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Jacques Du Coudray de Geniers et François Bitault, conseillers au Parlement de Paris, sont envoyés à Pont-sur-Yonne, près de Sens, pour empêcher le passage du cardinal de Mazarin, de retour en France à la tête d’une forte troupe commandée par le maréchal d’Hocquincourt. Morangé, à la tête de cent mousquetaires du Languedoc, et après une forte résistance plie sous le nombre, ce qui ouvre au cardinal la route de Poitiers. Bitault est arrêté[6].
10 janvier : le comte d’Harcourt fait passer sur un pont de bateaux la Charente à ses troupes au niveau de Cognac. Bougy est chargé par Harcourt de lancer une offensive de cavalerie contre Condé[7].
11 janvier : Bougy au petit matin, après avoir bâti un pont en hâte surprend les troupes de Condé au quartier de Brives-sur-Charente[4].
13 janvier : traité entre le prince de Condé et le Parlement de Bordeaux[8].
15 janvier : prise de Barbezieux sur les hommes de Condé, dirigés par le sieur de Lévis, comte de Chalus, par les troupes du roi commandées par M. de Bellefonds[7].
alliance de Condé et de Gaston d’Orléans contre Mazarin[11]. Le Parlement a refusé son soutien à Gaston qui aurait préféré ne pas entrer dans la guerre civile.
le Parlement qui avait député Bellièvre à la cour pour protester contre le retour de Mazarin, reçoit la réponse de la cour : Mazarin est rentré en France à la tête d’une armée sur ordre du roi. Le Parlement réitère une déclaration de pure forme contre le retour de Mazarin[13].
25 janvier : le parlement de Paris refuse de s’unir à Condé et à Gaston d’Orléans[14].
ordre du roi au comte d’Harcourt daté de Poitiers prescrivant l’échange du marquis de Lévis, homme de Condé et emprisonné à Saumur, contre le chevalier d’Albret et quelques autres officiers faits prisonniers à Pons[15].
les évêques réunis à Poitiers sous la signature de l’archevêque de Bordeaux (Henri de Béthune), primat d’Aquitaine fulminent une condamnation d’un libelle imprimé à Bordeaux en 1651 en faveur du prince de Condé qui traitait de la question de savoir si Dieu était avec Condé[16].
29 janvier : le comte d’Harcourt écrit à Mazarin qu’il fait prendre à ses troupes les quartiers de rafraîchissement le long de l’Isle et de la Dordogne[18].
6 février : Rancé et Bossuet sont reçus docteur de Sorbonne. Ils obtiennent respectivement les premier et troisième rang dans la promotion des licenciés[20].
11 février : une lettre du roi au parlement de Paris, daté de Saumur, dénonce l’entrée du duc de Nemours en France à la tête de troupes espagnoles. Elle est lue au Parlement le 15 février. Une lettre semblable, datée du 22, est lue au Parlement le 27[22].
15 février : minute du brevet qui confère le rang de prince des maisons souveraines au duc de Bouillon et au vicomte de Turenne[23].
19 février : le pape Innocent X élève Gondi au cardinalat[25]. La nouvelle arrive à Paris le 28 février[22]. Depuis la fin de 1651, Gondi, sentant l’instabilité de la situation presse son agent à Rome, l’abbé Charrier qui lui succédera comme abbé commendataire de Sainte-Croix, de travailler activement à sa promotion cardinalice, ne ménageant ni les cadeaux, ni les flatteries, ni les menaces[26]. Sa popularité parmi les Parisiens va s’effondrer en quelques semaines.
26 février : Condé, venu secourir son frère Conti, bat le marquis de Saint-Luc à Miradoux et le rejette sur Lectoure[29]. De Sarlat, en déplaçant ses troupes par voie d’eau sur la Garonne, Harcourt se porte au secours de Miradoux assiégée par Condé[27].
