Fragmentation forestière

L'ampleur mondiale de la fragmentation forestière.
(A) Carte mondiale représentant la distance moyenne des massifs forestiers à une lisière.
(B) Diagramme montrant que près de 20 % de la superficie occupée par les forêts dans le monde est située à moins de 100 m d'une lisière, 70 % à moins d'un kilomètre, la fragmentation des forêts et leur déboisement augmentant ce %age.

La fragmentation des forêts désigne toutes les formes de fragmentation (physique et écologique) des habitats naturels forestiers (et d'écosystèmes associés le cas échéant).

Le morcellement anthropique des forêts augmente depuis plusieurs siècles. Il s'est fortement accru depuis quelques décennies, notamment dans les régions à forte démographie, en grande partie en raison de la croissance du maillage routier. Il est devenu l'un des premiers facteurs de dégradation de la biodiversité, et en particulier de la biodiversité forestière. C'est l'une des premières menaces pour les grands écosystèmes forestiers, dont en forêt tropicale, en Amazonie particulièrement,,. Les zones boréales, fraiches ou tempérées sont également très touchées, dont notamment les forêts des États-Unis. Des facteurs climatiques peuvent l'aggraver, ce qui est préoccupant pour les puits de carbone forestiers.

Carte de la bordure baltique du XVIe siècle (attribuée à Abraham Ortelius) : opposition entre les territoires de la Pologne et ceux de la Lituanie et de la Biélorussie, portant encore de vastes massifs forestiers cependant isolés par les domaines mis en cultures et pâturages, sans doute en raison d'une population et une urbanisation moins denses. Bolivie (image satellitale, NASA, 2016) : motif en arête de poisson des routes forestières, pistes et layons, axes de pénétration, d'exploitation, voire de surexploitation ou de destruction des forêts tropicales. À la différence de l'autoroute 9, le TGV Nuremberg-Ingolstadt en construction (2001) passe en tunnel sous le massif précédemment ouvert par l'autoroute Au XXe siècle, les infrastructures de transports deviennent de puissants facteurs de fragmentation des forêts : construction du TGV Nuremberg-Ingolstadt (2001) coupant la forêt de Kösching) Rupture de la continuité écologique de la ripisylve et de la canopée et d'un massif forestier, Dunaújváros, Hongrie

Cet article traite du morcellement physique et fonctionnel des forêts, qui explique certaines caractéristiques écologiques de milieux fragmentés, forestiers ou semi-forestiers (voir forêts urbaines, forêt périurbaine, grands parcs urbains boisés, forêts récréatives, bosquets et certains jardins…). Il traite aussi de ses causes et de ses effets, ainsi que des moyens de les mesurer ou d'en réparer certains impacts.

Éléments de définition

Histoire de la notion

Le morcellement des forêts est une préoccupation récente, comme le sont les études sur ce thème. Leur nombre démontre un intérêt croissant pour le sujet (par exemple, quelque 2 500 études scientifiques ont été publiées sur le sujet en 2007 et concernant des forêts de presque tous les pays). La fragmentation écosystémique est un vaste champ de recherche, qui aborde diverses échelles spatiales et temporelles, et un grand nombre de taxons.

Plusieurs raisons expliquent cet intérêt :

Les études concernent les causes et effets de cette fragmentation et parfois sur la modélisation du phénomène et/ou sur la mesure du morcellement, ou encore sur les moyens d'en atténuer, réparer ou compenser certains effets négatifs.

Définitions et vocabulaire

Massif forestier ancien (vert foncé) en situation d'insularisation écologique et forêt récemment plantée (vert pâle).
La longueur de la flèche symbolise la distance maximale que peut parcourir une espèce particulière.
1 : colonisation impossible
2 : colonisation possible à partir de deux massifs anciens
3 : colonisation par contact ; agrandissement de la forêt intérieure (le territoire où l'espèce est présente sera plus réduit que dans la situation 2)
La qualité de la matrice (en jaune) a une grande importante pour la dispersion d'une tache à l'autre Dès le Néolithique, l'agriculture participe à la fragmentation forestière et la rupture des continuums forestiers. Un reste de maillage semi-bocager permet localement la circulation de certaines espèces forestières, de l'écotone de lisière ou de l'ourlet forestier Un chemin végétalisé est moins fragmentant que les chemins empierrés ou imperméabilisés (Allemagne)

La fragmentation forestière désigne le phénomène de morcellement qui transforme de grands massifs boisés en ensembles de parcelles plus petites et plus ou moins isolées, ce qui modifie le fonctionnement de leurs communautés microbiennes, fongiques, animales et végétales.

Par exemple, dans la littérature scientifique, au Sud Québec, en considérant les oiseaux forestiers, on ne peut parler de forêt continue qu'à partir de 1 000 hectares de forêt profonde d'un seul tenant, alors que Porneluzi et Faaborg (1999) considèrent qu'il n'y a plus de forêt intérieure en dessous de 2 000 ha d'un seul tenant, Kupfer et al. (2004) jugent nécessaire de conserver des patchs d'au moins 2 300 ha non fragmentés que Faaborg et al. portent à 3 000 ha au minimum, sans nier l'importance des petites réserves. Faaborg et al. (1993) estiment même qu'en zone tempérée, la taille de l’habitat importe plus que son hétérogénéité, son degré d'insularisation et sa structure végétale. Pour conserver durablement son potentiel faunistique et constituer un Paysage forestier intact, la superficie boisée devrait atteindre au moins (500 km2 (soit 50 000 hectares), d'un seul tenant.

