9]. Porté par un certain nombre de centristes, René Monory parvient à mettre en difficulté le président sortant, qui n’est élu qu’à la majorité relative au troisième tour.
Après le renouvellement de 1992, René Monory est désigné candidat de l'Union centriste (UC) pour la présidence du Sénat contre Pierre-Christian Taittinger. Le , le sénateur de la Vienne est élu président de la chambre haute au second tour de scrutin, après avoir devancé au premier tour Charles Pasqua, desservi par son côté clivant et son opposition au traité de Maastricht.
La présidence de René Monory est marquée par sa volonté de moderniser le Sénat, avec notamment la création d'une division des relations internationales et d'un service de l'informatique et du développement technologique. Seul candidat de la droite sénatoriale à la présidence, le « plateau », en 1995, il est aisément réélu face au socialiste Claude Estier.
Lors de la publication, en , d'un rapport d'une commission de l'Assemblée nationale préconisant de restreindre les droits des clandestins, René Monory déclare que les immigrants doivent être traités de « façon correcte », mais considère qu'il faut « éviter qu'il en vienne d'autres », se félicitant du débat provoqué par ce rapport[10].
Sa rencontre médiatisée avec Bill Gates, le , et ses fréquents voyages en Chine, Japon et Corée renforcent sa position d'homme politique soucieux des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)[11]. Chaque année, il visite la Silicon Valley californienne, dont il vante constamment les mérites[12]. En 1995, il fait mettre en place le site internet du Sénat.
Le , René Monory, visiblement affaibli par l'âge, brigue un troisième mandat. À la surprise générale, le gaulliste Christian Poncelet le devance de 16 voix au premier tour de scrutin, ce qui conduit le président sortant à retirer sa candidature en vue du second tour[12],[13].
Après avoir longtemps porté les couleurs de l'UDF, dont il était vice-président, René Monory rejoint l'UMP lors de sa fondation. Il met un terme à sa carrière politique en 2004 en ne se représentant pas aux élections cantonales et sénatoriales.
René Monory vit ensuite dans son domaine de Beaurepaire, à quelques kilomètres du centre de Loudun. En , René Monory, dont l'état de santé s'est fortement dégradé à partir de 2007, est hospitalisé pour des problèmes respiratoires au CHU de Poitiers[14].
Il meurt à Loudun le [1], des suites d'une longue maladie, à l'âge de 85 ans[15],[16]. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Pierre de Loudun le suivant, en présence du président de la République Nicolas Sarkozy, du Premier ministre François Fillon, du président du Sénat Gérard Larcher et du président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer. Valéry Giscard d'Estaing, Christian Poncelet, Jean-Pierre Raffarin, Roger Karoutchi, Simone Veil, François Bayrou et Yves Guéna assistent également à la cérémonie[17]. Il est inhumé au cimetière communal[18].
Le à Loudun[19], René Monory épouse Suzanne Jeanne Odette Cottet (1921-2016)[20]. De ce mariage, naît une fille, prénommée Michèle (1951-2023), devenue créatrice de bijoux[21]. Mère de deux garçons, celle-ci meurt dans un accident d'avion aux côtés du journaliste Gérard Leclerc en à 72 ans[22],[a] : ses obsèques ont lieu le suivant au cimetière de la commune de Loudun (Vienne)[24].
Grand sportif, il est un adepte de sport automobile, de tennis de table, de chasse et de pêche au gros. Il crée en 1990 le circuit du Val de Vienne, un circuit automobile situé sur la commune du Vigeant. Il est champion du monde de pêche au gros pour avoir pêché un espadon, un marlin voilier de 47 kg, avec un fil de 12 lbs (environ 6 kg de résistance à la traction).
Année | Groupe | 1er tour | 2e tour | 3e tour | Issue | |||||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||||
1989[25] | UC | 57 | 17,87 | 4e | Retiré | |||||||
1992[26] | 125 | 39,68 | 1er | 200 | 68,49 | 1er | Élu | |||||
1995[27] | 186 | 64,81 | 1er | Élu | ||||||||
1998[28] | 102 | 33,01 | 2e | Retiré |
Ont été nommés en son honneur :