27 février : assemblée de Magny-en-Vexin, réunissant les députés de neuf bailliages. De nouvelles réunions ont lieu à Maintenon le 16 avril, à Nogent-le-Roi le 16 mai, à La Roche-Guyon le 9 juin, à Dreux le 21 juillet[30]. Le mouvement des « Bailliages unis », assemblées de la petite noblesse en Normandie, Vexin, Beauce et Perche est encouragée par le duc d’Orléans. Il proteste contre les débordements des gens de guerre et réclame la tenue d’états généraux, des postes dans l’armée et le maintien des privilèges fiscaux[31].
devant l’avancée du comte d’Harcourt, Condé lève le siège de Miradoux et se retire à Astaffort[27].
arrivée du duc de Nemours à Paris avec 7000 hommes[22]. Une lettre du parle ainsi de l’arrivée du duc de Nemours à Paris : « M. le duc de Nemours est arrivé ici cette après-dînée, accompagné de quatre cents chevaux y compris ce qui l’on avoit envoyé au-devant de lui ; il a traversé toute la ville en cet équipage, et est allé descendre du palais d’Orléans (au Luxembourg). »[35]
l’attaque de Saintes commence. L’assiégeant fait une trouée dans le faubourg Saint-Eutrope. Des tranchées sont creusées pour prendre des points forts de la ville[4].
Harcourt, après avoir regroupé ses troupes, leur laisse deux jours de repos et quitte Auvillars[27].
8 mars : on dispose les batteries autour de Saintes[4].
les troupes de Condé et Conti s’emparent de Pergain[36].
à Saintes, on continue à installer les batteries, on fait avancer les tranchées. Le sieur de Montafilant ingénieur est blessé au ventre. Il meurt le 10[37].
vigoureuse attaque au siège de Saintes. Sortie infructueuse des assiégés. Le soir, Chambon, gouverneur de la place entre en négociation pour capituler[4].
Mademoiselle rapporte dans un lettre un ballet donné chez elle le jour de la mi-Carême par le fils de Séguier, à la demande de Monsieur, en l’honneur des troupes anticardinalistes commandées par Nemours et le baron de Clinchamp (qui mourra bientôt au combat de la porte Saint-Antoine)[39].
Chambon, à qui on a garanti de partir avec ses troupes sauves de Saintes, passe comme il est de tradition entre les troupes de l’assaillant rangées en bataille ; soudain, il arrive un grand désordre dans ses troupes. Les soldats et cavaliers pillent leurs officiers, en criant vive le roi, et rejoignent les hommes de Plessis-Bellière qui assiégeaient la place. Chambon est contraint de se retirer avec seulement quelques officiers[40].
Harcourt rassemble ses troupes et marche sur Fleurance. Il veut surprendre les troupes de Condé dans leurs quartiers[27].
Harcourt repart de Fleurance à la pointe du jour. À quatre heures de l’après-midi, les troupes d’Harcourt se sont insinuées par surprise entre deux quartiers de Condé, Laplume et Astaffort. Il décide d’attaquer le quartier où se trouve Condé à Astaffort[27]. Condé a le temps de franchir la Garonne ; Harcourt prend 500 chevaux un abondant butin et de l’artillerie. Toutes les villes du pays d’Albret se soumettent au roi[27].
l’armée que commande le duc de Nemours fait sa jonction, aux environs de Châteaudun, avec les forces levées par Gaston d’Orléans et placées sous les ordres du duc de Beaufort[11].
16 mars : Bossuet est ordonné prêtre à Paris, après avoir fait une retraite sous la direction de M. Vincent à Saint-Lazare[41].
Condé quitte Agen en grand apparat, puis à quelques lieues se travestit en laquais, et laisse son équipage leurrer son monde. Puis suivi de La Rochefoucauld et son fils Marcillac, de Guitaut et de quelques autres, fait route vers le Nord[43]. Il va à marches forcées à la rencontre du duc de Nemours, sur la Loire. Après les revers de Saintes, Taillebourg, etc. Condé décide de changer de théâtre d’opérations.
25 mars : départ à midi de la Grande Mademoiselle pour Orléans avec le duc de Rohan, la dame de Bréauté, la comtesse de Fiesque et la dame de Frontenac[22]. Mademoiselle est à Étampes le 26 mars, où elle rejoint Beaufort à la tête d’une troupe. À Toury, elle trouve Nemours et le baron de Clinchamp. Il s’agit de devancer le roi qui a le projet d’entrer dans Orléans, en venant de Blois. La Cour a couché à Cléry[45].
