Cuivre

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Cuivre
Image illustrative de l’article Cuivre
Cuivre natif
Nickel ← Cuivre → Zinc
  Structure cristalline cubique
 
29
Cu
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Cu
Ag
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
Symbole Cu
Nom Cuivre
Numéro atomique 29
Groupe 11
Période 4e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments Métal de transition
Configuration électronique 3d10 4s1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 1
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 63,546 ± 0,003 u
Rayon atomique (calc) 135 pm (145 pm)
Rayon de covalence 132 ± 4 pm
Rayon de van der Waals 140 pm
État d’oxydation 2, 1
Électronégativité (Pauling) 1,9
Oxyde Faiblement basique
Énergies d’ionisation
1re : 7,726 38 eV 2e : 20,292 4 eV
3e : 36,841 eV 4e : 57,38 eV
5e : 79,8 eV 6e : 103 eV
7e : 139 eV 8e : 166 eV
9e : 199 eV 10e : 232 eV
11e : 265,3 eV 12e : 369 eV
13e : 401 eV 14e : 435 eV
15e : 484 eV 16e : 520 eV
17e : 557 eV 18e : 633 eV
19e : 670,588 eV 20e : 1 697 eV
21e : 1 804 eV 22e : 1 916 eV
23e : 2 060 eV 24e : 2 182 eV
25e : 2 308 eV 26e : 2 478 eV
27e : 2 587,5 eV 28e : 11 062,38 eV
29e : 11 567,617 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
63Cu69,17 %stable avec 34 neutrons
64Cu{syn.}12,70 h~42,7% ε~38,9% β-~17,9% β+~0,5% γ/CI1,6750,5780,6531,35464Ni64Zn64Ni64Cu
65Cu30,83 %stable avec 36 neutrons
67Cu{syn.}2,58 hβ-0,667Zn
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Solide
Masse volumique 8,96 g·cm-3 (20 °C)
Système cristallin Cubique à faces centrées
Dureté (Mohs) 3
Couleur Rouge brun
Point de fusion 1 084,62 °C (congélation)
Point d’ébullition 2 562 °C
Énergie de fusion 13,05 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 300,3 kJ·mol-1
Volume molaire 7,11×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 0,050 5 Pa à 1 084,45 °C
Vitesse du son 3 570 m·s-1 à 20 °C
Chaleur massique 380 J·kg-1·K-1

équation : C P = ( 17.72891 ) + ( 28.09870 ) × 10 − 3 T + ( − 31.25289 ) × 10 − 6 T 2 + ( 13.97243 ) × 10 − 9 T 3 + ( 0.068611 ) × 10 6 T 2 {\displaystyle C_{P}=(17.72891)+(28.09870)\times 10^{-3}T+(-31.25289)\times 10^{-6}T^{2}+(13.97243)\times 10^{-9}T^{3}+{\frac {(0.068611)\times 10^{6}}{T^{2}}}}
Capacité thermique du solide en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 298 à 1 358 K.
Valeurs calculées :
24,47 J·mol-1·K-1 à 25 °C.

T
(K)
T
(°C)
Cp
( J m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
( J g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
298 24,85 24,47 0,3851
368,67 95,52 25,05 0,3941
404 130,85 25,32 0,3985
439,33 166,18 25,58 0,4026
474,67 201,52 25,82 0,4064
510 236,85 26,05 0,4099
545,33 272,18 26,25 0,4132
580,67 307,52 26,45 0,4162
616 342,85 26,63 0,419
651,33 378,18 26,79 0,4217
686,67 413,52 26,96 0,4242
722 448,85 27,11 0,4267
757,33 484,18 27,27 0,4292
792,67 519,52 27,43 0,4317
828 554,85 27,6 0,4343
T
(K)
T
(°C)
Cp
( J m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
( J g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
302,42 29,27 24,5 0,3856
302,16 29,01 24,5 0,3856
301,93 28,78 24,5 0,3856
969,33 696,18 28,4 0,4469
1 004,67 731,52 28,65 0,4509
1 040 766,85 28,93 0,4552
1 075,33 802,18 29,24 0,4601
1 110,67 837,52 29,58 0,4655
1 146 872,85 29,97 0,4716
1 181,33 908,18 30,39 0,4783
1 216,67 943,52 30,86 0,4857
1 252 978,85 31,38 0,4939
1 287,33 1 014,18 31,96 0,5029
1 322,67 1 049,52 32,59 0,5128
1 358 1 084,85 33,28 0,5237


