Roland Topor

Roland Toporune illustration sous licence libre serait bienvenueBiographie
Naissance 7 janvier 1938
10e arrondissement de Paris
Décès 16 avril 1997 (à 59 ans)
13e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière du Montparnasse
Nationalité française
Formation École nationale supérieure des beaux-arts
Activités Peintre, metteur en scène, scénographe, réalisateur, artiste graphique, auteur de bande dessinée, illustrateur, acteur, romancier, dramaturge, scénariste, écrivain, poète
Père Abram Jechiel Topor
Fratrie Hélène d'Almeida-Topor
Autres informations
Membre de Collège de 'Pataphysique
Distinctions Prix Wilhelm Loth (1984)
Royal Designers for Industry honoraire (d) (1988)
Prix des Deux Magots
Œuvres principales
Le Locataire chimérique

Roland Topor, né le 7 janvier 1938 à Paris et mort le 16 avril 1997 dans la même ville, est un artiste dessinateur, peintre, illustrateur, écrivain, poète, dramaturge, metteur en scène, chansonnier, acteur et cinéaste français.

Biographie

Fils du peintre et sculpteur Abram Topor, le jeune Roland passe ses premières années à Paris, dans le 10e arrondissement, rue Corbeau (actuelle rue Jacques-Louvel-Tessier), puis en Savoie où ses parents, immigrés polonais et juifs, se cachent de l'occupant nazi entre 1941 et 1945.

À la Libération, il est élève au collège-lycée Jacques-Decour puis étudie aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1955 et réalise en 1958 la couverture de la revue Bizarre, ce qui constitue sa première publication.

En 1960, la Maison des Beaux-Arts organise sa première exposition, alors que son premier livre de dessins, Les Masochistes, est publié chez E. Losfeld. Il publie également sa première nouvelle, L’Amour fou, dans la revue Fiction, à laquelle il collaborera régulièrement.

À partir de 1961, Topor collabore au journal Hara-Kiri dont il partage le culte de l'humour noir, décapant et cynique mais aussi, dans une veine plus rose, au magazine Elle.

En 1962, avec Fernando Arrabal et Alejandro Jodorowsky, il est l'un des créateurs du mouvement Panique.

Il est le frère de l'historienne Hélène d'Almeida-Topor et l'oncle de l'historien Fabrice d'Almeida.

Topor et le cinéma

Attiré par le cinéma d'animation, il collabore avec René Laloux à plusieurs films, des courts métrages, et le long-métrage La Planète sauvage qui obtient, en 1973, le prix spécial du jury à Cannes. Il ouvre ses portes à l'émission Italiques en 1974 en compagnie de Fernando Arrabal. Il est acteur pour quelques seconds rôles, dans Celles qu'on n'a pas eues de Pascal Thomas, Qui êtes-vous Polly Magoo, de William Klein, L'Araignée de satin, de Jacques Baratier, dans le film de Werner Herzog, Nosferatu, fantôme de la nuit, aux côtés d'Isabelle Adjani et de Klaus Kinski, Trois Vies et une seule mort de Raoul Ruiz

Topor réalise aussi beaucoup d'affiches (Le Tambour de Volker Schlöndorff, L'Empire de la passion de Oshima, L'Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky) pour le théâtre à Paris, à Munich pendant plusieurs saisons, pour Amnesty International.

Son roman Le Locataire chimérique est adapté au cinéma par Roman Polanski (Le Locataire). En 1976, Topor collabore avec Federico Fellini pour son Casanova, dessinant les images projetées pendant la séquence de la « lanterne magique ».

Autres collaborations (télévision, théâtre, etc.)

Les marionnettes de Téléchat, émission jeunesse d'humour loufoque, créée par Roland Topor en 1983.

À la radio, Topor est l’un des protagonistes de l'émission Des Papous dans la tête de France Culture.

Il travaille aussi avec son ami Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets. Ils écrivent ensemble pour la télévision Merci Bernard (1982-1984), puis Palace (1988) ; pour le théâtre Batailles (1983) ; pour le cinéma La Galette du roi (1985) ; ainsi que d'autres écrits inédits à ce jour, comme Kignorje ou Le Chou de l'érudit.

Topor travaille également pour la télévision sur la série pour enfants (démarrée en 1983) Téléchat, réalisée par son ami intime, le Belge Henri Xhonneux. Succès immédiat de la série : 234 épisodes sont tournés. À rebrousse-poil (publié en 1987), coécrit avec Xhonneux, relate le tour du monde qu'effectue Groucha (personnage principal de Téléchat) en 80 jours.