27 mars : levée à 5 heures du matin, Mademoiselle de Montpensier s’empare de la ville d’Orléans (elle passe d’abord à la porte Bannière, puis seule, en passant par la porte Brûlée), capitale de l’apanage de son père[17].
28 mars : Mazarin apprend la nouvelle de la prise d’Orléans[46].
violente querelle entre Nemours et Beaufort qui en viennent aux armes en présence de Mademoiselle lors d’un conseil de guerre tenu dans un faubourg d’Orléans ; Nemours, qui voulait secourir Montrond assiégé, doit céder et après l’arrivée de Condé, l’armée des princes rebelles marche vers Montargis pour couper la route à Mazarin[49].
2 - 4 avril : à Paris, manifestation sur le Pont Neuf en faveur des princes[51]. Ces manifestations populaires contre Mazarin sont orchestrées par le parti des princes. Les désordres sont réprimés par le Parlement et la milice bourgeoise.
bataille de Bléneau[1]. Condé, pendant la nuit, met en désordre les forces du maréchal d’Hocquincourt, mais Turenne, bien retranché, arrête son offensive et sauve ainsi la Cour[28]. Nemours, qui a fait merveille (Condé) blessé d’un coup de pistolet à la hanche. Beaufort, qui aussi a fort bien fait (Condé) a un cheval tué sous lui. La Rochefoucauld et son fils Marcillac se distinguent au combat. Condé a perdu moins de 30 hommes.
8 avril : le roi quitte Gien pour Saint-Germain via Melun escorté par les troupes de Turenne[55].
11 avril : Condé arrive dans la capitale[11]. Retz ne fait rien pour l’en empêcher, tant la cause de Mazarin est impopulaire à Paris. Avec Condé, La Rochefoucauld père et fils sont reçus triomphalement à Paris, d’où la cour s’est retirée depuis plus de trois mois.
un ordre du roi délivré à Guitaut, le vieux, libère Nort, emprisonné à Saumur et qui a défendu Cognac face aux troupes royales et n’a pu être secouru à temps par Condé[56].
17 avril : Fouquet, en tant que procureur général, attaque Condé et le manifeste des princes en séance plénière du Parlement de Paris[57].
19 - 22 avril : une assemblée tenue à l’Hôtel de ville décide d’envoyer une députation au roi pour le supplier de renvoyer Mazarin et de revenir à Paris[55].
23 avril : l’armée des princes conduite par Tavannes, Valon et Clinchamps occupe les faubourgs d’Étampes par surprise. Les troupes de Turenne campent à Châtres pour protéger la cour à Saint-Germain[58].
26 avril : échange vif entre le président de Novion et Condé qui l’accuse de trahison. Condé conclut face à la menace de l’autre d’élever la voix pour se plaindre à la Compagnie : « Et moi, quand j’élèverai la main sur vous, il y a assez de différence entre vous et moi pour qu’il n’en fût pas autre chose ! »[59]
Rohan, Chavigny et Goulas se rendent à la Cour à Saint-Germain demander l’exil de Mazarin à la reine et au roi. Mais Mazarin refuse de sortir pendant leur entrevue. Elle tourne à la confusion des visiteurs qui n’obtiennent rien et rendent Condé suspect à ses propres partisans[22].
30 avril : émotion populaire rue de Tournon montée de toutes pièces par les condéens pour apeurer la bourgeoisie et la municipalité parisiennes[22].
Turenne et Hocquincourt, partis de Châtres pendant la nuit, battent troupes de la Fronde (2 000 hommes tués ou prisonniers) dans les faubourgs d’Étampes, pendant que Condé et Mademoiselle vont à Paris[49].
retour de Mademoiselle à Paris[22] en compagnie de Condé, Beaufort, Nemours encore marqué par sa blessure.
11 mai : les troupes royales attaquent le pont de Saint-Cloud, mais sont repoussées. Condé en profite pour faire une sortie avec une troupe improvisée contre Saint-Denis qu’il emporte d’assaut[49].