Deux processus majeurs caractérisent la fragmentation forestière : la perte d’habitats viables pour les espèces typiquement forestières, et l'isolement des habitats restants. Les conséquences pour les espèces peuvent être :

La réponse des populations des sites fragmentés dépend de l’organisation écopaysagère, de la fréquence et de l’intensité des perturbations et de la durée de l’isolement.

Les Impacts correspondent à la fragmentation et à la destruction d'une partie des habitats naturels forestiers, et sont aggravés par :

La flore, la faune et la fonge typiquement forestières, c'est-à-dire inféodées aux cœurs de forêts sont les plus touchées. Elles le sont d'autant plus que le patch est petit et isolé (l'isolement dépend de l'accessibilité des patchs similaires proches, ainsi que du contraste « écopaysager » avec les zones environnantes (Les écologues parlent à ce sujet de « perméabilité de la matrice ») ; ainsi, si l'environnement du fragment est un chablis en cours de régénération naturelle ou un milieu bocager fortement maillé, ce fragment sera moins isolé que dans un contexte d'openfield intensivement cultivé. La diversité structurelle de la végétation du contexte paysager (matrice) permet de réduire l'isolement des fragments de forêt. Lorsqu'une grande partie des sols boisés est convertie de façon permanente en pâturages, champs ou par l'urbanisation, les fragments de forêt relictuelle et le biote qu'ils abritent seront souvent très isolés et moins résilients. Les îlots boisés les plus petits et/ou les plus isolés perdent leurs espèces plus rapidement que ceux qui sont plus grands et/ou moins isolés. Un grand nombre de petits "îlots boisés" ne peuvent abriter la même biodiversité que l'équivalent en surface non fragmentée, même sur une surface totale cumulée plus grande.

Biogéographie insulaire

Selon la biogéographie insulaire (écologie du paysage), pour les espèces typiquement forestières, les îlots boisés relictuels fonctionnent comme des îles dans le paysage (où les pâturages, champs et, les zones imperméabilisées ou construites sont comme une mer qui isole les boisements et qui empêchent ou limitent les espèces forestières de circuler d'une tache boisée à l'autre). Les espèces, guildes et communautés inféodées à la forêt profonde (ou aux cœurs de fragments de massifs forestiers) sont les plus concernées. Strictement forestières, elles vivent exclusivement en milieux forestiers et par la forêt. Elles y exploitent souvent préférentiellement une strate ou un habitat particulier. Ces espèces peuvent être dépendantes de massifs riches en arbres anciens ou d'habitats typiquement forestiers ; elles peuvent dépendre d'une essence particulière, d'une hauteur d'arbre ou de l'âge de l'arbre (Cf. bois sénescents, bois sur-âgé, bois-mort). D'autres espèces sont inféodées à l'humus forestier qu'elles contribuent à créer comme les champignons ou bactéries et peuvent être également dépendantes d'une ou plusieurs espèces symbiotes (ex : symbiose arbre-champignon, insecte saproxylophage-champignon-bactérie, etc.) ou hôte. Ces espèces semblent dépendre du microclimat forestier (plus tempéré en forêt que sur les lisières ou en milieu déboisé à latitude et altitude comparables). Elles sont aussi sensibles à l'ambiance forestière : en forêt, le rayonnement solaire, UV notamment, est filtré par la canopée et la lumière est tamisée avant d'arriver au sol, toute l'année en zone tropicale humide, et environ sept mois par an en régions tempérées. Toute rupture linéaire ou de grande taille de la continuité du couvert forestier est source de morcellement écologique ; plus ou moins grave ou gênant, selon son ampleur ou selon le degré de dépendance des espèces aux conditions microclimatiques forestières.

La fragmentation forestière englobe la perte nette d'habitats, le morcellement physique et le morcellement fonctionnel (fragmentation écologique) des forêts. En biologie de la conservation, la notion de fragmentation de l'habitat inclut la destruction de l'habitat, sa réduction de superficie et pas seulement la partition induite par les infrastructures. Différencier les effets de ces trois facteurs reste difficile car ils interagissent entre eux et avec d'autres.

Évaluation de la fragmentation

Limite franche de parcellaire : déforestation en Nouvelle-Zélande (Parc Albel-Tasman, île du Sud)) ; un début de dynamique de reconquête apparaît en lisière

L'évaluation de la fragmentation réelle d'un habitat est rendue difficile par le fait que les effets (sanitaires, génétiques et de dynamique des populations) d'une insularisation ne touchent pas toutes les espèces au même rythme ni avec les mêmes conséquences. L'importance et la brutalité ou lenteur des effets varient beaucoup, notamment selon la durée de vie de ces espèces, leur diversité génétique initiale, leur cycle de reproduction et leurs capacités à se déplacer et à efficacement échanger leurs gènes.

Évaluation « spatiale » de la fragmentation physique des forêts

Il est utile voire nécessaire (pour l'écocertification, ou dans le cadre du réchauffement climatique et de la lutte contre le développement des gaz à effet de serre, cf. REDD+ par exemple) de pouvoir quantifier la fragmentation spatiale des forêts, notamment en régions tropicales où la fragmentation est rapide et intense et où, routes et pistes ne figurent pas toujours sur les cartes et dépendent de la qualité des images satellitales.