32,844 50 J·mol-1·K-1 (liquide, 1 084,9 à 2 569,9 °C)

équation : C P = ( − 80.48635 ) + ( 49.35865 ) × 10 − 3 T + ( − 7.578061 ) × 10 − 6 T 2 + ( 0.404960 ) × 10 − 9 T 3 + ( 133.3382 ) × 10 6 T 2 {\displaystyle C_{P}=(-80.48635)+(49.35865)\times 10^{-3}T+(-7.578061)\times 10^{-6}T^{2}+(0.404960)\times 10^{-9}T^{3}+{\frac {(133.3382)\times 10^{6}}{T^{2}}}}
Capacité thermique du gaz en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 2 843,261 à 6 000 K.
Valeurs calculées :

T
(K)
T
(°C)
Cp
( J m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
( J g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
2 843,261 2 570,11 24,39 0,3839
3 053,71 2 780,56 25,4 0,3998
3 158,93 2 885,78 25,94 0,4082
3 264,16 2 991,01 26,48 0,4168
3 369,38 3 096,23 27,03 0,4253
3 474,61 3 201,46 27,56 0,4337
3 579,83 3 306,68 28,08 0,4418
3 685,06 3 411,91 28,58 0,4497
3 790,28 3 517,13 29,06 0,4573
3 895,51 3 622,36 29,52 0,4645
4 000,73 3 727,58 29,95 0,4714
4 105,96 3 832,81 30,36 0,4778
4 211,18 3 938,03 30,74 0,4838
4 316,41 4 043,26 31,1 0,4894
4 421,63 4 148,48 31,43 0,4946
T
(K)
T
(°C)
Cp
( J m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
( J g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
2 856,41 2 583,26 24,45 0,3848
2 855,64 2 582,49 24,45 0,3847
2 854,95 2 581,8 24,45 0,3847
4 842,53 4 569,38 32,5 0,5114
4 947,75 4 674,6 32,71 0,5148
5 052,98 4 779,83 32,9 0,5178
5 158,2 4 885,05 33,08 0,5205
5 263,43 4 990,28 33,23 0,523
5 368,65 5 095,5 33,37 0,5252
5 473,88 5 200,73 33,5 0,5272
5 579,1 5 305,95 33,62 0,5291
5 684,33 5 411,18 33,73 0,5308
5 789,55 5 516,4 33,83 0,5324
5 894,78 5 621,63 33,93 0,534
6 000 5 726,85 34,03 0,5355
Conductivité électrique 59,6×106 S·m-1
Conductivité thermique 401 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans HNO3,

HCl + H2O2,
H2SO4 dilué + ions Hg (II),
NH4OH + H2O2

Divers
No CAS 7440-50-8
No ECHA 100.028.326
No CE 231-159-6
Précautions
SIMDUT

Produit non contrôléCe produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.

Divulgation à 1,0% selon la liste de divulgation des ingrédients
Commentaires : La dénomination chimique et la concentration de cet ingrédient doivent être divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent à une concentration égale ou supérieure à 1,0 % dans un produit contrôlé.
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le cuivre est l'élément chimique de numéro atomique 29, de symbole Cu. Le corps simple cuivre est un métal.

Généralités et corps simple

Le cuivre est un élément du groupe 11, de la période 4, un élément du bloc d métal de transition chalcophile.

Dans le tableau périodique des éléments, le cuivre est de la même famille que l'argent et l'or, parce que tous possèdent une orbitale s occupée par un seul électron sur des sous-couches p et d totalement remplies, ce qui permet la formation de liaisons métalliques (configuration électronique Ar 3d10 4s1). Les trois métaux de ce « groupe du cuivre » ont un caractère de noblesse et de rareté accru, du cuivre semi-noble à l'or véritablement noble, le premier caractère s'expliquant par leur rayon atomique faible et leur compacité d'empilement atomique, leur potentiel d'ionisation plus important à cause des sous-couches d, leur point de fusion relativement élevé et leur faible réactivité ou relative inertie chimique.