13 mai : Saint-Denis est repris par les troupes royales commandées par Miossens[49]. La comtesse de Miossens, son épouse qui loge chez Mme de Guénégaud (Guénégaud est beau-frère de Miossens), est assiégée par la canaille dans Paris[62].
Fin mai : Argenson : « Sur la fin de mai un grand nombre de gens de campagne se réfugièrent à Paris, la Compagnie les assista puissamment de ses aumônes, et leur procura de l’instruction. On les faisoit assembler dans le cimetière de St-Hippolyte (Saint-Hippolyte était une église paroissiale située dans la rue de ce nom, et peu, éloignée de St-Marcel ; elle était très ancienne.) au faubourg St-Marceau où ils reçoivent le secours spirituel et temporel en même temps.»[68].
Bossuet prête serment devant l’assemblée des docteurs de Sorbonne et part presque tout de suite pour Metz où il réside[41]. Il y prêche à la cathédrale et chez les sœurs de la Propagation de la Foi.
3-12 juin : émeutes à Bordeaux[69] ; les quartiers bourgeois de La Rousselle et du Chapeau-Rouge sont attaqués par le petit peuple de ceux de Saint-Julien et de Sainte-Eulalie[70].
4 juin : l’armée de Charles de Lorraine passe la Marne[49].
5 juin : après avoir tergiversé, la moitié de l’armée de Charles de Lorraine passe la Seine au pont de bateaux dressé à Choisy[71].
6 juin : un traité secret signé par Châteauneuf avec le duc de Lorraine qui s’engage à sortir de France si le siège d’Étampes est levé[25].
11 juin : procession de la châsse de sainte Geneviève, menée par l’archevêque Jean-François de Gondi. La sainte est invoquée contre Mazarin. Le jour même des parlementaires parisiens, suspects de mazarinisme, sont assaillis à leur sortie du Palais[72].
15 juin : grâce à un succès remporté à Villeneuve-Saint-Georges, Turenne oblige le duc de Lorraine (qui, en dépit du traité signé le 6 avec Mazarin, continuait à ravager les alentours de Paris) à tenir parole et à se retirer en Flandre[1]. Le 16 juin, Charles de Lorraine signe le traité d’évacuation avec Turenne[11].
21 juin : émeutes dans Paris, au Palais et Place Royale[22]. Violences entre le parti des princes, qui s’appuie sur une fraction du Parlement et sur le petit peuple, et celui de « la paix », soutenu par une autre partie du Parlement et par une certaine bourgeoisie[73]. Les membres du Parlement, assaillis par le peuple surexcité par Condé et payés par Beaufort, estimant ne plus pouvoir délibérer sereinement, suspendent leurs réunions le 23 juin[74]. Des contre-manifestants financés par l’abbé Beaufort réclament la paix[73].
25 juin : le Parlement refuse de subordonner un éventuel accord avec la cour à l’éloignement préalable de Mazarin. Émeute populaire à l’issue de la séance[77].
28 juin : la cour est à Saint-Denis[77]. Mazarin laisse livrer du pain aux Parisiens, à condition que ceux-ci gardent une stricte neutralité dans la bataille qui va être livrée.
1er - 2 juillet : dans la nuit (9 à 10h du soir), les troupes de Condé, après avoir traversé le bois de Boulogne, longent l’enceinte ouest et nord de la capitale[1].
bataille du faubourg Saint-Antoine, entre Turenne (il avait été prévenu par Nicolas Fouquet[79] qui aurait fait descendre un homme dans un panier le long de la muraille) et Condé, qui avait ramené son armée sous Paris. En faisant tirer les canons de la Bastille et ouvrir les portes de la ville, Mademoiselle de Montpensier sauve l’armée de Condé (elle avait, dit Dethan, un ordre écrit de Monsieur ; dans ses Mémoires, elle précise qu’elle a dû le lui arracher). Paul Jules Mancini est blessé à mort, il meurt le 18 juillet à Pontoise. Condé se retire en Flandres[1].
le comte de Flamarin, ou Flamarens, chambellan de Gaston d’Orléans est tué au combat de la porte Saint-Antoine[80].