Le résultat d'une évaluation de la fragmentation forestière dépend bien évidemment de l'échelle d'analyse, et également de la définition retenue d'une forêt. Plus cette définition retient un seuil important de densité d'arbres, plus les facteurs de fragmentation retenus sont petits et, plus la forêt apparait fragmentée et moins, les catégories de bordure et de transition ou de patch ont de poids.

La mesure faite à partir d'images aériennes ou satellitales est également sensible au degré de précision de l'image (nombre de pixels rapportés à la surface analysée) et aux facteurs climatiques. L'amélioration de l'imagerie satellitale devrait permettre celle de la mesure de la fragmentation,,: la fragmentation apparente augmente fortement en se fondant sur des cartes à "grain plus fin" en forêt tropicale humide, là où les images satellitales donnent l'impression d'une forêt pas ou peu fragmentée.

Il est important de distinguer entre la fragmentation naturelle et celle d'origine anthropique, la seconde a souvent beaucoup d'importance en termes d'impacts et donc pour la gestion restauratoire. Ceci implique de connaitre l'écopotentialité du territoire (les cartes de la végétation potentielle sont qualitativement intéressantes mais plus grossières, de deux ordres de grandeur que les cartes de couverture terrestre. Cela demande des cartes assez précises pour ne pas avoir trop d'incertitudes sur le statut forestier et naturel, ce qui n'est pas toujours possible.

Évaluation des effets génétiques

Une enquête génétique devrait théoriquement permettre d'évaluer le degré réel de « fragmentation démographique », mais dans un milieu très anthropisé, les introductions artificielles d'espèces ou de gènes (éventuellement non appropriées sur le plan de l'adaptation) par l'homme ou ses voies de transport perturbent ce type d'analyse, de même que les analyses de dépression de consanguinité et/ou de perte de variabilité génétique au sein d'une population ou d'un habitat ou îlots d'habitat.

De plus, jusqu'à un certain seuil, même si le nombre d'individus diminue, la variation génétique d'une espèce dont la population est fragmentée ne disparait pas entièrement. Et dans quelques cas, cette population fragmentée peut perdre moins de diversité génétique qu'une population panmictique de taille égale soumise à une forte et nouvelle pression. Par conséquent, tant que le « taux d'extinction locale » reste faible, ou tant qu'il est contrecarré par un programme de réintroduction approprié (gènes diversifiés et adaptés au contexte), une population fragmentée peut conserver la quasi-totalité de sa richesse génétique au niveau mondial durant une longue période.

Les types de fragmentation

Deux grands types de fragmentation, naturelle et artificielle peuvent être distinguées, dont les enjeux et conséquences diffèrent beaucoup.

Le morcellement naturel des forêts

Aux rythmes des temps géologiques

Ces variations biogéographiques ont été d'autant plus marquées que proches des pôles, en altitude ou en régions péri-désertiques. Elles semblent avoir été lentes et plutôt propices à la diversification génétique des espèces forestières et semi-forestières. En zone circumpolaire, la taïga est plus riche en grandes clairières tourbeuses ou entretenues par les herbivores se transformant au Nord en taches boisées éparpillées sur de vastes étendues couvertes de lichens (écotone).

Les dynamiques naturelles de fragmentation

Les fragmentations anthropiques

Ce sont des déterminants à intégrer dans la réflexion sur les mesures de gestion restauratoire et de protection des habitats et de la biodiversité.

La fragmentation forestière s'est fortement accrue à partir du XVIIe siècle avec la constitution d'un maillage dense de routes et voies forestières (rayonnant ou formant un quadrillage), ici par exemple en forêt royale de Chantilly
(carte de Cassini)

Les facteurs de cette fragmentation artificielle (ou anthropique) sont par exemple :

Ces causes et effets se cumulent au détriment de la biodiversité.

Cerf Axis (Axis axis) traversant une route forestière du Parc national de Nagarhole en Inde

Évolution et géographie de la fragmentation

Au début du XXe siècle : les routes et pistes, souvent étroites et faites de terre et cailloux, étaient moins fragmentantes qu'aujourd'hui Scénario de la fragmentation écologique de l'habitat des grands singes d'Afrique centrale (2002-2032)

La fragmentation, l'artificialisation et la conversion des sols ont leur propre géographie, qui répond à des facteurs humains (sociaux, industriels, économiques…), d'accessibilité et de biogéographie ; avec des impacts sur la génétique du paysage.

Les forêts de la zone intertropicale

La déforestation des régions intertropicales s’est considérablement accrue dans le courant du XXe siècle, à la faveur de changements politiques et économiques. Elle est devenue une des préoccupations majeures de la communauté scientifique et du grand public.
Les forêts tropicales ont longtemps conservé leur intégrité bien qu'habitées par des millions de personnes mais l'arrivée des routes, associée à la double pression démographique et de la pauvreté ont au XXe siècle amorcé une fragmentation accélérée de ces forêts. Les forêts tropicales (moins de 7 % des terres émergées) hébergent plus de 50 % de la biodiversité. Outre le rythme accéléré de la perte de diversité biologique, s'ajoute le rôle dans les changements climatiques globaux (voir cycle du carbone).
Les causes de la déforestation sont :

Les forêts d'Amérique du Nord

Aux États-Unis, l'intégrité forestière n'a été conservée que dans quelques parcs nationaux et sur les reliefs marqués, certains bords de cours d'eau torrentiels. La forêt publique exploitée n'a pas échappé à la fragmentation routière.