Naturellement présent dans la croûte terrestre, le cuivre (à faible dose) est essentiel au développement de toute forme de vie. Il est majoritairement utilisé par l'Homme sous forme de métal. Le cuivre pur est un des seuls métaux colorés avec l'or et le césium. Il présente sur ses surfaces fraîches une teinte ou un éclat métallique rose saumon : ce « métal rouge » apprécié en orfèvrerie et en bijouterie, par exemple comme support de pièces émaillés ou émaux rares, était dédié à la déesse de la beauté Aphrodite et aux artistes. On le désigne parfois sous le nom de cuivre rouge par opposition aux laitons (alliages de cuivre et de zinc) improprement nommés « cuivre jaune ». Métal ductile, il possède des conductivités électrique et thermique particulièrement élevées qui lui confèrent des usages variés. Il intervient également comme matériau de construction et entre dans la composition de nombreux alliages, les cupro-alliages.

Le cuivre, aujourd'hui métal usuel, est le plus ancien métal utilisé par l’Homme. Le point de fusion n'est pas trop élevé, et la facilité de réduction de l'oxyde de cuivre, souvent par un simple feu de bois, est remarquable.

Les plus anciennes traces de fusion du cuivre dans des fours à vent ont été découvertes dans le plateau iranien sur le site archéologique de Sialk III daté de la première moitié du Ve millénaire av. J.-C. — il y a donc près de sept mille ans. Il y a 6 000 ans l'extraction de minerai pour en tirer du cuivre est commune en quelques endroits de l'Eurasie et de l'Afrique, à l'instar de la malachite du Sinai pour l'Égypte antique dont les mines sont exploitées vers 4500 av. J.-C.

Panoplie de casseroles en cuivre.

L'histoire méditerranéenne antique du cuivre est intimement liée à l'île de Chypre qui se nomme tardivement en grec ancien Κύπρος / Kýpros : c'est en effet sur cette île que furent exploitées les mines de cuivre et cuivre natif, qui permirent à des civilisations humaines méconnues de prospérer, bien avant les civilisations minoenne, mycénienne et phénicienne. Ces diverses civilisations issues de Méditerranée orientale organisèrent le commerce antique du métal rouge en Méditerranée, si bien que les Romains l’appelèrent d'une manière générique le cuivre et divers alliages aes cyprium (littéralement « métal de Chypre »), cyprium (du grec ancien Κύπρος / Kýpros) désignant l'île. Le terme s'est transformé au fil du temps pour devenir « cuprum » en latin pour donner le mot « cuivre » en français.

Allié principalement à l’étain et parfois à d'autres métaux, il donne lieu à une révolution technologique, « l'âge du bronze », aux alentours de 2 300 ans avant notre ère. Les bronzes sont plus durs, plus aisément fusibles et aptes à être coulés dans un moule, plus résistants à la corrosion atmosphérique que le cuivre natif ou purifié. La fabrication d'ustensiles et d'armes, d'objets d'art et de statues massives, de cloches ou clochettes, de timbres ou cymbales, de chandeliers ou de grands vases éventuellement sacrés ou d'offrandes, de médailles et de monnaie peut se développer. La maîtrise de cette matière métallique alliée est telle qu'elle permet l'érection du colosse de Rhodes, une statue-phare de Helios-Apollon de 32 m de haut au IIIe siècle av. J.-C.

Une série d'articles de la revue Science en avril 1996, de nature transdisciplinaire, regroupant des équipes d'historiens, d'archéologues, de physico-chimistes et de glaciologues, a permis de replacer globalement en rapport avec les variations de production artisanale et proto-industrielle, des mesures par analyse spectrométrique de particules et poussières de cuivre métal et ses dérivés, piégées dans les échantillons de glaces extraits de la calotte glaciaire du Groenland. Les pics historiques de production de cuivre, par exemple l'introduction de la monnaie, les guerres de la République et de l'Empire Romain, l'ouverture de mine suédoise de Falun ont pu être grossièrement retrouvés, en prenant une base à -5000 av. J.-C. et en considérant des pertes atmosphériques de l'ordre de 15 % au début de la métallurgie généralisée dans l'œkoumène vers -2500 av. J.-C., réduite seulement à 0,25 % vers 1750 par le progrès des procédés chimiques. La production annuelle mondiale de cuivre, stimulé par le monnayage, aurait atteint un sommet longtemps inégalé de 15 kt au début du Ier siècle de l'ère chrétienne. Le chiffre moyen de la production annuelle de cuivre estimée bon an mal an en Europe occidentale et centrale de la fin de l'Empire Romain à l'aube du XVIIIe siècle est de l'ordre de 2 kt par ce biais. L'essor de la métallurgie chinoise permettrait de justifier une production de 13 kt/an au XIIe siècle et XIIIe siècle.