La Rochefoucauld, attaquant avec son fils Marcillac, Beaufort, Nemours et quelques volontaires, reçoit une mousquetade en plein visage. Il peut se rendre, ensanglanté, à l’hôtel de Liancourt, puis se fait transporter à Bagneux. Ce fut à cette occasion qu’il met ses deux fameux vers sous un portrait de Madame de Longueville[81].
4 juillet : l’après-dînée, grande assemblée à l’Hôtel de ville, où sont invitées douze personnes de chaque quartier, à savoir six officiers du roi ès cours souveraines et six notables bourgeois. » (Journal de Dubuisson-Aubenay). Journée des Pailles. Les émeutiers recrutés par les princes attaquent l’assemblée des notables parisiens chargée d’étudier les moyens de rétablir l’ordre et mettent le feu à l’Hôtel de ville. Des députés et conseillers de la ville sont massacrés. Retz prend peur, se barricade dans l’archevêché, entasse vivres et mousquets dans les tours de Notre-Dame de Paris. Mais il ne lui arrive rien de fâcheux au cours des troubles de l’été[1]. Condé impose une quasi-dictature à Paris.
18[1] ou 20 juillet[77] : Condé force le Parlement de déclarer que le roi est prisonnier entre les mains de Mazarin et fait décerner la lieutenance générale du royaume au duc d’Orléans et à lui-même le titre celui de généralissime, avec la charge « d’employer l’autorité du roi et la leur pour mettre le roi en pleine liberté , lui faire rendre l’honneur, le service et l’obéissance qui lui étaient dus. ».
27 juillet : le nouveau lieutenant général du royaume se dote d’un conseil[85]. Séguier accepte de le présider[11].
6 août : Louis XIV convoque à Pontoise les membres du Parlement qui entendent lui demeurer fidèles[1]. Quatorze parlementaires partis discrètement de Paris s’y rendent un par un. Ils tiennent leur première séance le 7 août dans la grange du couvent des Cordeliers et enregistrent la déclaration royale qui les installe à Pontoise. Ils demandent respectueusement au roi l’éloignement de Mazarin[85]. Molé, premier président, les présidents de Novion et Le Coigneux, Henri de Baradat, l’évêque de Noyon, pair de France, les maréchaux de l’Hôpital et de Villeroy, 18 conseillers et 4 maîtres des requêtes[89]. Du au , les Parlementaires restés à Paris sous la présidence de M. de Nesmond, tiennent normalement leur session.
mort, à deux ans, du duc de Valois, seul fils de Gaston d’Orléans, ce qui aura des incidences dynastiques à long terme[17]. Il était très contrefait et anormal mentalement. Il ne parlait ni ne marchait à deux ans.
12 août : Louis XIV promet d’écarter Mazarin pour rétablir la paix civile[93].
17 août : Séguier abandonne le conseil des princes et quitte Paris pour rejoindre le roi[11].
19 août : pour répondre au vœu des parlementaires de Pontoise, désireux d’enlever tout prétexte de révolte à ceux de Paris, Mazarin fait mine de s’exiler à nouveau[77]. Il se rend à Château-Thierry ; de là, il gagne Bouillon.
22 août : les princes indiquent à quelles conditions ils accepteraient de déposer les armes[93].
26 août : Louis XIV accorde une amnistie à ses sujets rebelles, sauf aux responsables des émotions populaires du 25 juin et du 4 juillet[77] : « Édit du Roi portant une amnistie à l’occasion de tout ce qui s’est passé à l’occasion des présents mouvements, à la charge de se remettre dans les trois jours dans l’obéissance du Roi. » Le parlement de Pontoise enregistre le texte le lendemain, mais les princes le repoussent, car sont exceptés les responsables des troubles des et . De ce fait, les princes la refusent le 27 août[93].
29 - 31 août : altercations entre bourgeois de Paris et soldats des princes campés dans les faubourgs[77]. Quelques bourgeois sont tués.
Septembre
1er septembre : prise de la forteresse condéenne de Montrond en Berry (défendue par Persan) par le comte de Palluau, malgré les secours envoyés par Condé le [94]. Bussy participe au siège, côté assiégeants.