En 2003, une analyse satellitale (via radiomètre Avancé à Très Haute Résolution (AVHRR) a cherché à différencier les causes naturelles et anthropiques du morcellement : à échelle satellitale, plus de 50 % de la forêt tempérée feuillue et mixte et, près de 25 % de la forêt tropicale sont au début des années 2000 effectivement morcelés ou détruits par l'Homme, contre seulement 4 % de la forêt boréale. L'Europe est la plus touchée par la fragmentation anthropique et l'Amérique du Sud, la plus épargnée. Les hot spots de forêt perforées ont été cartographiées, par exemple pour l'Est des États-Unis.

En Europe

Exemples de types de fragmentation forestière observés en Europe par la Commission, respectivement (de gauche à droite) à la suite de
1)un incendie de forêt en Espagne (effet provisoire sauf s'il y a répétition des incendies dans une même zone),
2) la construction d'une autoroute trans-européenne
3) d'un défrichement de ripisylve et des restes d'une forêt alluviale (d'après la cartographie des forêts du CCR 2000 et 2006) Caractéristiques paysagères de la forêt d'EuropeA. Profil national morphologique des forêts (données 2006). 1) îlots forestier, 2) forêts linéaires, 3) lisières, 4), cœur de forêt
B. profil national de structure du paysage forestier (données 2006). 1) éléments boisés parfois naturels, 2) mixte naturel-artificiel, 3e forêt à dominante naturelle, 4) Cœur de forêt naturel,
C. Profil national des écotones de lisières de forêt(données 2006). 1) lisières artificielles, 2) lisières naturelles En France Kilométrage routier forestier dans six régions françaises.
« En Île-de-France, 7 200 kilomètres d’infrastructures de transport (routes et toutes voies carrossables forestières) sillonnent les 269 000 hectares (selon l'IFN) de forêt (22 % du territoire francilien) » Indice de fragmentation (km/ha de voies de transport carrossables en forêt, pour six régions françaises, en retenant l'ensemble des voies carrossables sans les voies non exploitées ou en tunnel (qui cependant peuvent gêner les espèces cavernicoles). Il manque aussi le linéaire des canaux dont les berges artificielles ou dont le caractère artificiel participent à la fragmentation des forêts traversées

La France est concernée par la fragmentation forestière : l'IRSTEA considérait (en 2012) que « si la forêt progresse en France, elle est de plus en plus morcelée par toutes sortes d'infrastructures : cette fragmentation est de nature à affecter la dynamique de la biodiversité dans le temps et l'espace ».

Selon l'IFEN sur la base de l'IGN/BD Route 500, France : 0,76 km de route/km2 de territoire enforesté, dont 0,16 km de grandes infrastructures.
Et 230 000 hectares de zones boisées comportent de grandes infrastructures avec une densité dépassant 1 km par km2.

Les enjeux de conservation

L'Écureuil roux (ici à Düsseldorf) peut vivre en contexte très humanisé mais son domaine vital est de 5 à 30 hectares (selon la richesse du milieu). Au-delà de 2 km d’infrastructure de transport par km2 de forêt, l'espèce est confrontée à une rupture de son territoire qui engendre une perte de diversité génétique, un risque accru de mort accidentelle et donc à terme menace la population.
Des écoducs spécifiques aux écureuils (les Écuroduc) leur permettent de traverser un axe de transport sans toucher le sol, sur des cordes tressés ou mini-ponts suspendus Solution de défragmentation, État de Washington : écureuilloduc (voire pour muscardins, loirs, lérots…) pour traverser en sécurité une grande voie de circulation sans se faire écraser

Ce sont des enjeux de connaissance, de conservation et développement durable, mais aussi de coûts. Les forêts et leurs sols sont concernés par les deux grands enjeux du Sommet de Rio de 1992 (biodiversité et climat), car la forêt est la fois le principal réservoir terrestre (émergé) de biodiversité et l'un des puits de carbone majeurs (avec les prairies et les tourbières). Or, depuis au moins 40 000 ans ; dès le néolithique, via l'invention du feu et l'intensification de l'élevage, l'humanité a déforesté une part significative de la planète. L'Homme a ainsi commencé à fragmenter les forêts ; avec localement des effets de désertification ou d'érosion, même par des populations relativement modestes en nombre, comme les Mayas. Ceux-ci, en convertissant des sols forestiers en champs on causé l'érosion de jusqu'à environ 1 000 tonnes de sol par km2 et par an (qu'on retrouve sédimentées dans les lacs). La déforestation est massive et ancienne en Chine et en Australie et pour partie en Europe. Il y a eu en Europe, corrélation entre la densité de population et l'intensité de la déforestation. La fragmentation des forêts tropicales est plus récente ; intense et rapide à la fin du XIXe siècle, et encore amplifiée dans la seconde moitié du XXe siècle et ces dernières décennies. Les boisements et forêt tempérés - depuis 200 ans environ - regagnent du terrain, mais - jusque dans les années 2000 - sous des formes souvent artificialisées, et alors avec une faible biodiversité (par rapport à l'écopotentialité des territoires qu'ils occupent) ; Il ne reste presque plus de forêt ancienne ni à forte naturalité en zones tempérées de l'hémisphère nord. Après s'être adapté à 3 glaciations et deux périodes interglaciaires, les grands mammifères herbivores européens et de l'hémisphère Nord (bison d'Europe, cerf mégacéros, antilope saïga, auroch, cerf, élan, mammouth, bouquetin, chevaux sauvages…) y ont en grande partie disparu ou ne survivent qu'en populations ténues. De même, pour les grands carnivores (Lion des cavernes, ours des Pyrénées ours des cavernes, Glouton, loup, lynx, etc.).

