Le sujet de 1795 en France est aujourd’hui un sujet largement discuté et analysé. Depuis des années, elle occupe une place prépondérante dans les débats académiques, politiques et sociaux. Sa pertinence tient à son impact sur la vie quotidienne des gens, ainsi que sur le développement de différents domaines d'études. Dans cet article, nous explorerons différents aspects liés à 1795 en France, de ses origines à ses implications dans la société contemporaine. En outre, son influence dans divers domaines, tels que l'économie, la technologie, la culture et la politique, sera examinée. A travers cette analyse exhaustive, nous visons à offrir une vision globale de 1795 en France et de son importance dans le monde d'aujourd'hui.
Hausse des prix. Inflation. L’assignat s’échange contre du métal à 8 % de la valeur inscrite sur le billet en mars. Au printemps, la crise de subsistance fait craindre une journée populaire à Paris. La récolte médiocre enchérit encore le pain à l’automne. Les thermidoriens prennent des mesures : la vente publique sur le marché est rendue obligatoire (22 juillet). Les districts reçoivent l’autorisation de réquisitionner (18 août)[1].
8 février : la Convention décrète que les honneurs du Panthéon ne seront plus décernés à aucun citoyen que dix ans après sa mort[4] ; ce décret ayant effet rétroactif, le 26 février, les restes de Marat, Lepelletier et Chalier sont extraits du Panthéon
9 février : traité de paix entre la France et la Toscane[5].
Fresque commémorative du Traité de la Jaunaye réalisée par l'artiste Diana Taubin
rétablissement de la liberté de culte sur le rapport de Boissy d'Anglas. Remise en activité des églises non encore aliénées comme biens nationaux[4].
décret qui divise la ville de Paris en douze arrondissements ou municipalités[5]. Cette mesure, en rompant l'unité de la Commune, porte un coup fatal aux factions qui avaient dominé la Convention et la capitale.
25 février (7 Ventôse an III) : création des Écoles centrales pour remplacer les anciens collèges religieux et les facultés des arts des universités[7].
21 mars : le 1er germinal, sur le rapport de Sieyès, la Convention adopte une loi de police destinée à permettre la réquisition de la garde nationale ou de l'armée pour protéger l'assemblée contre les « séditieux »[1].
journées des 12 et 13 germinal an III de protestations sans violence du peuple parisien contre la cherté des denrées[11]. Les sections de l'Est de Paris envahissent la Convention aux cris de « Du pain et la Constitution de 1793 ». La majorité de la convention profite du départ des sans-culottes pour faire passer les décrets d'arrestation et de déportation contre l'ancien personnel terroriste et pour décréter l'état de siège à Paris. Pichegru est nommé au commandement des troupes de Paris sous le contrôle de deux députés, Merlin de Douai et Barras pour réprimer violemment l’insurrection[1].
3 avril : la Convention choisit les membres d'une commission chargée d'appliquer la Constitution de 1793. Le rapport conclut que la constitution est inapplicable et qu'il faut en rédiger une nouvelle[4].
décret d'arrestation des députés de la MontagneChoudieu, Duhem , Chasles, etc. comme auteurs de l'insurrection du 12 germinal et chefs du parti anarchique[4].
7 avril : décrets du 18 germinal établissant l'uniformité des poids, mesures et monnaies suivant le système décimal[5]. La Convention adopte le système métrique, désigné par les sigles MKpS, pour (dans cet ordre) mètre, kilogramme-poids, seconde (aboli en 1812). Le système monétaire séculaire fondé sur la livre (livre-sou-denier) est aboli au profit du système monétaire décimal basé sur le franc (franc-centime).
10 avril : la Convention décrète le désarmement des « hommes connus dans leurs sections comme ayant participé aux horreurs commises sous la tyrannie qui a précédé le 8 thermidor »[4].
12 avril : Merlin de Douai lit au nom du comité de salut public, à la Convention, une Déclaration des principes essentiels de l'ordre social et de la République[4].
Scène de pacification de la Vendée au printemps 1795.
20, 21 et 22 mai : journées des 1, 2 et 3 Prairialan III[11] ; la foule en arme envahit la Convention en tirant pour forcer les barrages. Le député Féraud est tué et sa tête portée sur une pique. La Convention est forcée d'adopter une série de mesures : libération des personnes arrêtées depuis le 9 thermidor, rétablissement des visites domiciliaires contre les accapareurs, permanence des sections, renouvellement des Comités. À minuit, un court combat oppose les sectionnaires de l'Est aux gardes nationaux de l'Ouest. Les députés de la majorité reprennent les débats. Les six députés qui se sont déclarés partisans de l'insurrection sont arrêtés (ils sont condamnés à mort le 16 juin) ; Duquesnoy, Goujon et Romme se suicident, Duroy, Bourbotte et Soubrany se blessent et sont guillotinés le 29 prairial et on propose de désarmer les sectionnaires, ce qui se fait dans le calme le 4 prairial. Une répression anti-jacobine suit l'échec de prairial : arrestation, exécution de députés, poursuite contre les membres du gouvernement révolutionnaire, épuration de la garde nationale.
23 mai : création d'une commission militaire pour juger les insurgés[4].
30 mai : loi du 11 prairial ; restitution des églises aux populations qui en feraient la demande et partage des édifices entre le culte décadaire, le culte constitutionnel et le culte réfractaire[5] (mesures de détente).
8 juin : mort du jeune Louis XVII au Temple[5]. Le comte de Provence prend le nom de Louis XVIII et publie un manifeste à Vérone (punition des régicides, rétablissement des ordres et de la monarchie). Une partie de l'opinion royaliste modérée se détourne de lui.