9 septembre : Retz, à la tête d’une députation du clergé, va à Compiègne, supplier le roi et la reine-mère de rentrer à Paris[17]. Le 11, Louis XIV lui remet la barrette cardinalice. Le 12, il harangue le roi dépeignant les campagnes ravagées par les soldats et demandant la paix. Mais il ne réussit pas à s’entendre avec la Cour et le 13, le roi répond au clergé qu’il désire vivement retourner à Paris, mais que c’est aux Parisiens à se délivrer des obstacles qui empêchent son retour[95].
Mademoiselle rend visite à Charles de Lorraine et dîne à Grosbois où loge Condé[98].
17 septembre : ordonnance du roi qui autorise les Parisiens à prendre les armes contre les Frondeurs en vue du « rétablissement du repos et de l’entière obéissance envers Sa Majesté »[93].
24 septembre : manifestation de 300 ou 400 bourgeois au Palais-Royal pour réclamer le retour du roi (naissance, selon Dethan, d’un parti royaliste)[99]. Retz la trouve ridicule. En réalité, il y a envoyé des émissaires chargés de le faire désigner comme chef du courant pacifique. C’est un échec total. Les Six-Corps contraignent Broussel à abandonner sa charge de prévôt des marchands[77]. Ces adversaires de la Fronde arborent à leur chapeau un papier. Ils disent : la paille est rompue[100].
26 septembre : troisième déclaration d’amnistie, sans restriction[93].
au matin, Gaston d’Orléans quitte définitivement Paris pour Limours, puis Blois[105].
lit de justice au Louvre. L’amnistie des Frondeurs est proclamée, avec un certain nombre d’exceptions : Condé, Beaufort, les Longueville, de La Rochefoucauld, de Rohan, les duchesses de Châtillon et de Montbason, les conseillers Broussel, Viole, de Thou, Portail, Bitaut, Croissy, Coulon, Marchand, Fleury, Martineau et Genou. Le Parlement est restauré à Paris. Le roi lui défend « de prendre ci-après aucune connaissance des affaires de l’État et de la direction des finances »[106],[107]. En revanche les arrêts concernant les procès entre particuliers sont validés.
26 octobre : le roi décide de rappeler le cardinal Mazarin[106]. Dans sa correspondance, ce dernier insiste sur la nécessité d’éloigner Retz de Paris.
28 octobre : À Limours, Gaston d’Orléans signe « l’espèce d’accommodement » que lui propose la cour[93]. Gaston promet par écrit de ne plus se rendre à Paris sans la permission du roi et part aussitôt pour Blois, en passant par Chartres et Orléans.
9 novembre : naissance au palais du Luxembourg de la dernière fille de Gaston et Madame, Mlle de Chartres (qui meurt en 1656). Le lendemain, Madame est prise d’une fièvre accompagnée de fluxion sur la poitrine[99].
13 novembre : rentrée du Parlement. Lit de justice. Les princes de Condé et de Conti qui n’ont pas accepté l’amnistie sont déclarés par le roi coupables de lèse-majesté[17].
17 novembre : Condé devient généralissime de l’armée espagnole[77].
22 novembre : bien que toujours souffrant de sa blessure, La Rochefoucauld, ayant refusé la grâce offerte, quitte Paris muni d’un passeport, et se retire avec sa famille dans la place de Damvillers, au Luxembourg français, dont son beau-frère, le marquis de Sillery, était gouverneur[111]. Mais le roi donne à Charles de La Rochefoucauld, fils de La Rochefoucauld, l’abbaye bénédictine de Molesmes, au diocèse de Langres[11].
17 décembre : édit voulu par Mazarin supprimant le plafonnement à 3 millions de livres des dépenses du comptant[113].
19 décembre : malgré les avertissements de Caumartin et de la princesse palatine, Retz va au Louvre à 9 heures du matin, après avoir brûlé ses papiers. Vers 11 heures, il est arrêté par le marquis de Villequier, capitaine des gardes en quartier. L’après-midi, il est transféré au château de Vincennes et incarcéré au deuxième étage du donjon. Le public ne manifeste aucune émotion. Mazarin dirige de loin cette réaction, sans vouloir reparaître trop tôt, pour ne pas en assumer la responsabilité[1].
20 décembre : démarche infructueuse de l’archevêque et du clergé de Paris pour demander la libération de Retz[114].
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