Il existe un consensus scientifique (explicité dans cet article) sur le fait que la fragmentation des milieux par l'Homme (des forêts notamment) est devenue :

L'intégrité des forêts, le maintien de paysages forestiers intacts, une naturalité suffisante, et une répartition spatiale correspondant à l'écopotentialité des milieux sont donc peu à peu devenus des enjeux importants pour la restauration et conservation de la biodiversité forestière et globale et pour une gestion dite « durable » des forêts. Dans le même temps, l'enjeu « puits de carbone » a pris du poids. Cependant, les évaluations, processus et conventions internationaux se sont focalisés sur l'ampleur de la perte ou (localement du gain) de surfaces boisées, délaissant d'autres facteurs tels que l'évaluation des sols, la représentativité biogéographique ou le degré réel de fragmentation des forêts.
Ceci pourrait être dû au manque d'évaluation de la fragmentation des forêts, à la difficulté de prévoir ou interpréter ses effets (étudiés à l'échelle des patch, alors qu'il faudrait pouvoir le faire à échelle des métapopulations), ou au manque de consensus sur un « état de référence » pour la naturalité, et sur des échelles et indicateurs de fragmentation, ou des seuils de gravité. Ainsi, les États-Unis n'ont évalué le degré de fragmentation de leur forêt que dans les années 2000,,, avec publication en 2007 de données montrant qu'une faible partie des forêts peut encore être classée en "cœur d'habitat tant les forêts sont fragmentées. L'intégrité écologique (non-fragmentation) est devenue un des critères de qualité et de gestion durable de la forêt aux États-Unis.

La plupart des arbres vivent en symbiose avec d’autres organismes (bactéries, champignons mycorhizateurs et pollinisateurs notamment). Ils croissent lentement. Ils n'assurent leur plein succès reproductif qu’après plusieurs décennies (voire siècles pour certaines espèces). Hormis pour quelques essences dont les graines sont entrainées par l’eau, ou transportées par des oiseaux, leur capacité naturelle à migrer pour s'adapter aux changements climatiques semble plus réduite que celle de nombre de leurs déprédateurs. Les arbres (et les guildes et communautés d'organismes forestiers en dépendant) sont donc a priori plus vulnérables que d'autres aux changements globaux et rapides (et à leurs conséquences secondaires telles qu'incendies, phytopathologies, épidémies, attaques parasitaires, etc.). De plus dans l'écosystème forestiers lui-même, certaines espèces (oiseaux par exemple) ont des capacités d'adaptation et surtout de mobilité bien plus rapide que les arbres. Dans un contexte associant dérèglement climatique et effondrement de la biodiversité, la capacité de la forêt à se régénérer et s'adapter devient un enjeu majeur pour la fourniture durable de bois, produits dérivés du bois, pâte à papier, et d'autres services écosystémiques… Elle dépend notamment de la conservation de l'intégrité écologique de vastes massifs et des corridors forestiers (intra-forestiers, interforestiers). La partie boisée de la trame verte et bleue cherche à répondre à cet enjeu, avec aussi en France un programme « AM-Tools » sur les « outils écologiques et légaux » pour la « migration assistée des forêts ».

En effet, même pour des espèces sachant parfaitement voler comme certains coléoptères, diptères et papillons qui semblent très affectés par la fragmentation des forêts, avec probablement déjà des effets d'effondrement de leur diversité génétique :

Enfin, aux États-Unis et au Canada, après avoir longtemps construit de plus en plus de routes en forêt, l'intérêt de ces dernières est maintenant mis en doute au regard de leurs impacts écologiques négatifs, des coûts (de construction et d'entretien) et, des avantages relatifs qu'elles génèrent (évidents pour la sylviculture intensive mais non pour le tourisme, en particulier, l'écotourisme qui génère des bénéfices croissants et que les gouvernements veulent aussi développer, recherche des paysages forestiers non dégradés par les routes et coupes rases,. Une accessibilité accrue est-elle souhaitable ? se demandent Bourgeois & al (2006) Daniel Kneesha & al. ; « Il est indéniable qu’un réseau routier développé comporte de nombreux avantages : des régions, qui autrement seraient isolées, sont ainsi relativement accessibles au grand public. Néanmoins, il semble que l’expérience dans son ensemble (nature, tranquillité, atmosphère paisible et calme, etc.) est ce qui détermine le succès d’une visite d’écotourisme ».