10 juin : radiation des listes des individus ayant émigré après le [4].
18 juin : le décret du 30 prairial an III prononce la peine de mort contre tous les chouans, non-seulement chefs, commandants et capitaines, embaucheurs et instigateurs des rassemblements, mais contre tous les hommes armés pris dans les rassemblements[4].
19 juin : rapport de la commission parlementaire chargée d'instruire l'affaireLe Bon[4]. Condamné à mort le pour abus de pouvoir pendant sa mission, il est exécuté à Amiens le .
28 juin : le chef vendéen Guérinsurprend à Beaulieu-sous-la-Roche quatre cents Républicains escortant un convoi de dix mille rations de pain ; les trois quarts des Républicains sont faits prisonniers[19].
massacre de Belleville. Exécution de trois cents prisonniers républicains par les Vendéens, sur ordre de Charette, en représailles des fusillades de prisonniers émigrés et chouans pris à Quiberon[22].
22 août (5 Fructidor an III) : la Constitution de l'an III est approuvée par plébiscite[10]. Elle renonce à la législation sociale de la Convention et à l'idéal égalitaire des montagnards. Le droit de propriété et le libéralisme économique sont sacralisés[26]. En préambule, la Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen de 1795 supprime la mention déclarant tous les hommes « égaux par nature et devant la loi ». Le suffrage censitaire est instauré, et il faut pour être électeur être propriétaire d'un bien évalué entre 100 ou 200 journées de travail selon les lieux. Le corps électoral est réduit à 30 000 personnes[27].
23 août : décret qui dissout les assemblées connues sous le nom de Club, ou de Société populaire[5].
décret qui ordonne le bannissement à perpétuité des prêtres déportés et rentrés sur le territoire français, et prononce des peines contre tout ministre des cultes qui ne se conformerait pas aux lois[5].
19 septembre : échecs des Piémontais aux combats de Campo di Pietri et du Petit-Gibraltar[5].
23 septembre : décret portant proclamation de l'acceptation, par le peuple français, de la Constitution qui lui a été présentée par la Convention nationale[5].
4 octobre : la Convention, avertie des préparatifs des royalistes, rapporte ses décrets sur la mise en surveillance et le désarmement des « terroristes »[5].
↑Jean Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets d’intérêt général, traités internationaux, arrêtés, circulaires, instructions, etc., vol. 8, Société du Recueil Sirey, (présentation en ligne)
↑Jean Pierre Edmond Jurien de La Gravière, Guerres maritimes sous la République et l'Empire : avec les plans des batailles navales, vol. 1, G. Charpentier, (présentation en ligne)
↑Albert Mathiez, La réaction thermidorienne : Présentation de Yannick Bosc et Florence Gauthier, La fabrique éditions, , 410 p. (ISBN978-2-35872-138-7, présentation en ligne)
↑Jean Baptiste Sirey, Recueil général des lois et des arrêts, en matière civile, criminelle, commerciale et de droit public, depuis l'avénement de Napoléon, vol. 1, Paris, (présentation en ligne)
↑Philbert Doré Graslin, Itinéraires de la Vendée militaire : journal de la Guerre des Géants : 1793-1801, Éditions Garnier, , 225 p. (ISBN978-2-7050-0189-6, présentation en ligne)
↑Jean Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens avis du Conseil d'état, publiée sur les éditions officielles du Louvre, vol. 8, A. Guyot et Scribe, (présentation en ligne)
↑Réimpression de l'Ancien Moniteur depuis la réunion des Etats-Généraux jusqu'au Consulat (Mai 1789 : Novembre 1799)., vol. 24, Au bureau central, (présentation en ligne)
↑Ferdinand de Cornot baron de Cussy, Recueil manuel et pratique de traités, conventions et autres actes diplomatique, vol. 2, F.A. Brockhaus, (présentation en ligne)
↑François-Pierre-H. Tarbé de Saint-Hardouin, Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées, Baudry et cie, (présentation en ligne)
↑Benjamin Fillon, Révision du cadastre : notice des points habités tenements : lieux dits fontaines, cours d'eau, routes et chemins de la commune de Saint-Cyr-en-Talmondais (Vendée), Chez l'auteur, (présentation en ligne)
↑Yves Hello, Blancs, Bleus, Rouges : Histoire politique de la Vendée (1789-2002), La Crèche, Geste, coll. « Histoire », , 399 p. (ISBN978-2-84561-119-1, présentation en ligne)
↑Antoine Henri baron de Jomini, Histoire critique et militaire des guerres de la Révolution : Campagne de 1795, vol. 7, Anselin et Pochard, (présentation en ligne)
↑Philippe Antoine Merlin, Recueil alphabétique de questions de droit, vol. 2, Tarlier, (présentation en ligne)
↑Denis Woronoff, La République bourgeoise : De Thermidor à Brumaire 1794-1799, vol. 3, Points, coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine », , 258 p. (ISBN978-2-7578-3927-0, présentation en ligne), « Tentatives armées »
↑René Bittard des Portes, 1793-1796 : Charette et la guerre de Vendée : d'après des archives de l'Etat et de la ville de Nantes, des mémoires inédits de chefs vendéens, etc, Emile-Paul, (présentation en ligne)
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↑Jacques Hussenet et Pierre Contant, "Détruisez la Vendée !" : regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, , 634 p. (ISBN978-2-911253-34-8, présentation en ligne)
↑Roisselet de Sauclières, Histoire de la révolution française, Paris, Pillet et fils, (présentation en ligne)