Les adjectifs « cuivreux » et « cuprifère » qualifient de manière générique les matériaux à base de cuivre ou la matière contenant du cuivre. Le premier adjectif reste ambigu dans un emploi étendu, puisqu'il désigne précisément pour les chimistes le cuivre au degré d'oxydation (I), alors que le second est employé de manière courante, en particulier en géosciences.

L'adjectif « cuivrique », outre un sens étendu analogue à « cuivreux », désignait surtout l'état d'oxydation II du cuivre le plus commun, surtout en solution aqueuse. Les adjectifs « cuprique » et « cupreux » sont les équivalents savants de cuivrique et cuivreux. Le radical latin cupro- ou cupr- désignant le cuivre se retrouve dans de nombreuses appellations techniques ou chimiques.

Article détaillé : Isotopes du cuivre.

Le cuivre possède 29 isotopes connus, de nombre de masse variant de 52 à 80, ainsi que sept isomères nucléaires. Parmi ces isotopes, deux sont stables, 63Cu et 65Cu, et constituent l'ensemble du cuivre naturel dans une proportion d'environ 70/30. Ils possèdent tous les deux un spin nucléaire de 3/2. La masse atomique standard du cuivre est de 63,546(3) u.

Les 27 autres isotopes sont radioactifs et ne sont produits qu’artificiellement. Le plus stable des radioisotopes d'entre eux est 67Cu avec une demi-vie de 61,83 heures. Le moins stable est 54Cu avec une demi-vie d'environ 75 ns. La plupart des autres ont une demi-vie inférieure à une minute.

Occurrences dans les milieux naturels, minéralogie et géologie, gîtes et gisements

Le cuivre est un élément dont le clarke s'élève à 55 à 70 g/t. Il est parfois abondant en certains sites miniers.

Le cuivre est un des rares métaux qui existent à l'état natif, ce qui en a fait l'un des premiers métaux utilisés par les humains. Il apparaît cependant majoritairement dans des minéraux, en particulier sous forme de sulfure, du fait de son caractère chalcophile (attirance pour l'élément soufre).

À l'état natif, il se présente comme un polycristal de structure cubique à faces centrées. Il se trouve aussi parfois sous la forme d'un monocristal, le plus grand mesurant environ 4,4 × 3,2 × 3,2 cm. Les cristaux bien formés sont rares. Dans les quelques sites où il peut être observé (son occurrence à l'état natif est faible), il se trouve sous forme de fils dentritiques, d'assemblages de feuilles ou de recouvrements d'imprégnation plus ou moins massifs. Au Néolithique, le métal ainsi récupéré était ensuite facilement mis en forme par un léger martelage.

Cristaux d'azurite et de malachite sur cuivre natif.

Sous forme minérale, le cuivre apparaît le plus fréquemment sous forme de sulfure ou de sulfosel dans des minéraux comme la chalcopyrite (CuFeS2), la bornite (Cu5FeS4), la cubanite (CuFe2S3) et surtout la covelline (CuS) et la chalcosine (Cu2S). Il se trouve également dans des carbonates tels que l'azurite (Cu3(CO3)2(OH)2) et la malachite (Cu2CO3(OH)2), ainsi que dans un oxyde, la cuprite (Cu2O).

Les minéraux contenant l'élément cuivre ont souvent un bel aspect coloré, à l'instar de la pierre d'Eilat.

Cuivre natif

Article détaillé : Cuivre natif.

Les gisements de cuivre natif attestent le plus souvent d'un hydrothermalisme très actif et de roches magmatiques basiques.

Cristaux de cuivre natif de 12 × 8,5 cm.

On trouve le cuivre natif :

Quelques gisements remarquables de cuivre natif sont :

Minéraux

Article détaillé : Liste de minerais de cuivre. Sulfures Cuivre gris, extrait de la mine alsacienne d'Urbeis. Cuivres gris

Les cuivres gris sont des sulfures complexes où le cuivre accompagne l'arsenic et/ou l'antimoine… Ainsi la tennantite, la tétraédrite, la freibergite.

Sulfo-sel Oxydes

Le cuivre s'oxyde :

Les potentiels standards des principales demi-réactions sont :

Cu2O(s) + H2O + 2 e− ⇄ 2 Cu(s) + 2 HO− ;
Cu2+ + e− ⇄ Cu+ E0 = +0,159 V ;
Cu2+ + 2 e− ⇄ Cu (s) E0 = +0,340 V ;
Cu+ +  e− ⇄ Cu (s) E0 = +0,522 V.
Carbonates Silicates Chlorures (et autres halogénures) Sulfates