Notiophilus rufipes semble être un bon bioindicateur de forêts anciennes et de naturalité. Il semble absent des forêts gérées et n'est quasiment observé que « dans les seuls peuplements non gérés »

Enjeu carbone

Enjeux sanitaires

La dégradation des forêts peut favoriser l'extension de maladies émergentes comme par la propagation du virus Ebola, émergent depuis 1976, du virus Marburg depuis 1967, de la maladie de Lyme ou de la malaria : « une étude réalisée au Pérou en 2006 révèle que le taux de piqûre par les moustiques porteurs de malaria est 278 fois moins élevé dans les forêts intactes que partout ailleurs. ».

Enjeux spécifiques aux zones tropicales

Forêt d'Ifaty (Madagascar) à Adansonia sp. (baobabs) et Alluaudia procera: forêt secondaire, épineuse Déclin alarmant du Panda roux en raison de la fragmentation de son habitat forestier (SE asiatique) Réserve naturelle biologique de Waipatiki (Nouvelle-Zélande) : haute-naturalité mais en situation d'insularisation écologique par l'artificialisation de la sylviculture périphérique (Pinus radiata). L'engrillagement et le barbelé sont un second facteur de fragmentation

Les effets de la fragmentation

Les effets généraux

Les effets synergiques : plusieurs phénomènes aggravent respectivement leurs effets négatifs.

Ces trois facteurs sont sources de déséquilibres écologiques. Ils dégradent tout ou partie des services écosystémiques rendus par les forêts naturelles ou subnaturelles. Dans les cas les plus graves, ils aboutissent à la disparition même de la forêt.

Altération de l'ambiance forestière

La fragmentation augmente la pénétration de la lumière, des sons, du vent et modifie les températures, l'hygrométrie et les odeurs, surtout à proximité de la zone de "coupure" où l'effet-lisière y est maximal ;
Ces paramètres - au-delà de certains seuils - sont de discrets mais puissants facteurs limitants pour les espèces typiquement forestières. Leur altération crée un effet barrière ou de répulsion qui s'étend plus ou moins loin dans les marges intérieures des fragments de forêt (quelques mètres à quelques centaines de mètres).

Modification de la flore, du nombre d'essences et de leur répartition

Les modifications de la diversité floristique et la répartition sont les mieux étudiées. Dans les fragments forestiers, la lumière pénètre mieux, favorisant le passage du stade pousse au stade subadulte essentiellement pour les essences pionnières et de lumière (héliophiles) au détriment des espèces d'ombres (sciaphiles)(voir dryades). Lorsque la lisière se densifie (en quelques mois ou quelques années en présence de lianes à croissance rapide), le phénomène est freiné, en particulier lorsque la canopée reste fermée au-dessus du fragment (cas d'une piste forestière étroite par exemple).
La forme du fragment influe sur la longueur de son périmètre. S'il est digité et long, l'implantation d'héliophiles et d'éventuelles espèces invasives ou opportunistes est favorisé. La dynamique du peuplement de régénération est stimulée par la lumière et une moindre concurrence, pour partie comme sur les limites d'un chablis naturel. Cet effet est marqué dans les fragments récemment constitués et de forme digitée (plus de lumière). La richesse spécifique et la diversité de la régénération peuvent apparaître plus importantes dans ces fragments car il s'y ajoute des espèces de la matrice et des lisières. Les espèces de cœur d'habitat forestier, presque toujours sciaphiles, peuvent cependant disparaitre ou être fortement inhibées. « Une érosion progressive du potentiel de régénération des fragments apparaît avec la durée de l’isolation. Au sein des fragments de faible surface, cette érosion est accentuée ». Les espèces pionnières sont d'autant plus présentes que des perturbations de la structure végétale (trouées, feux, arasements, terrassements, etc.) accompagnent le processus de fragmentation. Les espèces dominantes changent très rapidement ; celles dont la dispersion est aérienne (anémochores et ornithochores) prolifèrent, surtout en bordure des fragments au détriment de celles dont la dispersion ou la germination nécessitent la présence de mammifères. En Côte d'Ivoire« l'étude de la composition floristique totale menée dans les fragments de moins de 4 hectares a mis en évidence une série d'espèces pour lesquelles la régénération est très compromise ».
Les lisières artificielles et l'accès facilité aux cœurs de forêt peuvent en outre faciliter l'introduction d'espèces invasives comme le cerisier tardif ou l'ailanthe en Franc. La biodiversité floristique du sous-bois est « nettement plus pauvre et composée d’espèces plus banales sous A. altissima que sous les autres espèces d’arbres et la composition floristique est sensiblement différente. En outre, la densité de drageons d’A. altissima dans les aires d’inventaires est significativement négativement corrélée avec la richesse floristique ». Les impacts croisés de la compétition interspécifique et les propriétés allélopathiques d’A. altissima pourraient expliquer ce double phénomène.
La fragmentation et souvent associé à un rajeunissement de la forêt, par une forêt secondaire qui se traduit par une perte parfois très importante de biodiversité floristique, ainsi que sur les champignons, notamment lorsque la forêt tend à devenir monospécifique. L'impact du passage de l'homme peut rester visible des siècles durant, voire des millénaires,.