C'est aussi avec Henri Xhonneux que Roland Topor entreprend une adaptation cinématographique de la vie du marquis de Sade, en 1988, présentée au public l'année suivante, lors de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. L'œuvre (Marquis), uniquement interprétée par des acteurs en masques représentant des animaux, déconcerta et la critique et les spectateurs. Le temps aidant, Marquis est devenu un film « culte ». Auteur de théâtre — Vinci avait raison (pièce qui déclencha un immense scandale en Belgique lors de sa création), Joko fête son anniversaire, L'Ambigu, ou encore L'Hiver sous la table —, L'Ambigu publié en 1997, Le Feu au Lac, Roland Topor travailla à plusieurs reprises avec son ami Jérôme Savary (Les Aventures de Zartan, De Moïse à Mao), et signa en 1992 à la fois la mise en scène, les décors et les costumes de Ubu roi avec Catherine Jacob au théâtre national de Chaillot, à Paris.

Par ailleurs, la Galerie HumuS, créée en 1988 à Lausanne en Suisse a été parrainée par Roland Topor.

Les dernières années

Tombe de Roland Topor au cimetière du Montparnasse (division 14).

En 1992, Topor fonde, avec Giacomo Carioti et Jean-Louis Colas, l'association RomaliaisonParis, Société de libres talents entre deux capitales, dont le but est l'amitié et la collaboration entre artistes français et italiens. Topor en est le premier président. Pour elle il réalise en 1996 le symbole Pinocchio qui se fait Marameo, dessiné lors du voyage à Rome, en novembre 1996, pour recevoir — sur invitation de Giacomo Carioti et Rinaldo Traini, manager d'Expocartoon — le prix Une vie pour l'illustration. Après sa mort, ce dessin devient le symbole du prix Roland-Topor, remis par RomaliaisonParis.

Frappé d'une hémorragie cérébrale à son domicile parisien situé dans le 10e arrondissement, il décède le 16 avril 1997 dans un hôpital du 13e arrondissement de Paris. Roland Topor est inhumé au cimetière du Montparnasse, dans la 14e division, en bordure de l'avenue du Nord.

Il est nommé, à titre posthume, satrape du Collège de 'Pataphysique.

Il laisse une œuvre foisonnante, originale, dont le temps n'a pas émoussé la virulence.

Le passage Roland-Topor lui rend hommage à Paris, dans le 10e arrondissement.

Prix

Publications (sélection)

Liste non exhaustive (tout au long de sa vie, Topor a publié nombre de livres et de recueils de nouvelles, souvent restés confidentiels.)

Romans

Recueils de nouvelles

Théâtre, opéra

Recueil de dessins

Divers

Discographie

Cinéma et télévision

En tant que scénariste et concepteur des décors/personnages

En tant qu'auteur de l'œuvre originale

En tant qu'acteur

Télévision

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Radio

(Outre Des Papous dans la tête)

Chansons

Expositions récentes

Notes et références

  1. « Le monde selon Topor », sur bnf.fr, 2017 (consulté le 15 juillet 2017), dossier de presse de l'exposition.
  2. « Exposition Le monde selon Topor », sur bnf.fr (consulté le 31 janvier 2020).
  3. Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 30 août 1974.
  4. « Seul le pire est sûr, Topor le savait mieux qu'un autre - Un scandale à quatre pattes au Poche », sur Le Soir (consulté le 26 décembre 2019).
  5. Entretien avec HumuS - Amandine G., 10 octobre 2014.
  6. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Roland Topor », sur MatchID
  7. Le 1 octobre 2017 à 13h06, « Roland Topor a un passage à son nom dans le Xe », sur leparisien.fr, 1er octobre 2017.
  8. 33 tours 30 cm Polydor référence 823 619-1.
  9. « Moulins - Le monde de Roland Topor », sur arts-in-the-city.com, 15 octobre 2019 (consulté le 15 décembre 2019).
  10. Joséphine Bindé, « Télé, ciné, cuisine, théâtre… Les 9 vies de Roland Topor », sur beauxarts.com, 22 octobre 2019 (consulté le 15 décembre 2019).
  11. Page de l'exposition, sur le site musees.allier.fr.
  12. « Topor n'est pas mort », sur galerieannebarrault.com (consulté le 26 décembre 2019).

Voir aussi

Biographie et recueils

Etudes

Articles connexes

Liens externes

Notices et ressources