Modification de la qualité et de la nature de la "pluie de spores et de graines", et mauvaise régénération

La "pluie" de spores et graines est une composante essentielle de la régénération forestière, dont pour les épiphytes. Certaines espèces ont une production irrégulière de graines (ex. les glandées des chênes).
On pourrait croire que près des lisières où le vent est plus actif et la lumière plus disponible, la dispersion des semence est plus active. Ceci n'est vrai que pour un faible pourcentage des espèces forestières (souvent des pionnières et ubiquistes, dont les graines sont légères et résistantes). Les études faites au moyen de "pièges à graines" montrent au contraire que la pluie de spores (de mousses, lichens, fougère champignons) et la pluie de graines sont pour la plupart des espèces forestières négativement affectées par la proximité des lisières (et donc par la fragmentation).

Déclin de la biomasse

La biomasse décline dans la forêt amazonienne fragmentée, avec parfois un véritable effondrement ("Collapse") ; Au centre de la forêt pluvieuse, la biomasse aérienne s'effondre, semble-t-il sans être compensée par le recrutement de nouveaux arbres ; Les "pertes" sont les plus importantes « dans les 100 mètres de bords de fragments, où la mortalité des arbres est fortement augmenté par les changements microclimatiques et les turbulences plus élevées du vent ». Les parcelles d'étude permanents dans la bande de 100 mètres où l'effet lisière est le plus marqué « ont perdu jusqu'à 36 % de leur biomasse dans les 10 à 17 ans qui ont suivi la fragmentation ». On constate une expansion des lianes ligneuses sur la lisière, mais « qui ne compense qu'une faible partie de la biomasse perdue par la mortalité accrue des arbres ». Le puits de carbone et le stock de carbone forestier en sont affectés. Les phénomènes d'érosion ou d'incendie peuvent suivre et encore aggraver le phénomène, mais la fragmentation est dans ce cas la première cause de perte de biomasse. David Cowles signale que la mesure classique de la biomasse sur pied par la surface terrière présente un léger biais ; elle peut conduire à sous-estimer l'importance des branches épicormiques et « gourmands » qui poussent vers la lumière en lisière et du recru en ne prenant pas en compte les pousses de moins de 10 cm de diamètre. Il est donc important d'étudier l'effet à long terme de la fragmentation, le temps que le recru (jeunes pousses) puisse s'exprimer (ce qui est plus long en zone tempérée et plus encore en zone froide qu'en zone tropicale). Une autre étude a comparé des fragments de 1 à 50 ha isolés de la forêt amazonienne depuis 10 à 19 ans à la forêt originelle. Cette étude a mesuré « la quasi-totalité du matériel végétal vivant ou mort (grands arbres, semis, plants, petits arbres, palmiers, lianes, vieux bois et bois mort, y compris abattu, chicots, litière). » et elle a confirmé ce phénomène. Cette étude a également montré que « étonnamment, le « turnover » annuel estimé de débris de bois augmente significativement près des lisières artificielles de forêts, ce qui suggère que la décomposition se produit plus rapidement dans les forêts fragmentées que dans les forêts continues », donnée nouvelle à prendre en compte dans le cycle du carbone et l'évaluation des puits de carbone forestiers et les émissions de CO2 et de méthane à partir des forêts,. Il semble en être de même en forêt ancienne tempérée (ex : fortes densité de bois-mort, malgré une biomasse également plus élevée en Forêt de Białowieża).

Le déclin des arbres émergents de la canopée

Dans le cas de la forêt atlantique (mata atlântica) du Nord-Est du Brésil, une étude (2008) a comparé l’état et le nombre des très grands arbres (large trees ou arbres émergents), dans la forêt ancienne et dans 58 fragments (déjà anciens de 3,4 à 295,7 ha). Les espèces comptabilisées sous forme de surface terrière (toutes les tiges de diamètre ≥ 10 cm) montre que celle-ci est divisée environ par deux dans les lisières de forêt ancienne et dans les fragments.

Les individus très hauts et larges ont presque totalement disparu de la forêt fragmentée (0,24 ± 0,27 % de toutes les tiges échantillonnées) et totalement disparu des lisières. Alors que les très grands arbres dépassent toujours 1,5 % des arbres dans les cœurs intérieurs de la forêt la moins fragmentée (2,9 ± 2,8 %).
En outre, la fragmentation forestière modifie aussi l’architecture des grands arbres : pour des raisons mal comprises, leur surface terrière individuelle est en moyenne diminuée de 30 % dans les petits fragments et les lisières de forêt ancienne (ce qui en fait a priori des arbres plus fragiles).
Enfin, une analyse par espèces bioindicatrices a mis en évidence un groupe écologique de douze espèces de grands arbres significativement associés aux cœurs de forêt mais totalement absentes des habitats concernés par un effet de bordure.
Les auteurs concluent à « un appauvrissement persistante et substantiel des grandes espèces émergeant de la canopée, incluant d’un effondrement structurel (structural collapse) de la strate sous-jacente émergente (forest emergent layer) », dans les parties fragmentées ou hyper-fragmentées de la forêt atlantique brésilienne.

Vulnérabilité accrue de la forêt fragmentée

Les effets des tempêtes, cyclones tropicaux et orages sont accrus en forêt fragmentées, notamment en zone tropicale.

Déclin fonctionnel des écosystèmes forestiers fragmentés

Des cerfs isolés depuis 30 à 40 ans par des routes en Allemagne du Nord, montrent une perte de diversité génétique de 7 % environ à chaque génération ; soit sept fois plus que la population voisine d'origine

Un habitat forestier fragmenté voit son fonctionnement dégradé ; avec des effets indirects inévitables. Ces effets varient selon l'intensité de la perturbation et selon les "fonctions écologiques" remplies par les espèces les plus perturbées.

Sur toute la planète, les scientifiques constatent des phénomènes de synergies qui font que la fragmentation des forêts, via notamment des "effets de bordure" induit une dégradation des écosystèmes forestiers. Les espèces typiquement forestières régressent le plus mais la productivité globale de l'écosystème se dégrade aussi. La banalisation de la flore des lisières artificielles diminue aussi l'offre alimentaire des animaux, conduisant parfois à leur disparition.

Les effets à moyens et long terme

La vulnérabilité des forêts se mesure selon les effets de court terme, mais aussi de moyen et long termes.

L'étude de fragments anciens de forêts de quelques décennies ou siècles démontrent des effets à long terme en forêt tempérée comme tropicale,, comme en forêt tempérée. Une mosaïque de fragments forestiers ne peut conserver les mêmes fonctions et la même biodiversité d'une forêt non fragmentée et les effets de lisière sont alors négatifs.

L'actuel réchauffement climatique peut exacerber ces effets, en augmentant par exemple le risque d'incendie de forêt ; la fragmentation anthropique des paysages interrompt des corridors climatiques permettant normalement une migration des espèces vers les pôles ou en altitude, plus frais alors que le climat se réchauffe.

Ceci peut conduire à une moindre résilience écologique et à la disparition de nombreuses espèces.

La forêt galerie et les ripisylves sont des écotones et corridors forestiers importants ; linéaires, dépourvus de zone-centrale et relativement étroits, et bien que théoriquement plus résistants à une diminution de la pluviométrie en saison chaude lorsqu'ils ne sont pas accolés à une forêt, ils se montrent appauvris en espèces typiquement forestières et très vulnérables à la fragmentation.

La dispersion et la germination des graines participant à la régénération des fragments forestiers sont profondément modifiées à moyen et long terme (Benitez-Malvido, 1998 ; Laurance et al., 1998 a ; Viana et al., 1997), affectant la composition locale (et régionale,) de la distribution et affectant la qualité de la régénération ; deux facteurs qui déterminent l'évolution et l’adaptation future des communautés forestières.
Si à échelle locale on voit apparaître de nouvelles espèces (de milieux ouverts), dans la forêt fragmentée, globalement, les communautés se réorganisent en s'appauvrissant. Les oiseaux chanteurs ont une vulnérabilité particulière à la fragmentation forestière selon une relation non linéaire, c'est-à-dire caractérisée par un seuil de superficie du fragment sous lequel l'espèce régresse brutalement, avec une sensibilité variant aussi selon les espèces). En Suède, une étude a montré que pour certaines espèces capables de continuer à se reproduire un certain temps de manière végétative ou par autopollinisation, leur disparition ou régression peut ne se manifester qu'après 50 ou 100 ans (décalage temporel de la modification du faciès paysager plus ou moins lent selon les traits de vie de l'espèce

La gravité de la fragmentation

Regulus regulus sur une route de Trotternish, Skye, Scotland Autoroute A63 (N10) traversant les plantations des Landes Routes forestières, Marlborough, Nouvelle-Zélande

Plus de la moitié des forêts du monde sont sous influence directe de lisières artificielles (qui se comptent en millions de kilomètres). Une base de données spéciale a été créée pour mieux suivre leur évolution (Modéliser et prédire les effets d’une lisière dans des paysages de plus en plus fragmentés et hétérogènes et anthropisés et soumis au dérèglement climatique est très difficile mais une (autre) base de données vise à aider les chercheurs à prédire la réponse de la biodiversité au impacts de l'Homme). Quelques espèces plutôt ubiquistes profitent des lisières et beaucoup d’autres en pâtissent. Une étude (2017) a statistiquement compilé un vaste ensemble de données mondiales sur les réponses (en termes d’abondance) de 1 673 espèces de vertébrés à la fragmentation. Selon les données disponibles, au minimum 85 % des espèces forestières ou paraforestières sont affectées par les lisières (positivement ou négativement). Comme on le sait depuis longtemps, et logiquement ce sont les espèces de la forêt profonde qui en pâtissent le plus, tout comme (cette information est plus nouvelle) celles classées comme « menacées » sur la liste rouge de l’UICN. Ces espèces se montrent moins rares à 200–400 m d'altitude où la fragmentation diminue. La taille des espèces semble influer sur leur vulnérabilité à la fragmentation, mais différemment selon les groupes d’espèces considéré : ainsi les populations d’espèces de petits amphibiens, de grands reptiles et les mammifères non volants de taille moyenne souffrent le plus d’une perte d’habitat non fragmenté (par rapport aux autres espèces « de cœur de forêt »). Selon les auteurs, les lisières forestières tendent à restructurer les communautés écologiques jusqu’à l'échelle mondiale. Et selon Haddad & al. (2015) les impacts de la fragmentation sont planétaires, mais aussi durables dans le temps.

L'importance de la fragmentation varie en fonction de nombreux paramètres. Que la fragmentation forestière ait des effets sur l'écosystème forestier est largement admis, en revanche, l'ampleur et la gravité de certains effets sont encore discutées ou mal cernées comme :

Quelques facteurs aggravants connus :

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Bases de données

Références

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